Travaildissimulé et obligation de vigilance : les 3 points à savoir L'élément intentionnel dans le travail dissimulé Le Code du travail précise que « celui qui a recours sciemment directement ou
Un crĂąne ancien, cachĂ© par une famille depuis prĂšs de 90 ans, pourrait ĂȘtre la clĂ© permettant aux chercheurs d'identifier une nouvelle espĂšce humaine. Le crĂąne a Ă©tĂ© donnĂ© Ă un musĂ©e universitaire il y a Ă peine trois ans, et les rĂ©sultats dâune analyse minutieuse viennent dâĂȘtre rĂ©vĂ©lĂ©s. Ce fossile incroyable, connu sous le nom d'Homo longi ou âHomme dragonâ ou âHomme de Harbinâ fait en rĂ©alitĂ© partie d'une nouvelle espĂšce humaine, et les chercheurs affirment qu'il est l'ancĂȘtre le plus proche d'Homo Sapiens. L'Homme Dragon serait donc un parent encore plus proche que lâhomme de NĂ©andertal ou lâHomo erectus, selon une Ă©tude publiĂ©e dans The Innovation. Il s'agit d'informations capitales, qui vont changer ce que nous savons sur lâĂ©volution humaine. âEn termes de fossiles des derniers millions dâannĂ©es, câest lâun des plus importants jamais dĂ©couvertsâ, dĂ©clare le professeur Chris Stringer du MusĂ©e dâhistoire naturelle de Londres, qui faisait partie de lâĂ©quipe de recherche. âCe que nous avons ici est une branche sĂ©parĂ©e de lâhumanitĂ© qui nâest pas en voie de devenir Homo sapiens, mais reprĂ©sente une longue lignĂ©e sĂ©parĂ©e qui a Ă©voluĂ© dans la rĂ©gion pendant plusieurs centaines de milliers dâannĂ©es et a finalement disparu.â Ce crĂąne humain Ă©tant l'un des plus complets jamais dĂ©couverts, les chercheurs en Chine Ă©taient ravis de la quantitĂ© de dĂ©tails quâils ont pu observer. Le crĂąne indique par exemple qu'Homo Longi avait un front Ă©pais, des orbites carrĂ©es, une bouche large et des dents surdimensionnĂ©es. Le crĂąne lui-mĂȘme est Ă©galement assez grand par rapport Ă dâautres espĂšces humaines, bien que le cerveau soit Ă peu prĂšs de la taille de la nĂŽtre. Le professeur Qiang Ji de lâUniversitĂ© Hebei Geo le dĂ©crit comme âune combinaison en mosaĂŻque de caractĂ©ristiques primitives et plus modernes, se dĂ©marquant de toutes les autres espĂšces humaines.â Et ce qui est aussi remarquable que cette nouvelle, câest la maniĂšre dont le crĂąne a Ă©tĂ© dĂ©couvert , et la raison pour laquelle il est restĂ© cachĂ© si longtemps. Des ouvriers ont trouvĂ© le crĂąne en 1933 alors quâils travaillaient sur la riviĂšre Songhua Ă Harbin, âla RiviĂšre du Dragon Noirâ, dâoĂč le nom de l'Homme dragon. Ă lâĂ©poque, cette partie de la province la plus au nord de la Chine, Heilongjiang, Ă©tait sous l'occupation japonaise. Pour garder le crĂąne hors des mains des Japonais, l'un des travailleurs lâa fait passer clandestinement chez lui et lâa cachĂ© dans un puits familial pendant plus de 80 ans. Câest seulement sur son lit de mort, en 2018, quâil a rĂ©vĂ©lĂ© lâhistoire Ă son petit-fils, qui a ensuite apportĂ© le prĂ©cieux artĂ©fact dans un musĂ©e. Bien quâil puisse sembler incroyable que nous dĂ©couvrions un fossile de cette ampleur, les fouilles en Chine nâont pas Ă©tĂ© aussi Ă©tendues que dans dâautres rĂ©gions comme lâAfrique. Cela signifie quâil y aura sĂ»rement dâautres trĂ©sors cachĂ©s qui nâattendent que dâĂȘtre dĂ©couverts. Remerciements [BBC, The Guardian] Articles Similaires Des Scientifiques Font Revivre une Plante Morte il y a 32 000 Ans GrĂące au PergĂ©lisol de SibĂ©rie Des ArchĂ©ologues DĂ©couvrent Accidentellement 250 Tombes TaillĂ©es Dans la Roche en Egypte LâHistoire de Lyuba le bĂ©bĂ© Mammouth de 42 000 ans La Grotte de Lascaux Un Site Historique aux Quatre Vents
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La lettre juridique n°806 du 12 dĂ©cembre 2019 Travail illĂ©gal CrĂ©er un lien vers ce contenu [Jurisprudence] ContrĂŽle du travail dissimulĂ© par lâURSSAF de nouvelles prĂ©cisions sur lâarticulation des procĂ©dures. Lire en ligne Copier par Kristel Meiffret-Delsanto, Maitre de confĂ©rences Ă l'UniversitĂ© de Lorraine IFG 7301 - Axe droit social le 12 DĂ©cembre 2019 RĂ©sumĂ© les dispositions spĂ©cifiques du Code du travail qui rĂ©gissent les prĂ©rogatives de contrĂŽles diligentĂ©s dans le cadre de la politique de lutte contre le travail dissimulĂ© ne font pas obstacle Ă ce que lâURSSAF procĂšde Ă la recherche des infractions de travail dissimulĂ© dans le cadre dâun contrĂŽle de droit commun initiĂ© aux seules fins de recouvrement des cotisations. En prĂ©sence dâun avis de contrĂŽle et de la charte du cotisant contrĂŽlĂ©, ni la rĂ©daction dâun procĂšs-verbal de travail dissimulĂ© transmis au procureur Ă des fins de poursuites, ni la substitution dâune seconde lettre dâobservations portant modification de lâobjet initial ne permettent de disqualifier a posteriori la nature primaire du contrĂŽle. Par voie de consĂ©quences, lâancien article R. 133-8 du Code de la SĂ©curitĂ© sociale N° Lexbase L8680IY7, rĂ©servĂ© aux redressements notifiĂ©s Ă la suite des contrĂŽles rĂ©gis par le Code du travail, est Ă©cartĂ© au profit du texte rĂ©gissant la procĂ©dure de droit commun CSS, art. R. 243-59 N° Lexbase L8752LGA. Ce dernier ne prĂ©voyant pas lâassistance dâun interprĂšte, cet argument doit ĂȘtre balayĂ© en prĂ©sence dâautres Ă©lĂ©ments Ă mĂȘme de fonder suffisamment le redressement disputĂ©. LâarrĂȘt rendu par la deuxiĂšme chambre civile de la Cour de cassation, le 7 novembre 2019, est promis Ă une large diffusion [1]. Il illustre, une nouvelle fois, les difficultĂ©s procĂ©durales suscitĂ©es par la coexistence des textes du Code du travail C. trav., art. L. 8211-1 et s. N° Lexbase L9238K4W et du Code de la SĂ©curitĂ© sociale CSS, art. L. 243-7 N° Lexbase L8234LRE et R. 243-59 en matiĂšre de dĂ©tection puis de redressement des situations de travail dĂ©tection par lâURSSAF des situations de travail de dissimulĂ© peut dâabord intervenir Ă lâoccasion dâun contrĂŽle comptable dâassiette, dit contrĂŽle de droit commun. Sa finalitĂ© consiste Ă veiller au respect des rĂšgles affĂ©rentes aux cotisations sociales par les cotisants. Ces contrĂŽles trouvent leur fondement dans le Code de la SĂ©curitĂ© sociale CSS, art. L. 243-7. En cas dâinfraction aux dites dispositions, les agents compĂ©tents ont Ă©galement qualitĂ© pour dresser des procĂšs-verbaux faisant foi jusquâĂ preuve du contraire puis les transmettre au procureur de la rĂ©publique aux fins de poursuites. En principe, ce contrĂŽle de droit commun doit dĂ©buter par lâenvoi dâun avis de contrĂŽle, sauf sâil est diligentĂ© pour rechercher des situations de travail dissimulĂ©. Au cours de ces opĂ©rations de contrĂŽles qui sâĂ©tendent jusquâĂ la notification du redressement, les inspecteurs du recouvrement mobilisent les prĂ©rogatives et respectent les garanties prĂ©vues par lâarticle R. la dĂ©tection dâune situation de travail dissimulĂ© peut aussi intervenir Ă lâoccasion dâun contrĂŽle spĂ©cifique menĂ©, cette fois, dans le cadre de la politique de lutte contre le travail illĂ©gal C. trav., art. L. 8211-1 et s.. Dans ce cadre, au cours de la phase de recherche et de constatation des infractions, la compĂ©tence des agents, dont ceux de lâURSSAF, est rĂ©gie par le Code du travail. Le Code de la SĂ©curitĂ© sociale ne retrouve son empire que dans un second temps, au moment de la phase de recouvrement. Lâarticle R. 133-8, dĂ©sormais abrogĂ©, devenait applicable en prĂ©cisant que lorsquâil ne rĂ©sulte pas dâun contrĂŽle effectuĂ© en application de lâarticle L. 243-7 caractĂšre supplĂ©tif, tout redressement consĂ©cutif au constat dâun dĂ©lit de travail dissimulĂ© est portĂ© Ă la connaissance» du cotisant selon une lettre dâobservations particuliĂšre dont les mentions diffĂšrent de celles prescrites dans le cadre du contrĂŽle de commun susvisĂ© CSS, art. R. 243-59 [2]. Contrairement Ă la procĂ©dure de droit commun, cette lettre dâobservations devait ĂȘtre signĂ©e par le directeur de lâorganisme et non par lâinspecteur du thĂ©orie, la distinction des champs dâapplication des contrĂŽles menĂ©s sur le fondement des articles L. 243-7 du Code de la SĂ©curitĂ© sociale ou L. 8211-1 et suivants du Code du travail paraĂźt Ă©vidente. En pratique, elle lâest bien moins. TrĂšs concrĂštement, dans lâune comme dans lâautre des hypothĂšses, une mĂȘme catĂ©gorie dâagents les inspecteurs du recouvrement peut dĂ©tecter une mĂȘme situation le travail dissimulĂ©, qui emportera des implications comparables redressement, poursuites pĂ©nales, sanctions administratives. Cependant, selon quâil choisit dâagir dans lâun ou lâautre cadre, le mĂȘme agent est dotĂ© de prĂ©rogatives diffĂ©rentes [3], tant au cours des opĂ©rations de contrĂŽle stricto sensu, quâau cours de la phase de recouvrement. CorrĂ©lativement, le mĂȘme effet se produit sur les droits des cotisants. Lâavis de passage, les conditions dâaudition, la possibilitĂ© de bĂ©nĂ©ficier dâun interprĂšte ou le contenu de la lettre dâobservations notifiant le redressement Ă lâissue des opĂ©rations de contrĂŽle en constituent autant dâ de nombreux arrĂȘts dĂ©jĂ rendus Ă propos de lâarticulation de ces procĂ©dures [4], des incertitudes persistaient. LâarrĂȘt discutĂ© offre donc Ă la Cour lâopportunitĂ© de confirmer sa jurisprudence relative Ă leur caractĂšre alternatif. A cette occasion, elle affine la grille de lecture des critĂšres utiles Ă la dĂ©termination de la nature du contrĂŽle diligentĂ© et par voie de consĂ©quence les garanties des cotisants I. Certes, la portĂ©e de cet arrĂȘt sâavĂšre nĂ©cessairement limitĂ©e du fait de lâabrogation de lâarticle R. 133-8 du Code de la SĂ©curitĂ© sociale, mais il apporte de nouveaux Ă©clairages dont certains conservent leur intĂ©rĂȘt malgrĂ© les Ă©volutions lĂ©gales ultĂ©rieures II.I - Des prĂ©cisions sur la dĂ©termination de la nature du contrĂŽle diligentĂ© par lâURSSAFLes URSSAF, comme dâailleurs les cotisants, se sont respectivement saisis de la duplicitĂ© de ces corps de rĂšgles pour en jouer Ă leur avantage, en vain. FidĂšle Ă son rĂŽle de gardienne de lâĂ©quilibre entre la protection des finances sociales et des droits des cotisants [5], la Cour de cassation interprĂšte rigoureusement les dispositions soumises Ă son interprĂ©tation. Elle dĂ©gage progressivement les critĂšres Ă prendre en considĂ©ration pour articuler ces procĂ©dures dont lâapplication est alternative A. LâarrĂȘt commentĂ©, qui sâinscrit dans le prolongement de cette dĂ©marche, est bienvenue en ce quâil rĂ©vĂšle le souci de la Cour de cassation de concilier au mieux les intĂ©rĂȘts en prĂ©sence B.A - Lâapplication alternative des procĂ©dures de contrĂŽleDepuis 2014, la Cour de cassation sâest positionnĂ©e explicitement en faveur dâune application alternative de ces procĂ©dures. Lorsquâun contrĂŽle est diligentĂ© sur lâun des deux fondements possibles, les rĂšgles applicables Ă la procĂ©dure choisie doivent-ĂȘtre observĂ©es jusquâĂ son terme. Elle Ă©vite ce faisant que les URSSAF ne violent les garanties reconnues aux cotisants lors de contrĂŽles ordinaires en invoquant Ă mauvais escient, et souvent a posteri, les rĂšgles dĂ©rogatoires justifiĂ©es par la dĂ©tection du travail dissimulĂ© [6]. En lâoccurrence, la Cour de cassation a censurĂ© la pratique de certaines URSSAF qui avait tentĂ© de rĂ©gulariser» a posteriori leurs erreurs procĂ©durales en invoquant les rĂšgles applicables au contrĂŽle du travail dissimulĂ© et consistant Ă dĂ©terminer au prĂ©alable la nature du contrĂŽle dans laquelle sâinscrit la procĂ©dure ayant conduit au redressement est donc dĂ©terminant. La question est, en effet, dâimportance puisque lâapplication des rĂšgles gĂ©nĂ©rales ou spĂ©cifiques en dĂ©coulent. Tout comme les URSSAF, les cotisants ont dâailleurs tentĂ© de se saisir de la complexitĂ© induite par la dualitĂ© des corps de rĂšgles pour tenter dâaltĂ©rer les capacitĂ©s de recouvrement des organismes. Lâobjectif est Ă©videmment dâinvoquer la violation de garanties procĂ©durales afin de rechercher lâannulation du redressement ou Ă minima de le retarder. Au fil des arrĂȘts, la Cour apporte une sĂ©rie de prĂ©cisions. A priori, on aurait pu considĂ©rer que lâavis de contrĂŽle endosserait le rĂŽle de clĂ© de rĂ©partition entre les procĂ©dures [7]. Tel nâest pas nĂ©cessairement le 2016 [8], pour rejeter le pourvoi formĂ© par des cotisants qui invoquaient lâapplication des dispositions spĂ©cifiques de lâarticle R. 133-8, la Cour de cassation affirme, pour la premiĂšre fois, que si la recherche des infractions constitutives de travail illĂ©gal mentionnĂ©es Ă l'article L. 8211-1 du Code du travail est soumise aux articles L. 8271-1 et suivants du mĂȘme Code N° Lexbase L9980IQP, ces dispositions ne font pas obstacle Ă ce qu'un organisme de recouvrement procĂšde, dans le cadre du contrĂŽle [âŠ] prĂ©vu par l'article L. 243-7 du Code de la SĂ©curitĂ© sociale, Ă la recherche des infractions susmentionnĂ©es aux seules fins de recouvrement des cotisations affĂ©rentes» [9]. Dans cette espĂšce, le contrĂŽle Ă©tait intervenu sans envoi prĂ©alable de lâavis de contrĂŽle. Partant, lâabsence dâavis de contrĂŽle prĂ©alable ne suffit pas Ă Ă©carter lâapplication de la procĂ©dure de droit commun dĂšs lors que par sa nature et la façon dont il a Ă©tĂ© initié» [10], le contrĂŽle sâapparente Ă un contrĂŽle de droit commun ayant pour seule finalitĂ© le recouvrement. Par voie de consĂ©quence, les rĂšgles de notification posĂ©es par lâarticle R. 133-8 devaient ĂȘtre Ă©cartĂ©es, au profit de lâarticle R. 243-59. En creux, il semble que la rĂ©partition entre les cadres procĂ©duraux applicables dĂ©pendrait des circonstances de fait et de lâanalyse pragmatique opĂ©rĂ©e par les juges du fond. Pourtant, les modalitĂ©s pratiques de dĂ©roulement des contrĂŽles ne rendent pas la lecture aisĂ©e. Le caractĂšre inopinĂ© du contrĂŽle ou lâenvoi sans formalitĂ©s prĂ©alable de la lettre dâobservations nâinscrit pas nĂ©cessairement le contrĂŽle dans le cadre de la politique de lutte contre le travail dissimulĂ©. Telle semble lâune des prĂ©cisions apportĂ©es Ă lâoccasion dâun arrĂȘt rendu en 2017 [11].Dans ce dernier, la Cour de cassation confirme, en des termes identiques, que les dispositions spĂ©cifiques du Code du travail ne font pas obstacle Ă ce que les URSSAF procĂšdent dans le cadre des contrĂŽles de droit commun Ă la recherche des infractions discutĂ©es aux seules fins de recouvrement des cotisations affĂ©rentes». La rĂ©daction dâun procĂšs-verbal de travail dissimulĂ©, rĂ©digĂ© postĂ©rieurement Ă cette lettre dâobservations nâa pas non plus suffit Ă remettre en cause la finalitĂ© initiale du lettre dâobservations Ă©tablie Ă lâissue des opĂ©rations de contrĂŽle suffirait-elle Ă confĂ©rer lâune ou lâautre nature au contrĂŽle discutĂ© ? La solution devait-elle ĂȘtre diffĂ©rente si, Ă lâinverse, le contrĂŽle avait dĂ©butĂ© par un avis de contrĂŽle conformĂ©ment Ă lâarticle R. 243-59 mais avait donnĂ© lieu par la suite Ă la rĂ©daction dâun PV de travail dissimulĂ© puis Ă lâenvoi subsĂ©quent dâune lettre dâobservations ayant pour objet la recherche des infractions de travail dissimulĂ© ? La Cour de cassation apporte des Ă©lĂ©ments de rĂ©ponse Ă lâoccasion de lâarrĂȘt - Une solution Ă©quilibrĂ©eEn lâespĂšce, lâURSSAF engage une procĂ©dure de contrĂŽle de droit commun en adressant au cotisant lâavis de contrĂŽle puis la charte du cotisant contrĂŽlĂ© en application de lâarticle R. 243-59 du Code de la SĂ©curitĂ© sociale. Les opĂ©rations de contrĂŽle rĂ©vĂšlent lâexistence dâinfractions de travail dissimulĂ©. Elles donnent lieu Ă la rĂ©daction dâun procĂšs-verbal dâauditions, dont les modalitĂ©s sont discutĂ©es en lâabsence dâinterprĂšte habilitĂ©. Un procĂšs-verbal de travail dissimulĂ© est ensuite dressĂ©. PostĂ©rieurement Ă la transmission du procĂšs-verbal au procureur aux fins de poursuites, lâURSSAF adresse une premiĂšre lettre dâobservations qui mentionne comme objet du contrĂŽle lâapplication de la lĂ©gislation de SĂ©curitĂ© sociale. Une seconde lettre dâobservations, annule et remplace la prĂ©cĂ©dente en indiquant, cette fois-ci, un objet relatif Ă recherche des infractions aux interdictions de travail dissimulĂ©. Malheureusement pour le cotisant, les deux lettres dâobservations signĂ©es par les inspecteurs du recouvrement visaient lâarticle R. 243-59. Une mise en demeure puis une contrainte sont notifiĂ©es. Le cotisant forme une accueillir son recours, la cour dâappel [12], aprĂšs avoir rappelĂ© la jurisprudence de la Cour de cassation, les dispositions de lâarticle R. 243-59 et des articles du Code du travail dĂ©duit des faits de lâespĂšce que la recherche dâinfractions nâavait pas pour seule finalitĂ© le recouvrement des cotisations sociales et que la procĂ©dure ayant abouti au redressement Ă©tait fondĂ© sur le constat de dĂ©lit de travail dissimulĂ©, ce qui imposait que le redressement soit portĂ© Ă la connaissance de lâemployeur par un document signĂ© par le directeur de lâorganisme» et quâĂ dĂ©faut le redressement Ă©tait intervenu en contravention avec les dispositions de lâarticle R. 133-8 du Code de la SĂ©curitĂ© sociale. Ce raisonnement, qui reviendrait Ă cantonner le champ dâapplication du contrĂŽle de droit commun est censurĂ© au visa des articles L. 8211-1 du Code du travail et L. 243-7, R. 133-8 et R. son chapeau, insĂ©rĂ© sous la premiĂšre branche du moyen soulevĂ© par lâURSSAF, elle rappelle, dâune part, le cantonnement de lâarticle R. 133-8 aux recouvrements des cotisations qui dĂ©coulent des contrĂŽles menĂ©s pour la recherche des infractions de travail dissimulĂ©. Puis, dâautre part, selon sa formulation dĂ©sormais traditionnelle, elle rappelle que ces dispositions ne font pas obstacle Ă ce quâun organisme de recouvrement procĂšde, dans le cadre dâun contrĂŽle de lâapplication de la lĂ©gislation de SĂ©curitĂ© sociale en application de lâarticle L. 243-7, Ă la recherche des infractions susmentionnĂ©es aux seules fins de recouvrement des cotisations affĂ©rentes. En lâoccurrence, la Cour considĂšre quâalors quâil rĂ©sultait de ses propres constatations que lâURSSAF avait procĂ©dĂ© aux opĂ©rations litigieuses dans le cadre dâun contrĂŽle de droit commun, la cour dâappel a violĂ© les textes susvisĂ©s en Ă©cartant les dispositions des articles L. 243-7 et R. 243-59 au profit de lâarticle R. 133-8 dont lâapplication est limitĂ©e aux hypothĂšses de contrĂŽle diligentĂ©s dans le cadre de la politique de lutte contre le travail solution est bienvenue Ă plusieurs titres. Dâabord, dâun point de vue juridique, puisque lâarticle L. 243-7, applicable aux contrĂŽles de droit commun confĂšre lui-mĂȘme la qualitĂ© aux agents assermentĂ©s de lâURSSAF de dresser des procĂšs-verbaux et de les transmettre au procureur aux fins de poursuite. Cette prĂ©rogative, qui nâest pas lâapanage des seules dispositions travaillistes, ne saurait servir Ă remettre en cause un contrĂŽle de droit commun diligentĂ© sur le fondement du mĂȘme texte. Ensuite, cette solution paraĂźt lĂ©gitime tant on ne peut nier que le contrĂŽle a initialement Ă©tĂ© entamĂ© dans le cadre dâun contrĂŽle de droit commun. En tĂ©moigne lâenvoi de lâavis de contrĂŽle puis la remise de la charte du cotisant contrĂŽlĂ©, outre les rĂ©fĂ©rences Ă lâarticle R. 243-59 dans les lettres dâobservations. De ce point de vue, cette solution confirme lâinterprĂ©tation retenue depuis les arrĂȘts de 2014 [13] et en application de laquelle les procĂ©dures de contrĂŽle sont alternatives, sans possibilitĂ© de changement arbitraire en cours de contrĂŽle. La sĂ©curitĂ© juridique du cotisant en ressort prĂ©servĂ©e. Au contraire, retenir la solution de la cour dâappel reviendrait Ă admettre la pratique des lettres dâobservations successives qui permettrait aux organismes de bĂ©nĂ©ficier dâune voie de rattrapage pour corriger les Ă©ventuelles violations des garanties substantielles en jouant de la duplicitĂ© des textes. Enfin, dâun point de vue pĂ©dagogique, cet arrĂȘt se rĂ©vĂšle pertinent en ce quâil complĂšte la grille de lecture des critĂšres Ă prendre en compte lors de la dĂ©termination de la nature du contrĂŽle et des rĂšgles idoines. A cet Ă©gard, il semble permis de penser, quâen prĂ©sence de lâavis prĂ©alable de contrĂŽle et dâune charte, ce contrĂŽle sera prĂ©sumĂ© de droit commun, peu importe la modification ultĂ©rieure de lâobjet mentionnĂ© sur la lettre dâobservations. En revanche, ce nâest quâen lâabsence dâun tel avis prĂ©alable, quâil appartiendra aux juges du fond de qualifier la nature du contrĂŽle au regard des circonstances de faits, aux termes dâune approche - De nouveaux Ă©clairages MalgrĂ© lâabrogation de lâarticle R. 133-8 du Code de la SĂ©curitĂ© sociale au visa duquel, la cassation est en partie prononcĂ©e, la portĂ©e de cet arrĂȘt conserve son intĂ©rĂȘt A. A minima, son originalitĂ© mĂ©rite dâĂȘtre soulignĂ©e puisquâĂ notre connaissance, il sâagit de la premiĂšre fois que la Cour de cassation se prononce sur la garantie relative Ă lâassistance dâun interprĂšte posĂ©e, seulement, par le Code du travail depuis 2016⊠B.A - Un intĂ©rĂȘt prĂ©servĂ©A priori, depuis lâabrogation de lâarticle R. 133-8 [14], lâĂ©clairage apportĂ© par la Cour de cassation sur les conditions dâapplication de cet article ne prĂ©sente plus quâun intĂ©rĂȘt modĂ©rĂ© au regard de la validitĂ© de la lettre de notification du redressement. En effet, le contentieux se cristallisait essentiellement autour de la qualitĂ© du signataire de la lettre de notification du redressement. Dans ce cadre, il appartenait au directeur de lâorganisme de signer la lettre de notification du redressement faisant suite Ă lâĂ©tablissement dâun procĂšs-verbal de travail dissimulĂ©. En pratique, cette exigence nâĂ©tait quasiment jamais satisfaite. A lâinverse, tel nâĂ©tait pas le cas des lettres dâobservations notifiĂ©es dans le cadre des contrĂŽles de droit commun. Or, les dispositions de lâarticle R. 243-59, dĂ©sormais applicable, nâopĂšrent plus cette distinction. En revanche, ces critĂšres de rĂ©partition conserveront leur intĂ©rĂȘt en bien dâautres occurrences. Par exemple, lorsquâil sâagira dâapprĂ©cier le respect des autres mentions imposĂ©es par la nouvelle version de lâarticle R. 243-59 ou lorsque la lettre fait suite Ă la verbalisation dâune situation de travail dissimulĂ© [15]. On songe justement Ă la rĂ©fĂ©rence du procĂšs-verbal Ă©tabli, le cas Ă©chĂ©ant, en amont ou transmis par un autre acteur de la politique de lutte contre le travail ailleurs, lâĂ©clairage relatif Ă la dĂ©termination des critĂšres de rĂ©partition devrait conserver tous son intĂ©rĂȘt lorsquâil sera question de vĂ©rifier le respect des rĂšgles de compĂ©tence mobilisĂ©es au cours des diffĂ©rentes opĂ©rations de contrĂŽle par les agents de contrĂŽle de lâURSSAF. La question du respect des conditions particuliĂšres dâaudition rĂ©gies par le Code du travail pour la recherche et de la constatation des infractions de travail illĂ©gal en constitue une parfaite illustration, tant cette question fait lâobjet dâun contentieux nourri [16]. Dâailleurs, le second motif de cassation de lâarrĂȘt discutĂ©, au visa des articles L. 243-7 et R. 243-59, concourt dĂ©jĂ Ă en illustrer lâ - Une solution originalePour accueillir le recours du cotisant, la cour dâappel avait aussi relevĂ© que le cotisant, de langue Ă©trangĂšre, sâĂ©tait exprimĂ© par lâintermĂ©diaire dâune personne dont il Ă©tait mentionnĂ© dans le procĂšs-verbal dâaudition quâelle nâĂ©tait pas un interprĂšte professionnel. Selon elle, le fait que le dirigeant nâavait pas bĂ©nĂ©ficiĂ© de lâassistance dâun interprĂšte habilitĂ© lors de son audition qui portait sur des faits constitutifs de travail illĂ©gal ainsi que lâĂ©tablit le contenu du procĂšs-verbal dâaudition auquel fait rĂ©fĂ©rence le procĂšs-verbal de travail dissimulĂ© privait le cotisant dâune garantie. Elle considĂ©rait quâil sâagissait dâun manquement prĂ©judiciable aux droits des cotisants. InĂ©vitablement, ce raisonnement est infirmĂ©. Pour la Cour de cassation, en ne recherchant pas si le redressement litigieux nâĂ©tait pas fondĂ© sur les autres Ă©lĂ©ments invoquĂ©s par lâURSSAF, la cour dâappel a privĂ© sa dĂ©cision de base lĂ©gale au regard des dispositions visĂ©es. LĂ encore, la censure est lĂ©gitime et cohĂ©rente au regard du caractĂšre alternatif des procĂ©dures. DĂšs lors que cette audition est intervenue Ă lâoccasion dâun contrĂŽle de droit commun, le bĂ©nĂ©fice dâun interprĂšte professionnel ne figure parmi les garanties reconnues par lâarticle R. 243-59 du Code de la SĂ©curitĂ© sociale. Cette solution, Ă notre connaissance originale, nâest pas surprenante. Destinataire dâun avis de contrĂŽle, on peut lĂ©gitimement penser que le reprĂ©sentant de la sociĂ©tĂ© jouissait de la possibilitĂ© dâanticiper ses Ă©changes avec lâURSSAF. De plus, il est acquis que la seule absence du cotisant ne saurait suffire, en tant que tel, Ă rendre la procĂ©dure irrĂ©guliĂšre si lâURSSAF parvient Ă dĂ©montrer que le principe du contradictoire a Ă©tĂ© respectĂ© [17]. Cependant, il y a tout lieu de penser quâĂ lâinverse, si le contrĂŽle Ă©tait intervenu dans le cadre de la politique de lutte contre le travail illĂ©gal la solution aurait Ă©tĂ© diffĂ©rente. En effet, depuis 2016, le Code du travail prĂ©voit expressĂ©ment que dans le cadre de la politique de lutte contre le travail illĂ©gal, le cotisant Ă©tranger doit pouvoir bĂ©nĂ©ficier de lâassistance dâun interprĂšte. Cette garantie est reconnue par renvoi de lâarticle L. 8271-6-1 N° Lexbase L5006K8W vers lâarticle 61-1 du Code de procĂ©dure pĂ©nale N° Lexbase L7470LPD. Or, le respect des garanties posĂ©es par lâarticle L. 8271-6-1 du Code du travail est apprĂ©ciĂ© strictement par la Cour de cassation [18]. Nul doute que la Cour de cassation aura Ă©galement lâoccasion de se prononcer sur la question tant le contentieux sur le sujet est loin dâĂȘtre tari.[1] V. Ă©galement L. Bedja, ContrĂŽle URSSAF la recherche dâinfractions de travail illĂ©gal ne fait pas obstacle au recouvrement des cotisations affĂ©rentes et absence de consĂ©quences relatives Ă lâabsence dâinterprĂšte pour lâaudition de lâemployeur, obs. sous l'arrĂȘt commentĂ©, Lexbase, Ă©d. soc., 2019, n° 802 N° Lexbase N1167BYU.[2] Aujourdâhui les mentions des lettres dâobservations varient toujours selon lâobjet du contrĂŽle. Cependant, elles sont dĂ©sormais prĂ©vues toutes les deux par le mĂȘme texte CSS, art. R. 243-59. Elles sont toutes deux signĂ©es par les inspecteurs du recouvrement.[3] Le Code ne les distingue pas. Mais en pratique, les agents affectĂ©s aux contrĂŽles diligentĂ©s dans le cadre de la lutte contre le travail illĂ©gal appartiennent Ă un service distinct.[4] V. infra.[5] Pour des dĂ©veloppements en ce sens, v. K. Zarli-Meiffret, La fraude en droit de la protection sociale, prĂ©f. D. Asquinazi-Bailleux et A. Bugada, CDS, Puam, 2018, spĂ©c. n° 489, 510, 664.[6] Cass. civ. 2, 9 octobre 2014, deux arrĂȘts, n° N° Lexbase A2162MYQ et n° N° Lexbase A2168MYX, FS-P+B. V. not. M. Michalletz, ContrĂŽle et constatation de travail dissimulĂ© remise de la charte du cotisant contrĂŽlĂ© ?, JCP Ă©d. S, 2015, 1030.[7] Avec lâenvoi dâun avis, le contrĂŽle serait ordinaire, en lâabsence dâavis, le contrĂŽle serait spĂ©cifique.[8] V. Ch. Willmann, De la dĂ©licate articulation entre contrĂŽle comptable dâassiette» et contrĂŽle de la lutte contre le travail illĂ©gal, Lexbase, Ă©d. soc., 2016, n° 665 N° Lexbase N3918BWZ.[9] Position confirmĂ©e dans un attendu rĂ©digĂ© en des termes identiques Ă lâoccasion de lâarrĂȘt, Cass. civ. 2, 9 novembre 2017, n° F-P+B N° Lexbase A8472WYG. V. aussi Ă propos de cet arrĂȘt, L. Bedja, PrĂ©cision relative au droit de communication de la recherche dâun contrĂŽle URSSAF, Lexbase, Ă©d. soc., 2017, n° 719 N° Lexbase N1270BXC.[10] Certains auteurs se sont Ă©mus du manque de prĂ©cision de la formule par sa nature et la façon dont il a Ă©tĂ© initié» de la possible mutation dâune procĂ©dure de travail dissimulĂ© vers un contrĂŽle de droit commun. V. Ch. Willmann, prĂ©c.. Depuis, la rĂ©daction de lâarticle R. 243-59 a Ă©tĂ© modifiĂ©. Il prĂ©voit dĂ©sormais que l'organisme n'est pas tenu Ă cet envoi dans le cas oĂč le contrĂŽle est effectuĂ© pour rechercher des infractions aux interdictions mentionnĂ©es Ă l'article L. 8221-1 du Code du travail. Toutefois, dans ce dernier cas, si l'organisme entend poursuivre le contrĂŽle sur d'autres points de la rĂ©glementation, un avis de contrĂŽle est envoyĂ© avant le dĂ©but des opĂ©rations de contrĂŽle comptable dâassiette.[11] Cass. civ. 2, 9 novembre 2017, n° F-P+B, prĂ©c.. V. X. Aumeran, Travail dissimulĂ© et droit de communication le droit commun du contrĂŽle URSSAF toujours applicable, JCP Ă©d. soc., 2017, n° 50, 1415 ; F. Taquet, ContrĂŽle URSSAF, travail dissimulĂ© et droit de communication entre administrations⊠des prĂ©cisions de la Cour de cassation, JCP Ă©d. E., 2018, n° 4, 1043.[15] Art. modifiĂ© par le dĂ©cret n° 2017-1409 du 25 septembre 2017, art. 2. Sur le contenu de la lettre dâobservations, v. not. Ch. Willmann, ContrĂŽle dâassiette formalisme et enjeux de la lettre dâobservations, Lexbase, Ă©d. soc., 2016, n° 672 N° Lexbase N4666BWQ.[16] V. dĂ©c. Cass. civ. 2. 9 octobre 2014, prĂ©c.. Pour une illustration rĂ©cente, v. nota. Cass. civ. 2, 19 septembre 2019, n° F-P+B+I N° Lexbase A8475ZN9. V. F. Taquet, Du respect par lâURSSAF des rĂšgles dâaudition dans le cadre du travail dissimulĂ©, Lexbase, Ă©d. soc., 2019, n° 797 N° Lexbase N0585BYC. V. aussi, Ă propos de cet arrĂȘt X. Aumeran, ContrĂŽle du travail illĂ©gal le consentement aux auditions est impĂ©ratif, JCP Ă©d. S, 2019, n° 42.[17] A rappr. Cass. civ. 2, 10 juin 2003, n° F-D N° Lexbase A7215C8Q, RJS, 2003, n° 1064.[18] V. supra note 16. © Reproduction interdite, sauf autorisation Ă©crite prĂ©alable newsid471515
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Il a parcouru le monde Ă la recherche de fabuleuses reliques, affrontĂ© les scĂ©lĂ©rats qui les convoitaient et triomphĂ© des plus terribles Ă©preuves... Lire la suite 20,00 ⏠Neuf DĂ©finitivement indisponible Il a parcouru le monde Ă la recherche de fabuleuses reliques, affrontĂ© les scĂ©lĂ©rats qui les convoitaient et triomphĂ© des plus terribles Ă©preuves grĂące Ă son intelligence, ses poings... et son fidĂšle fouet. Il pensait jouir d'une retraite bien mĂ©ritĂ©e, mais le destin en a dĂ©cidĂ© autrement. L'intrĂ©pide archĂ©ologue est de retour!. Nous sommes en 1957 en pleine guerre froide. Mais pour Indiana Jones, elle se met Ă chauffer quand un bataillon de soldats russes lui tombe dessus. CommandĂ©s par une femme colonel aussi belle qu'effrayante. ils ont pour objectif un entrepĂŽt top secret oĂč est dissimulĂ© un artefact inestimable encore plus puissant que la fameuse Arche d'Alliance. Ce n'est pas le moment de raccrocher son chapeau! FlanquĂ© d'une jeune tĂȘte brĂ»lĂ©e et poursuivi par sa nouvelle ennemie ivre de vengeance, Indy se lance dans une partie Ă l'enjeu si considĂ©rable qu'il fait pĂąlir toutes les merveilles du monde. Un seul homme peut dĂ©couvrir un royaume oubliĂ© du temps, sauver un trĂ©sor plus prĂ©cieux que n'importe quelle richesse et protĂ©ger le secret ultime contre un dangereux flĂ©au ce hĂ©ros d'action s'appelle Indiana Jones Date de parution 11/06/2008 Editeur ISBN 978-2-35294-185-9 EAN 9782352941859 Format Grand Format PrĂ©sentation BrochĂ© Nb. de pages 350 pages Poids Kg Dimensions 15,5 cm Ă 24,0 cm Ă 2,4 cm Biographie de James Rollins James Rollins est l'auteur best-seller de nombreux romans. Docteur vĂ©tĂ©rinaire, il officie dans son cabinet de Sacramento, en Californie. SpĂ©lĂ©ologue amateur et plongeur passionnĂ©, on le trouve en gĂ©nĂ©ral sous terre ou sous l'eau
Unfilm de de Klara Winter-Semeria et Aymeric MerigotRennes - 2018 - 11minDans le Lycée de Brequigny à Rennes, le proviseur et un professeur de français ont
Cette macabre dĂ©couverte concernant un crĂąne et des os dâenfants a Ă©tĂ© faite dans la cave dâun immeuble parisien. Câest un gardien qui a trouvĂ© les restes. Photo dâillustration dâun crĂąne / CrĂ©dit Photo Pixabay â elianemey Il y a dĂ©jĂ quelque temps, au mois de fĂ©vrier dernier, des personnes avaient dĂ©couvert sous le sol dâun supermarchĂ© du deuxiĂšme arrondissement de la capitale plus de 200 squelettes, les rĂ©sultats de lâenquĂȘte avaient permis de dĂ©terminer quâil sâagissait dâossements qui provenaient dâun ancien cimetiĂšre du XIVe siĂšcle. Mais cette fois câest dans la cave dâun immeuble du XIVe arrondissement de Paris quâun gardien qui avait dĂ©cidĂ© de faire un peu de nettoyage a dĂ©couvert un crĂąne et des ossements humains. Selon Le Parisien, les premiĂšres informations des enquĂȘteurs chargĂ©s de lâaffaire laisseraient penser quâil pourrait sâagir dâun crĂąne dâun tout jeune enfant et dâautres ossements ont Ă©tĂ© mis en Ă©vidence, des os humains de jeunes adultes et dâadolescents. Dans une cave, un gardien dĂ©couvre des os et le crĂąne dâun enfant Un anthropologue sâest rendu sur les lieux pour aider les enquĂȘteurs Ă mettre une date sur les restes humains, selon les premiers renseignements les ossements remonteraient Ă une pĂ©riode allant de dix Ă trente ans. Les rĂ©sultats dâidentification devraient prendre quelques semaines avant de connaitre de plus amples renseignements sur ces ossements. Des recherches supplĂ©mentaires vont ĂȘtre entreprises pour savoir si dâautres ossements pourraient ĂȘtre encore dissimulĂ©s dans le sol de cette cave dâimmeuble. On peut lire que sous lâancien rĂ©gime, des cimetiĂšres avaient Ă©tĂ© dĂ©placĂ©s pour ĂȘtre regroupĂ©s par la suite dans la capitale. Le crĂąne de lâenfant Ă©tudiĂ© Ă lâinstitut mĂ©dico-lĂ©gal Dâautres hypothĂšses sont Ă prendre en compte, un crime non Ă©lucidĂ©, une mort accidentelle. LâenquĂȘte a Ă©tĂ© confiĂ©e Ă la brigade de la protection des mineurs BPM de la police judiciaire. Pour lâinstant, tout cela reste des hypothĂšses, le crĂąne a Ă©tĂ© transmis Ă lâinstitut mĂ©dico-lĂ©gal ou il va ĂȘtre Ă©tudiĂ© pour savoir exactement les circonstances de la mort ainsi que lâĂąge de lâenfant.
Accueiltéléphonique du lundi au jeudi de 9h à 18h, le vendredi de 9h à 17h30. Tel : 01 53 43 94 55. secretariat@syndicat-commerce.fr. PERMANENCE TOUS LES MARDI 6 avenue Franklin Delano Roosevelt, 75008 Paris. Métro : Franklin Roosevelt (Ligne 1, Ligne 9) Bus : 28, 42, 73, 80, 83, 93. De 10h30 à 18h00
Une comĂ©die policiĂšre EnlevĂ©e, piquante, souvent trĂšs drĂŽle, qui commence Ă Londres, Ă Brick Lane, quartier branchĂ© oĂč vit une forte communautĂ© dâIndiens, de Pakistanais et de Bangladais. Le narrateur lâapprĂ©cie notamment parce que tout le monde ou presque parle bengali et quâon y trouve toutes les petites douceurs de Calcutta quâil adore. Ce narrateur sâappelle Kamil, la trentaine, un poil naĂŻf et plutĂŽt fleur bleue. Il est serveur dans un restaurant tenu par des amis de ses parents. Trois mois plus tĂŽt, pourtant, il entamait une brillante carriĂšre dâinspecteur de police Ă Calcutta qui a brutalement tournĂ© court. JusquâĂ le contraindre Ă sauter trĂšs vite dans un avion. Figurez-vous quâil avait Ă©tĂ© placĂ© sur une enquĂȘte trĂšs sensible lâassassinat dans une suite du Grand HĂŽtel dâun acteur star de Bollywood, retrouvĂ© nu sur le tapis en soie du Cachemire, le crĂąne fracassĂ© par une statuette de Kali. Kamil, excellent enquĂȘteur, fervent admirateur dâHercule Poirot, va si bien faire son travail quâil va vite mettre en cause des gens riches et puissants que sa hiĂ©rarchie lui conseillera plus que vivement de laisser tranquilles. Il sâentĂȘtera jusquâau moment oĂč il devra fissa se rĂ©fugier en Angleterre. OĂč il se retrouve serveur Ă Brick Lane⊠Mais Ă Londres le serveur improvisĂ© est immĂ©diatement rattrapĂ© par son mĂ©tier de flic. EmbauchĂ© comme extra pour la fĂȘte dâanniversaire dâun richissime homme dâaffaires dâorigine bengali, il se retrouve confrontĂ© Ă un nouveau cadavre au crĂąne fracassĂ©, cette fois avec une bouteille dâexcellent whisky lâhomme dâaffaires en personne. Et bien sĂ»r les suspects se bousculent au portillon. S'amuser avec les standards du roman dâĂ©nigmeMultipliant les rĂ©fĂ©rences Ă Conan Doyle ou Agatha Christie, il joue en permanence avec le lecteur comme ici dans la scĂšne oĂč Kamil dĂ©couvre le cadavre de lâhomme dâaffaires⊠"Je dirige la torche de mon tĂ©lĂ©phone vers sa blessure Ă la tĂȘte des Ă©clats de verre scintillent. Mon instinct ne mâa pas trompĂ©. Ce nâest pas un accident quelquâun lâa frappĂ© avec la bouteille. Son poing droit est fermĂ©. Si on Ă©tait dans un roman policier, un indice serait dissimulĂ© dans sa main, me dis-je en souriant intĂ©rieurement. Je jette un coup dâoeil vers les escaliers pour vĂ©rifier que personne ne descend, puis je replie ses doigts en essayant de rĂ©frĂ©ner le dĂ©goĂ»t que jâĂ©prouve au contact du corps. Heureusement la rigiditĂ© cadavĂ©rique ne sâest pas encore installĂ©e. Et, Ă mon grand Ă©tonnement, voilĂ que dans sa paume apparaĂźt une bague en or sertie dâune pierre bleue Ă©tincelante. Parfois la vraie vie ressemble bel et bien Ă un roman policier. Je prends vite une photo et referme le poing du cadavre autour de la bague". Deux affaires qui finissent par se croiserLes deux enquĂȘtes sont racontĂ©es en parallĂšle, de maniĂšre fort habile. Et comme la logique romanesque nâa rien Ă voir avec la gĂ©omĂ©trie, les deux parallĂšles finissent par se croiser. Le lecteur nâest jamais au bout de ses surprises. Ce livre, on lâa dit est une brillante et savoureuse variation sur les standards de lâĂ©nigme, mais pas seulement. Lâauteur a le regard piquant, sur ses personnages, mais aussi sur les deux sociĂ©tĂ©s quâil met en scĂšne. Et le propos se fait discrĂštement politique quand il Ă©voque la violence des interrogatoires dans les commissariats de Calcutta ou la corruption qui rĂšgne dans les forces de police. Kamil, le jeune inspecteur, va perdre ses illusions. La fin est joyeusement immorale. Le roman est ainsi trĂšs contemporain, mĂȘme sâil joue sur de vieux refrains. AprĂšs tout, comme dit un des personnages, câest dans les vieilles marmites quâon fait les meilleurs currys ». Le serveur de Brick Lane » de Ajay Chowdhury. Traduit de lâanglais par Lise Garond, est paru aux Ă©ditions Liana LĂ©vi.
Entreles murs aseptisĂ©s de Clinatec, des hommes armĂ©s de fusils Ă pompe, gilet par balle sur le dos, avancent dans les couloirs. Ils Ă©vacuent les agents du CEA de leur propre clinique. Nous sommes le 27 janvier 2016. Lâintervention est digne dâune attaque terroriste et les armes portĂ©es par la FLS â la force locale de sĂ©curitĂ©
jeudi 06/07/2017 Ă 11h06 Manosque L'opĂ©ration antidrogue a Ă©tĂ© menĂ©e lundi dans le quartier des Serrets Ă Manosque par la police nationale, Ă©paulĂ©e par la police municipale et une Ă©quipe cynophile de la police de Marseille, spĂ©cialisĂ©e dans la recherche de stupĂ©fiants. Les policiers ont ainsi retrouvĂ© prĂšs de 150 grammes de rĂ©sine de cannabis, dissimulĂ©s dans une poussette pour enfant qui se trouvait dans le hall d'entrĂ©e d'un immeuble. Les investigations n'ont toutefois pas permis d'interpeller des dealers. L'enquĂȘte judiciaire se poursuit.
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Bonsoir,JÂŽai lu les sujets sur la recherche du crane, je ne trouve pas de linceul dans le cimetiere, ou est la foret ? Par contre je suis retournĂ©e qu chateau, passĂ©e par lÂŽarmoire bien visitĂ© les combles avec la piece ou on a vu le fantome, et quand je veux retourner dans lÂŽarmoire le passage est fermĂ© ! CÂŽest un bug ... ou il y a une solution ? Merci dÂŽavance ! bonsoir le crĂąne que tu cherches est celui dÂŽune chĂšvre je crois quÂŽil faut trouver le linceul dans le cimetiĂšre lĂ oĂč se trouvait la sorciĂšre. Merci, mais je pense avoir passĂ© le cimetierre au peigne fin ... pas de linceul ! Je suis bloquĂ©e et ne sais plus quoi faire. es tu retournĂ©e voir la sorciĂšre ? prĂ©pare t elle quelque chose ? oĂč en es tu dans tes notes ? merci de mÂŽavoir rĂ©pondu ! Bon, ne sachant que faire je suis retournĂ©e voir le professeur tournesol du coin, jÂŽai lu le livre de necromancie, son melange a explosĂ©, je suis retournnĂ©e voir la sorciere qui a Ă©tĂ©e tuĂ©e ! Maintenant je tourne en rond dans les bon ? maintenant, tu dois tomber dans un trou ! et une fois que tu seras tombĂ© dans le trou tu en sors avec ta corde et la pierre et tu te dirige vers le bateau. une fois arrivĂ© sur le bateau je te conseille de faire une sauvegarde car ils vont essayĂ© de te tuer!!!!! Victime de harcĂšlement en ligne comment rĂ©agir ?
aujourdhui Ă 17:47 Polarbear; Playlist de la semaine (saison 4) aujourd'hui Ă 15:52 Ironheart; L'Inconnue de Vienne, de Robert Goddard hier Ă 20:16 Ironheart; Le Village perdu - Camilla Sten (Seuil) avant hier Ă 10:23 Le Juge Wargrave; Les chiens de chasse â Jorn Lier Horst (SĂ©rie Noire) 13/08/2022 Ă 11:30 Le Juge Wargrave
1 Câest dire, avec P. Boyer, que la tradition est une forme de communication orale plutĂŽt quâune vis ... 1Le parcours initiatique du Bwete MisÉkÉ inclut la transmission dâun savoir secret qui dĂ©passe largement le seul savoir-faire thĂ©rapeutique. Tout initiĂ© doit ainsi en passer par un enseignement initiatique proprement interminable il sâagit moins en effet de la transmission dâun corpus unifiĂ© de connaissances partagĂ©es que dâun type spĂ©cifique de discours et dâinteraction entre cadets et aĂźnĂ©s1. Puisque dans le Bwete, tout relĂšve virtuellement du savoir initiatique, mieux vaut alors se focaliser sur les formes de ce savoir et les contextes de son enseignement, plutĂŽt que sur ses contenus de dĂ©tail qui ont Ă©tĂ© ou seront abordĂ©s thĂ©matiquement dans dâautres chapitres. GESTES ET PAROLES DES ANCĂTRES LE FORMALISME RITUEL 2 Chaque sociĂ©tĂ© initiatique se distingue effectivement par une danse et un rythme singuliers qui en ... 2LâidĂ©ologie au fondement du Bwete, comme de toute sociĂ©tĂ© initiatique, postule quâune frontiĂšre ontologique sĂ©pare initiĂ©s et profanes le monde se divise entre ceux qui en sont et savent et ceux qui nâen sont pas et ne peuvent donc rien savoir. La parole des profanes est donc systĂ©matiquement disqualifiĂ©e, alors mĂȘme que certains dâentre eux en savent beaucoup sur le Bwete. Il ne saurait y avoir dâautre savoir autorisĂ© sur la sociĂ©tĂ© initiatique que le savoir initiatique lui-mĂȘme. Pour les spectateurs profanes qui viennent admirer Ă chaque veillĂ©e les prouesses acrobatiques des initiĂ©s, le Bwete se limite donc au divertissement dâune danse publique. Et effectivement, le terme danse » sert parfois Ă dĂ©signer les diverses sociĂ©tĂ©s initiatiques la danse Bwete, la danse ElÉmbo, 3Mais pour certains jeunes initiĂ©s Ă©galement, le Bwete ne reprĂ©sente guĂšre plus quâune distraction leur donnant lâoccasion de faire Ă©talage de leur talent de danseur. Cette situation est moins le rĂ©sultat du dĂ©voiement des jeunes gĂ©nĂ©rations que de la mĂ©fiance des aĂźnĂ©s qui maintiennent dĂ©libĂ©rĂ©ment la masse des cadets dans lâignorance, choisissant seulement quelques Ă©lĂ©ments prometteurs pour leur transmettre leurs secrets et assurer la reproduction initiatique. Il est alors suffisant que la plupart des initiĂ©s viennent danser et chanter, sans en savoir beaucoup plus sur le Bwete. Si les profanes sont en position dâignorance, tous les initiĂ©s ne se trouvent donc pas pour autant dans une position dâomniscience. 4En effet, un banzi commence toujours par participer aux veillĂ©es sans saisir le sens exact des actes que les aĂźnĂ©s lui demandent dâaccomplir. La maĂźtrise progressive des chansons, gestes et pas de danse lui permet au bout dâun temps de prendre part Ă lâaction rituelle sans passer pour ridicule. Mais cela ne veut pas dire pour autant quâil connaisse les significations â gĂ©nĂ©ralement secrĂštes â attachĂ©es Ă tous ces actes. La liturgie dâune veillĂ©e est de toute façon suffisamment complexe pour quâil y ait toujours un certain nombre de gestes quâun initiĂ©, aussi expert soit-il, accomplira sans en connaĂźtre prĂ©cisĂ©ment la motivation et le sens. Mais sâil ne sait pas vraiment ce quâil est en train de faire, les aĂźnĂ©s, eux, doivent bien le savoir. Il sâexĂ©cute donc, parce quâil a appris des aĂźnĂ©s Ă faire ainsi, et quâau fond, les ancĂȘtres ont toujours fait de mĂȘme. 5La lĂ©gitimation traditionnelle par les ancĂȘtres reste en effet la premiĂšre et la derniĂšre justification permettant de rendre raison du Bwete, comme le dit explicitement une chanson maganga ma kala na ma tsika biboto » les choses rituelles dâautrefois, laissĂ©es par les anciens ». Que les ancĂȘtres aient toujours fait ainsi suffit Ă fabriquer un rituel, qui nâest en dĂ©finitive rien dâautre quâune suite dâactes prescrits. Une veillĂ©e de Bwete sert dâailleurs avant tout Ă rĂ©jouir les ancĂȘtres par la bonne exĂ©cution dâun travail rituel collectif câest le sens du terme mayaya â rĂ©jouissance â qui dĂ©signe une veillĂ©e simple sans occasion spĂ©cifique. Cette dimension autotĂ©lique de lâaction est sans doute un trait essentiel de tout rituel lâacte rituel est Ă lui-mĂȘme sa propre fin. 6Un initiĂ© doit donc faire le Bwete comme les ancĂȘtres lâont toujours fait, sans nĂ©cessairement se poser la question du sens des actes. Vouloir alors trouver partout des significations et des motivations symboliques ne serait que dĂ©formation professionnelle dâanthropologue. Parfois, les gloses des initiĂ©s ne sont effectivement que des rĂ©ponses ad hoc destinĂ©es Ă contenter lâethnographe. Si un rituel peut donc fort bien se passer de commentaires hermĂ©neutiques, le Bwete possĂšde nĂ©anmoins trĂšs nettement une tradition exĂ©gĂ©tique propre. Les initiĂ©s sont rapidement capables â et avides- de dĂ©velopper un discours abondant sur les significations de tel geste ou objet rituel, dâaprĂšs leurs propres interprĂ©tations et celles que leur ont divulguĂ©es les aĂźnĂ©s. 3 Ă partir de lâexemple du rituel jaĂŻniste puja, Humphrey & Laidlaw 1994 soutiennent ainsi que le ... 7Cette tension permanente au cĆur du rituel entre la forme vide de lâobligation traditionnelle je fais cela parce que câest ainsi et la surabondance des motivations symboliques je fais ceci parce que ceci signifie cela ne fait que reflĂ©ter le dĂ©calage entre la performance rituelle et son exĂ©gĂšse. La mĂ©morisation et la maĂźtrise opĂ©ratoire des sĂ©quences dâactes prĂ©cĂšdent leur Ă©ventuelle explicitation3. Et la sĂ©ance dâenseignement des cadets par les aĂźnĂ©s est toujours relĂ©guĂ©e au matin qui suit la veillĂ©e. Lâimplication rituelle repose donc sur un Ă©cart entre lâexĂ©cution de sĂ©quences dâactions bien dĂ©finies et un savoir sur ces actions irrĂ©mĂ©diablement incomplet et incertain. Cet Ă©cart ne se rĂ©sorbe jamais complĂštement la relance indĂ©finie du jeu interprĂ©tatif fait quâaucune exĂ©gĂšse ne viendra jamais combler totalement la distance entre la performance rituelle et la comprĂ©hension quâon peut en avoir. 4 Humphrey & Laidlaw ibid. rejettent cette hypothĂšse dâun code symbolique partagĂ© au principe du r ... 8On voit ainsi apparaĂźtre les rapports complexes quâentretiennent lâaction rituelle et les significations exĂ©gĂ©tiques qui lui sont attachĂ©es. En tant que suite des gestes et paroles des ancĂȘtres dont les aĂźnĂ©s ont la garde, le rituel du Bwete se suffit Ă lui-mĂȘme et pourrait Ă la limite se passer de toute interprĂ©tation exĂ©gĂ©tique. La collaboration rĂ©glĂ©e des initiĂ©s dans lâaction rituelle ne nĂ©cessite donc aucun code symbolique partagĂ© par tous les acteurs4. Au contraire, un tel code appauvrirait sensiblement le Bwete. Câest justement parce quâil nây a pas dâentente prĂ©alable sur ce que signifie exactement le rituel que ce dernier peut sâaccommoder de multiples interprĂ©tations, donner lieu Ă des exĂ©gĂšses si bavardes, et toujours laisser penser quâil recĂšle encore dâautres mystĂšres. 9La performance rituelle est donc une action formalisĂ©e qui en elle-mĂȘme ne communique aucun contenu signifiant. Cet argument peut paraĂźtre acceptable pour lâaction rituelle â la conception sĂ©miotique selon laquelle gestes et danses communiquent un message nâĂ©tant dĂ©jĂ quâune analogie discutable. Mais lâhypothĂšse est plus contestable pour la parole rituelle dont on attend quâelle vĂ©hicule un contenu propositionnel signifiant â le langage Ă©tant avant tout un medium de communication. 5 Sur la parole rituelle, cf. Du Bois 1986. 6 RapiditĂ© qui se retrouve dans les danses et les chants. 10Pourtant, nombre dâinitiĂ©s profĂšrent chants et invocations sans vraiment comprendre les paroles prononcĂ©es, qui ne sont pas nĂ©cessairement dans leur langue maternelle et que lâĂ©locution chantĂ©e contribue de toute façon Ă dĂ©former. Mais lâintelligibilitĂ© immĂ©diate des paroles nâa en rĂ©alitĂ© que peu dâimportance pour le locuteur comme pour lâauditoire â chacun se contentant dâune interprĂ©tation fort libre sur le sens gĂ©nĂ©ral de la performance. Lâimportant est moins le contenu que la forme de lâacte verbal qui doit respecter une structure prosodique distinctive. Ainsi lâinvocation masculine mwago se caractĂ©rise par une structure rĂ©pĂ©titive et un style dâĂ©locution entre la parole et le chant, imitant vaguement une lamentation. Ces traits formels permettent de distinguer lâinvocation Ă la fois de la parole ordinaire et des autres chants de la veillĂ©e5. Des contrastes prosodiques sĂ©parent Ă©galement les diffĂ©rentes branches du Bwete, tels des marqueurs distinctifs audibles par rapport Ă lâinvocation articulĂ©e du MyÉbΔ, celle du NgÉndΔ est exĂ©cutĂ©e sur un tempo effrĂ©nĂ© qui rend dĂ©libĂ©rĂ©ment la parole inintelligible6. 11Une performance orale rĂ©ussie doit donc respecter certaines formes prosodiques, mais nâa pas besoin de transmettre un message entiĂšrement intelligible. Certes, lâinvocation nâest pas en elle-mĂȘme dĂ©nuĂ©e dâun sens littĂ©ral. Mais elle nâest justement jamais envisagĂ©e en elle-mĂȘme, comme pourrait lâĂȘtre un texte. Elle est toujours un acte de parole singulier attachĂ© Ă un contexte spĂ©cifique. Il nâest alors pas pertinent de considĂ©rer la valeur propositionnelle des Ă©noncĂ©s hors de leur contexte dâĂ©nonciation, puisque cette valeur nâest pas une pure propriĂ©tĂ© intrinsĂšque de lâĂ©noncĂ©. Dans les chants et les invocations, le langage ne sert donc pas Ă transmettre fidĂšlement un message. Il sâagit plutĂŽt dâune transformation de la parole ordinaire reposant sur une formalisation distinctive. 7 Bloch se situe ici dans la lignĂ©e pragmatiste de Malinowski pour qui la fonction principale du lan ... 12M. Bloch a bien analysĂ© lâimportance de cette formalisation du langage dans le rituel de circoncision des Merina Ă Madagascar Bloch 19747. Discours formel, incantation et chant y sont autant dâĂ©tapes dâun mĂȘme processus de transformation du langage ordinaire la danse Ă©tant lâĂ©quivalent pour les mouvements corporels. Dans ce langage formalisĂ©, la force propositionnelle de lâĂ©noncĂ© son aptitude Ă dĂ©crire la rĂ©alitĂ© sâannule quand sa force illocutoire son aptitude Ă influencer les gens atteint son maximum. La parole rituelle merina ne dit en dĂ©finitive rien sur le monde mais repose sur lâutilisation de la forme comme moyen de pouvoir. Elle nâest en effet rien dâautre que la parole autoritaire des aĂźnĂ©s, parole provenant originellement des ancĂȘtres speaking the words of the ancestors ». Le Bwete fait sensiblement le mĂȘme usage de la parole rituelle. Chants et invocations des veillĂ©es ne sâadressent dâailleurs pas directement aux hommes mais dâabord aux ancĂȘtres. Peu importe alors que les hommes nâen comprennent pas les paroles si les ancĂȘtres entendent les bonnes formules et la bonne musique. 13Cette transformation du langage ordinaire qui rend largement incomprĂ©hensibles formules, invocations et chants du Bwete repose sur lâusage dâune langue secrĂšte. Chez les Bavove dont la langue est le gevove, ce langage initiatique est connu sous le terme mitimbo. Gevove ordinaire et mitimbo sâopposent comme le cadet et lâaĂźnĂ©, le village et la forĂȘt, le villageois et le pygmĂ©e, la visibilitĂ© et lâinvisibilitĂ©, lâĂ©vidence et lâĂ©nigme. Le mitimbo est la parole insaisissable des anciens, parole dont la signification se dissimule comme le pygmĂ©e en forĂȘt. ConcrĂštement, lâĂ©cart par rapport Ă la langue ordinaire est marquĂ© dâune part par un usage abondant de pĂ©riphrases, mĂ©taphores et mĂ©tonymies, dâautre part par de nombreux emprunts aux langues des populations voisines desquelles les Bavove ont reçu le Bwete notamment Mitsogo et Masangu. Or, si le getsogo appartient au mĂȘme groupe linguistique que le gevove groupe B30, ce nâest pas le cas du yisangu groupe B40. 14La situation se complique encore lorsque le Bwete se transmet des Bavove Ă dâautres populations. Lâimportant brassage ethnique dans le Bwete du Sud Gabon fait alors du mitimbo un sabir oĂč aucun locuteur ne retrouverait plus sa langue maternelle. Câest lĂ dâailleurs un thĂšme initiatique explicite le mitimbo porte la trace sĂ©dimentĂ©e des pĂ©rĂ©grinations du Bwete, de village en village, dâethnie en ethnie, depuis ses origines jusquâĂ nos jours. Ce sabir rituel oblitĂšre dĂ©libĂ©rĂ©ment la comprĂ©hension. Au bout de cette chaĂźne de diffusion, il devient mĂȘme une langue purement formelle qui ne vĂ©hicule plus aucun message littĂ©ral. Ainsi en va-t-il du popi ou popĂš na popĂš, langue rituelle du Bwiti des Fang du Nord Gabon qui la comparent dâailleurs au latin dâĂglise Mary 1983b 267-279. Les initiĂ©s se contentent alors de mĂ©moriser des formules quâils rĂ©pĂštent mĂ©caniquement sans en comprendre le sens. 15Mais Ă faire ce chemin Ă lâenvers pour retourner au cĆur historique de la sociĂ©tĂ© initiatique, parmi les communautĂ©s mitsÉgÉ du Bwete Disumba dans la rĂ©gion Dibowa entre les villages IkobĂ© et EtĂ©kĂ©, on constate que la langue rituelle ne redevient pas pour autant transparente. Le povi, orateur du Disumba, parle bien en getsÉgÉ, mais dans une langue encore obscurcie et travestie. Les emprunts moins nombreux aux langues voisines laissent alors la place Ă un art consommĂ© des doubles sens et autres transpositions imagĂ©es. Le pĂ©nis sâappelle ainsi Mosuma mwana Etsike a ma tsika ka mbeyi mikanga, câest-Ă -dire Mosuma fils dâEtsike qui a laissĂ© les riviĂšres percĂ©es â ce qui renvoie Ă la dĂ©floration, le vagin Ă©tant dĂ©signĂ© par le terme Mobogwe qui est le nom dâune riviĂšre. Tout lâart du povi est de dissimuler un sens secret sous un sens littĂ©ral. Comme le note R. Sillans 1967 74-99, les rĂ©cits initiatiques sont en outre pleins dâincohĂ©rences, inversions et rĂ©pĂ©titions, et sont de toute façon dĂ©bitĂ©s Ă une cadence si soutenue quâils en deviennent inintelligibles. 16Cet usage singulier du getsÉgÉ ordinaire doit dâabord permettre de cacher le sens du message aux profanes lorsque le povi parle en public. Mais, puisque le povi travestit encore ses paroles Ă lâĂ©cart de toute oreille profane, il sâagit tout aussi bien dâobscurcir la signification pour les initiĂ©s eux-mĂȘmes. Ainsi, les initiĂ©s du Disumba tsogo ignorent eux aussi la plupart du temps la signification exacte des formules rituelles. La fonction de la langue rituelle sert donc moins Ă protĂ©ger le secret quâĂ le crĂ©er et le suggĂ©rer elle ne cache pas aux profanes une vĂ©ritĂ© transparente aux initiĂ©s ; elle rend le Bwete Ă©nigmatique Ă tous, y compris aux initiĂ©s. 8 Pour lâethnographe, cette situation rend impossible toute traduction littĂ©rale il ne faut pas ... 17Des riches mĂ©taphores du povi tsÉgÉ au formalisme vide du popi des Fang en passant par la situation hybride du mitimbo des Bavove, il nây a donc quâune seule et mĂȘme logique celle dâun refus de la littĂ©ralitĂ© au service des aĂźnĂ©s. La langue rituelle ne conserve pas prĂ©cieusement les secrets initiatiques. Elle ne vise pas Ă transmettre fidĂšlement des messages, mĂȘme cryptĂ©s. Elle instaure plutĂŽt une hĂ©tĂ©ronomie dans lâaccĂšs aux significations initiatiques elle suggĂšre un savoir possible mais inaccessible, et impose ainsi le recours Ă lâinterprĂ©tation des aĂźnĂ©s qui en dĂ©tiennent le monopole8. Ce recours aux aĂźnĂ©s sâimpose en rĂ©alitĂ© dĂšs la premiĂšre veillĂ©e dâinitiation lorsque le banzi se fait expliquer ses visions par le pĂšre initiateur. DâemblĂ©e, lui est refusĂ© un accĂšs autonome Ă la signification de sa propre expĂ©rience. Ce dĂ©calage entre lâexpĂ©rience rituelle et son Ă©lucidation interminable joue ainsi un rĂŽle constitutif dans la structuration du rapport au savoir initiatique. LE BWÆNZÆ LâENSEIGNEMENT INITIATIQUE 9 Ou au nzimbe qui est lâĂ©quivalent du bwΔnzΔ dans la branche Disumba. 18Lâenseignement initiatique est tout Ă fait spĂ©cifique et marque une rupture avec le cadre de la conversation ordinaire. Ce nâest quâau bwΔnzΔ quâon peut parler le Bwete » vÉvÉkÉ Bwete Δ »9. Le bwΔnzΔ dĂ©signe dâabord le site en forĂȘt interdit aux profanes mais aussi, par extension, nâimporte quel lieu oĂč les initiĂ©s peuvent parler en apartĂ©. Le bwΔnzΔ est le lieu du secret. Les initiĂ©s nâhĂ©sitent pas Ă sây mettre entiĂšrement nus, lorsquâil sâagit de montrer la nuditĂ© du Bwete, câest-Ă -dire dâaborder les affaires les plus secrĂštes. Un bwenze une sĂ©ance dâenseignement initiatique est organisĂ© le lendemain matin de chaque veillĂ©e rituelle les aĂźnĂ©s y reviennent sur ce qui a Ă©tĂ© fait au cours de la nuit â ce qui illustre bien la dimension rĂ©trospective du commentaire initiatique. Mais on peut aussi profiter de toute autre occasion visite chez un parent initiĂ©, invitation dâaĂźnĂ©s Ă venir parler. 19Lâenseignement initiatique, câest aussi un certain type de relation entre aĂźnĂ©s et cadets. La transmission du savoir suit scrupuleusement la hiĂ©rarchie initiatique des aĂźnĂ©s supposĂ©s savoir enseignent Ă des cadets dĂ©sirant savoir. Le pĂšre initiateur est le premier Ă enseigner ses banzi. Mais dans les faits, nâimporte quel aĂźnĂ©, y compris celui dâune autre communautĂ© locale, peut venir occuper la place du maĂźtre dans le dispositif du bwenze. Souvent, une sĂ©ance commence par quelques Ă©nigmes posĂ©es au cadet, afin de tester sa connaissance, mais aussi de lâobliger Ă se dĂ©clarer ignorant, et donc de rĂ©affirmer explicitement la relation dâinĂ©galitĂ© au principe de la transmission. 10 Câest lâargument central de Jamin 1977. 20Cette relation de subordination se traduit directement dans le systĂšme des attitudes. Câest ce que les initiĂ©s appellent mabÉndo ou digÉba, le respect dĂ» aux aĂźnĂ©s Pour connaĂźtre tout ça, il faut plier les genoux. » Le cadet doit parfois sâagenouiller effectivement pour recevoir la connaissance de son aĂźnĂ©, signe de soumission qui reproduit la posture de prise de bĂ©nĂ©diction. Ă lâinverse, les aĂźnĂ©s savent instrumentaliser la rĂ©tention du secret taire, mentir, faire attendre Ă leur profit peu importe alors le contenu dissimulĂ© du secret, du moment que le seul fait de le taire affirme manifestement le rapport de subordination10. Au bwenze, le savoir et lâignorance se manipulent et le respect se joue â les cadets nâĂ©tant pas les derniers Ă ruser pour parvenir Ă arracher le Bwete » Ă ceux qui savent. 11 Les rapports monĂ©taires semblent plus importants dans le MisÉkÉ que dans le Disumba. Le MisÉkÉ con ... 12 Câest exactement le sens du ÎŒÏÎČÎżÎ»ÎżÎœ grec du verbe Ï
ÎŒÎČΏλλΔÎčΜ joindre » objet partagĂ© entre ... 21Cette relation de subordination sâexprime Ă©galement dans lâobligation dâune rĂ©tribution matĂ©rielle, le plus souvent monĂ©taire de quelques centaines Ă quelques milliers de francs CFA il faut poser le Bwete » Ă celui qui parle le Bwete. Si lâaĂźnĂ© donne un secret, le cadet doit lui donner quelque chose en Ă©change. Comme le dit crĂ»ment la formule le Bwete, câest lâargent », tout se paie dans la sociĂ©tĂ© initiatique et plus largement dans toutes les sociĂ©tĂ©s initiatiques au Gabon veillĂ©es, fĂ©tiches, mĂ©dicaments, savoir11. Le prix du Bwete dĂ©pend de la valeur du savoir divulguĂ©, câest-Ă -dire en rĂ©alitĂ© de la valeur de lâaĂźnĂ©. Ă un pĂšre initiateur, on donnera plus quâĂ un aĂźnĂ© proche de soi et celui qui sâestime lĂ©sĂ© en dira moins. Si le cadet nâa rien Ă donner sur le moment, il cueille une feuille et la tend Ă lâaĂźnĂ© qui en arrache la moitiĂ© le partage des deux moitiĂ©s vaut comme une reconnaissance de dette12. 22Sâil ne sâacquitte pas de la contrepartie, le dĂ©biteur est censĂ© oublier tout ce qui lui a Ă©tĂ© racontĂ© dĂšs la fin du bwΔnzΔ En donnant, tu crois que tu donnes Ă la personne qui va attraper lâargent, mais câest aux gĂ©nies que tu donnes. Câest pour faire en sorte que tout ce quâils vont te parler, ça rentre dans la tĂȘte et dans le cĆur, et câest inoubliable. » Le destinataire du don est en rĂ©alitĂ© multiple lâaĂźnĂ© qui empoche lâargent, mais surtout les gĂ©nies mikuku et le Bwete lui-mĂȘme dâoĂč les expressions poser les mikuku » ou poser le Bwete ». Les aĂźnĂ©s ne sont en effet que les dĂ©positaires dâune connaissance initiatique dont les ancĂȘtres sont les dĂ©tenteurs originaires. Le paiement du bwΔnzΔ sâinscrit ainsi dans un systĂšme plus gĂ©nĂ©ral de la dette initiatique. Ătre initiĂ©, câest ĂȘtre dĂ©biteur dâune dette infinie contractĂ©e envers les ancĂȘtres mikuku et le Bwete dette proprement inacquittable dâavoir Ă©tĂ© de nouveau mis au monde Ă travers lâinitiation. Le pĂšre initiateur nâoccupe donc jamais que la seconde place, aprĂšs le Bwete et les ancĂȘtres. Il entre Ă©videmment dans de tels discours quelque hypocrisie qui tient Ă la mystification des rapports Ă©conomiques dâappropriation. Il est cependant vrai que le pĂšre initiateur lui-mĂȘme continue de payer la dette du Bwete, Ă travers les dĂ©penses et les efforts du travail rituel. Tout le monde paie aux ancĂȘtres le savoir et le pouvoir quâils ont lĂ©guĂ©s avec le Bwete. 23Avant chaque bwΔnzΔ, lâaĂźnĂ© donne aux cadets une mixture, appelĂ©e dikasi ou ekasi, contenant du miel, de la cola pilĂ©e et des feuilles Ă©crasĂ©es de tangimina commelinacĂ©e indĂ©terminĂ©e dont le nom signifie se souvenir ». Cette prĂ©paration permet au cadet de ne pas oublier ce quâon lui raconte, conjurant ainsi un risque inhĂ©rent au caractĂšre oral de lâenseignement initiatique. La conception sous-jacente de lâoubli est en rĂ©alitĂ© plus complexe quâil nây paraĂźt Câest un dikasi quâon te donne pour que cela reste dans ta tĂȘte. MalgrĂ© nâimporte qui Ă qui tu vas parler, tu as dĂ©jĂ tout encaissĂ©. Parce que si on te dit une parole aujourdâhui, toi aussi, tout de suite, tu dis Ă lâautre. Quand tu parles, cela reste avec lâautre, ça part sur lui pour toujours. Donc on ne parle pas le Bwete nâimporte comment. Ce sont tes rĂ©serves, tes secrets. » Lâoubli ne provient pas dâun dĂ©faut dâattention mais dâune dilapidation du savoir initiatique. Câest pour cela que lâaĂźnĂ© mange Ă©galement sa part de la mixture il doit conjurer le risque de perdre son savoir en le divulguant au cadet. Transmettre un secret Ă un tiers, câest risquer de le perdre en lâoubliant aussitĂŽt â ce qui rĂ©vĂšle bien que la valeur du secret tient Ă sa rĂ©tention. Lâenseignement initiatique du Bwete se situe donc Ă lâopposĂ© dâune pĂ©dagogie humaniste transmettant un savoir commun partageable, conception dominante de notre systĂšme acadĂ©mique et de son savoir scientifique. 13 Ils ressemblent donc, dans un autre domaine, Ă nos journaux intimes documents Ă©crits qui ne sont ... 24Câest pourquoi coucher par Ă©crit lâenseignement initiatique ne se fait pas. La trace Ă©crite, au lieu de pallier les mĂ©moires dĂ©faillantes, redoublerait au contraire le risque dâoubli. Elle constitue une divulgation publique qui confine Ă la dilapidation totale. Si lâenseignement initiatique est dĂ©tachĂ© de toute performance orale, il risque en effet dâĂ©chapper aux aĂźnĂ©s qui en perdent le contrĂŽle. MalgrĂ© cet interdit, quelques initiĂ©s disposent de documents personnels sur le Bwete texte de chants ou invocations. Mais il est notable que ces documents Ă©crits, soigneusement cachĂ©s dans des sacs, ne sont gĂ©nĂ©ralement pas destinĂ©s Ă ĂȘtre montrĂ©s Ă des tiers ou alors uniquement dans le secret du bwΔnzΔ13. 14 Par exemple, F. Barth my strong suspicion is that the bodies of native explanation that we fin ... 25Le savoir initiatique est ainsi fermement attachĂ© au cadre spĂ©cifique de sa transmission au bwenze. Le discours tenu sur le rituel a lieu dans un contexte lui-mĂȘme fortement ritualisĂ© coupure marquĂ©e par rapport aux contextes ordinaires de communication. Trop souvent, dans les descriptions anthropologiques du rituel, le lecteur ne sait quelle valeur et quel statut accorder aux interprĂ©tations qui lui sont donnĂ©es, faute de prĂ©cision explicite. Ă la description de lâaction rituelle sâajoutent toujours des exĂ©gĂšses dont on ne sait jamais trĂšs bien de qui elles sont le fait interprĂ©tations de lâauteur, commentaires dâinitiĂ©s ou de profanes. Et quand il est prĂ©cisĂ© que les initiĂ©s en sont les auteurs, on ignore souvent dans quel contexte cette information a Ă©tĂ© transmise Ă lâethnographe discussion libre entre initiĂ©s ou rationalisation ad hoc pour satisfaire lâanthropologue, banale conversation ou discours spĂ©cifique. On ignore par consĂ©quent si les commentaires touchant le rituel font pleinement partie de la sociĂ©tĂ© ou ne sont quâune Ă©laboration secondaire largement factice. Ce dĂ©faut de contextualisation des exĂ©gĂšses rituelles peut lĂ©gitimement entraĂźner une suspicion dâartificialitĂ©14. Le commentaire sur le rituel est loin dâĂȘtre un discours naturel et Ă©vident, universellement partagĂ© par les initiĂ©s et les anthropologues. Câest toujours au contraire un type spĂ©cifique de discours, culturellement marquĂ© et donc Ă©minemment variable. 26Lâessentiel des exĂ©gĂšses que jâai pu recueillir sur le Bwete lâont Ă©tĂ© dans le cadre dâinnombrables sĂ©ances de bwenze entre initiĂ©s. Commentaires, interprĂ©tations et rationalisations appartiennent pleinement Ă la tradition initiatique locale le Bwete est disert et nâen finit jamais de se dĂ©crire lui-mĂȘme, de revenir sur ses propres actes en leur attribuant des significations. La classique situation ethnographique de recueil dâinformation a donc pu et dĂ» sâinsĂ©rer dans un contexte autochtone prĂ©existant, avec ses rĂšgles propres mais aussi ses relations de subordination dans lesquelles il a bien fallu accepter de me laisser enfermer. Ces contraintes de lâenseignement initiatique contrarient parfois les nĂ©cessitĂ©s du travail ethnographique, ce quâillustre bien le problĂšme de la prise de notes. Un ethnographe est avant tout quelquâun qui passe son temps Ă coucher sur de petits carnets tout ce quâil observe et ce quâon lui dit, source inĂ©puisable dâamusement et dâĂ©tonnement pour ses interlocuteurs. Mais dans le secret du bwΔnzΔ, cette activitĂ© professionnelle heurte de front lâinterdit de lâĂ©crit ou de lâenregistrement qui protĂšge le pouvoir des aĂźnĂ©s. Je nâai heureusement pas eu tout le temps Ă me fier Ă ma simple mĂ©moire et aux vertus de la feuille tangimina aprĂšs avoir installĂ© une relation de confiance avec les initiĂ©s, jâai pu la plupart du temps prendre en notes ou enregistrer les sĂ©ances au bwΔnzΔ. 15 La Bible joue sans doute un rĂŽle dans lâaffaire quâune religion, que les Gabonais connaissent to ... 27Les justifications et conditions de cette transgression tolĂ©rĂ©e du secret et de lâoralitĂ© variaient selon les initiĂ©s. Beaucoup reportaient le problĂšme en aval je peux Ă©crire ou enregistrer, Ă condition que je sois Ă©galement initiĂ© au Mwiri ce qui a Ă©tĂ© fait, de maniĂšre Ă protĂ©ger mes propres secrets et assurer ma responsabilitĂ©. Dâautres avaient acceptĂ© que le Bwete devienne public et sâĂ©crive dans des livres le Bwete appartient dĂ©sormais Ă tout le monde et ne doit pas ĂȘtre accaparĂ© par quelques aĂźnĂ©s jaloux. Les remises en cause du dispositif de transmission du savoir existent donc au sein mĂȘme du champ initiatique15. Jâai ainsi pu obtenir de la part de mes principaux interlocuteurs lâautorisation explicite dâĂ©crire et publier. On verra de toute façon plus loin comment lâironie du Bwete minimise en rĂ©alitĂ© beaucoup le pĂ©ril de la transgression de ce secret. LE BRICOLAGE DU SAVOIR INITIATIQUE 28Lâattachement du savoir initiatique au cadre spĂ©cifique du bwΔnzΔ pĂšse sur la forme mĂȘme de ce savoir. La multiplication des occasions de bwΔnzΔ et des aĂźnĂ©s avides dâoccuper la place du maĂźtre donne notamment du savoir initiatique une image Ă©clatĂ©e. Les initiĂ©s soulignent quâil nâest pas bon de recevoir le Bwete des mains et de la bouche dâune seule personne, fĂ»t-ce son propre pĂšre initiateur. Les rencontres et Ă©changes entre initiĂ©s sont dâailleurs intenses, Ă travers les invitations entre communautĂ©s voisines, les carriĂšres individuelles croisant plusieurs branches et sociĂ©tĂ©s initiatiques, ou encore les pĂ©riples initiatiques chez les ethnies rĂ©putĂ©es expertes dans les choses initiatiques, comme les MitsÉgÉ, Gapinzi, Bavove, Simba ou pygmĂ©es. Les initiĂ©s ont ainsi lâoccasion dâentendre de nombreuses voix souvent divergentes. 29MalgrĂ© lâancrage local des communautĂ©s, le savoir initiatique est donc le rĂ©sultat dâun brassage dâĂ©lĂ©ments de provenances diverses. Les cent kilomĂštres de la route entre Libreville et Kango, dont les bas-cĂŽtĂ©s rĂ©vĂšlent dâinnombrables mbandja de multiples sociĂ©tĂ©s initiatiques et origines ethniques, en sont la meilleure illustration. Mais cette logique est commune Ă lâensemble des communautĂ©s initiatiques, qui sont en quelque sorte des zones de contact permanentes, y compris en milieu villageois. Le savoir initiatique du Bwete est ainsi le produit dâun bricolage de fragments parfois hĂ©tĂ©rogĂšnes. A. Mary en a minutieusement analysĂ© la logique dans le Bwiti fang, oĂč le syncrĂ©tisme chrĂ©tien est particuliĂšrement important Mary 1999. Plus au sud, les Ă©lĂ©ments chrĂ©tiens sont absents ou nettement plus rares. Comme le montre bien le sabir rituel, câest plutĂŽt la logique des emprunts entre populations voisines qui rĂšgle ce bricolage â les Ă©changes entre ces populations Ă©tant anciens, intenses et souvent indĂ©mĂȘlables situation particuliĂšrement nette pour les groupes Î10, B30 et B40. 16 On a coutume de lire aujourdâhui Dieu dâeau de M. Griaule comme le plus bel exemple de cette mysti ... 30La fiction du vieux sage indigĂšne, dĂ©tenteur omniscient dâun systĂšme de pensĂ©e bien ordonnĂ©, est donc parfaitement intenable â la multiplication des sources ayant vite fait de rĂ©vĂ©ler lacunes et contradictions16. Le savoir initiatique du Bwete est moins un savoir Ă proprement parler quâun agrĂ©gat de discours fragmentaires inĂ©galement distribuĂ©s entre initiĂ©s. Cette polyphonie du Bwete est dâautant plus marquante quâelle est souvent discordante le premier poteau du corps de garde, est-ce le fil de lâaraignĂ©e ou le pĂ©nis en Ă©rection ? Doit-on placer la torche Ă droite ou Ă gauche du poteau central lors de la sortie des danseurs ? Dans ces frĂ©quents dĂ©saccords entre initiĂ©s se jouent en rĂ©alitĂ© les rapports de forces entre aĂźnĂ©s pour le contrĂŽle des cadets au niveau de la communautĂ© locale. Servant Ă exprimer indirectement les jalousies et rivalitĂ©s entre initiĂ©s et communautĂ©s, le savoir initiatique fait donc lâobjet dâune manipulation intĂ©ressĂ©e. 17 Un initiĂ© expliquait ainsi Ă R. Sillans on crĂ©e une branche chaque fois que lâon voit des chos ... 31Ă cette polyphonie discordante sâajoute encore le rĂŽle des inventions personnelles. Les initiĂ©s reconnaissent en effet lâimportance de lâinnovation individuelle dans le savoir initiatique, Ă travers la place accordĂ©e au rĂȘve ndÉti et Ă la vision. LâactivitĂ© onirique inspire ou sert ainsi Ă justifier des innovations liturgiques, exĂ©gĂ©tiques ou mythiques dont les plus significatives mĂšnent parfois Ă des schismes et Ă la crĂ©ation de nouvelles branches initiatiques17. Le rĂȘve joue dâailleurs un rĂŽle dĂ©cisif dans les mythes dâorigine du Bwete un parent mort divulgue en rĂȘve les secrets de lâeboga, la recette des fĂ©tiches, la conduite Ă tenir pour soigner, consulter ou faire une chasse miraculeuse. Le Bwete commence ainsi par le rĂȘve, principal moyen de communication avec les ancĂȘtres. Le rĂȘve est donc au principe dâun paradoxe qui permet et justifie lâinnovation individuelle message rĂ©vĂ©lĂ© Ă un individu singulier, il surpasse pourtant lâenseignement initiatique des aĂźnĂ©s puisquâil Ă©mane des ancĂȘtres dont provient censĂ©ment tout le savoir du Bwete. Lâinnovation individuelle procĂšde donc directement des ancĂȘtres. 18 Pour rendre compte de la forte variabilitĂ© des idĂ©es et pratiques religieuses des populations des ... 32Il nâest ainsi pas rare de recueillir sur le terrain des rĂ©cits mythiques qui diffĂšrent des versions canoniques et semblent dâinvention rĂ©cente. Les innovations rĂ©ussies ne sont pourtant pas des crĂ©ations ex nihilo mais des reconfigurations de rĂ©cits classiques qui mettent en relief des Ă©lĂ©ments souvent dĂ©jĂ prĂ©sents de maniĂšre implicite. Ce processus de rĂ©agencement permet ainsi de gĂ©nĂ©rer des histoires inĂ©dites et pourtant immĂ©diatement familiĂšres pour une oreille initiĂ©e. Mais il est normal quâune sociĂ©tĂ© initiatique qui repose autant sur lâimplicite et le secret octroie une place consĂ©quente Ă lâinnovation individuelle18. LâindĂ©termination et le caractĂšre allusif qui sont les caractĂ©ristiques premiĂšres du langage rituel appellent naturellement les interprĂ©tations idiosyncrasiques. Et cela dâautant plus facilement que le Bwete fonctionne sur le principe de la pleine autonomie des communautĂ©s initiatiques locales. Le travail de crĂ©ation peut donc sâexercer sur un vaste champ de connotations partiellement indĂ©terminĂ©es, mais mobilisant des champs thĂ©matiques renvoyant Ă des expĂ©riences communes et donc facilement partageables sexualitĂ©, naissance, mort, sorcellerie â thĂšmes abordĂ©s plus prĂ©cisĂ©ment dans la troisiĂšme partie de lâouvrage. Tel initiĂ© pourra ainsi accentuer systĂ©matiquement la symbolique sexuelle fĂ©minine, alors que tel autre jouera au contraire sur les allusions phalliques. Tel insistera sur le rĂŽle de lâoncle utĂ©rin, tel autre sur celui du pĂšre. 33La norme de lâinnovation est donc claire de nouveaux contenus peuvent venir enrichir indĂ©finiment le savoir initiatique tant quâils prennent bien la forme du savoir lĂ©guĂ© par les ancĂȘtres formes stĂ©rĂ©otypĂ©es dĂ©crites en dĂ©tail au prochain chapitre. Le savoir initiatique nâest donc pas un catalogue figĂ© de reprĂ©sentations collectives mais au contraire le lieu dâune articulation entre Ă©laborations personnelles et formes traditionnelles. Je rejoins sur ce point les analyses de P. Boyer 1980 lâenseignement des aĂźnĂ©s sert Ă inculquer aux novices la grammaire des rapports entre symbolisme individuel et tradition. Le savoir initiatique est donc plus un mĂ©ta-savoir une forme spĂ©cifique dâĂ©noncĂ©s quâun vĂ©ritable savoir un corpus dâĂ©noncĂ©s. 19 La sociĂ©tĂ© initiatique Bwete est en fait un rĂ©seau de communautĂ©s locales Ă la fois autonomes et e ... 34Ă force de circuler, se transformer et se contredire, les Ă©noncĂ©s du savoir initiatique paraissent en dĂ©finitive flotter sans que lâon sache bien Ă qui les attribuer au-delĂ de leur pure performance par un locuteur singulier invention individuelle, reprĂ©sentation collective Ă©manant de la communautĂ© locale, de la branche ou de la sociĂ©tĂ© initiatique ? Et faut-il derriĂšre cela entendre le discours anonyme de la culture du locuteur ou de lâethnie dâorigine de la branche initiatique ? Les Ă©noncĂ©s du savoir initiatique semblent en dĂ©finitive faire partie de formations collectives intermĂ©diaires, sorte de culture initiatique spĂ©cialisĂ©e mais inĂ©galement distribuĂ©e entre les acteurs et possĂ©dant un fort coefficient de dispersion19. Câest donc moins une cosmologie indigĂšne bien ordonnĂ©e quâun ensemble inventif et complexe mais faiblement systĂ©matisĂ© » creative and complex yet poorly systematized », pour reprendre une expression de F. Barth 1975 222 Ă propos des Baktaman qui convient fort bien au Bwete. Le terme savoir initiatique » ne doit donc pas ĂȘtre pris en son sens littĂ©ral de systĂšme de connaissances portant sur le monde, mais plutĂŽt comme une catĂ©gorie autochtone ou un raccourci commode pour dĂ©signer lâensemble hĂ©tĂ©rogĂšne des Ă©noncĂ©s divulguĂ©s dans le contexte spĂ©cifique du bwΔnzΔ. 35Et il ne faudrait pas croire que cette non-systĂ©maticitĂ© du savoir initiatique provienne de la dĂ©gradation irrĂ©versible dâune tradition mythique et rituelle autrefois harmonieuse mais dont le temps violent de lâhistoire nâaurait laissĂ© que des lambeaux dĂ©chiquetĂ©s. Comme si le Bwete nâĂ©tait plus aujourdâhui que le reflet dĂ©gradĂ© de son propre passĂ©. Cette conception entropique est parfois relayĂ©e par lâidĂ©ologie autochtone qui affirme que les gĂ©nĂ©rations prĂ©cĂ©dentes en ont toujours su plus. Ce jugement, tout relatif, ne fait en rĂ©alitĂ© que rĂ©affirmer la place constitutive des ancĂȘtres dans le Bwete. LâidĂ©ologie initiatique repose en effet sur un enchantement ou un rĂ©-enchantement systĂ©matique du passĂ©, qui survalorise les ancĂȘtres et les anciens sur le mode nostalgique de la perte irrĂ©mĂ©diable. Sans aucun doute, bien des Ă©lĂ©ments rituels et mythiques ont dĂ» disparaĂźtre, mais dâautres ont Ă©tĂ© introduits et le sont continuellement. Le Bwete, aujourdâhui bien vivant au Gabon, nâest pas un conservatoire figĂ© du passĂ©, mais une tradition en perpĂ©tuelle transformation. LâunitĂ© du Bwete nâexiste ainsi que comme lâhorizon inaccessible de lâenseignement initiatique loin dâĂȘtre le produit de la dĂ©tĂ©rioration du temps, lâaspect fragmentaire du Bwete permet de faire de lâacquisition du savoir initiatique une tĂąche proprement interminable. LE BWETE NE FINIT JAMAIS » 20 Comme lâĂ©crit P. Boyer 1980, si lâinitiĂ© nâen sait pas plus que le profane sur le monde, il envi ... 36Lâune des formules favorites des initiĂ©s affirme que dans le Bwete, tout a une explication ». Les MitsÉgÉ assurent mĂȘme que câest Ă cause de cela quâils ont longtemps refusĂ© lâĂcole des Blancs, persuadĂ©s de la supĂ©rioritĂ© du savoir transmis dans le Bwete. Le Bwete possĂšde en effet la propension Ă absorber la moindre chose pour en faire une entrĂ©e du savoir initiatique il est censĂ© pouvoir rendre raison de la feuille que le vent fait bouger ou du chien qui aboie. Les initiĂ©s ne sâintĂ©ressent cependant pas Ă ces phĂ©nomĂšnes pour eux-mĂȘmes, et ne cherchent pas Ă Ă©noncer quelque chose de leur nature. Ils ne les intĂšgrent au Bwete que pour leur donner la forme canonique du savoir initiatique, les insĂ©rant dans des Ă©noncĂ©s stan dardisĂ©s20 Le Bwete arrache au monde des items pour en faire la matiĂšre dâĂ©nigmes, dâhomologies secrĂštes ou de rĂ©cits dâorigine. 37On est lĂ exactement dans ce que D. Sperber appelle le savoir ou dispositif symbolique Sperber 1974. Le savoir symbolique est infini et semble porter sur le monde comme le savoir encyclopĂ©dique. En rĂ©alitĂ©, il ne porte pas sur les phĂ©nomĂšnes mais seulement sur leurs reprĂ©sentations. Un Ă©noncĂ© symbolique est une reprĂ©sentation mise entre guillemets pour faire lâobjet dâune seconde reprĂ©sentation. Si dans le Bwete, tout possĂšde une explication, câest que tout item peut faire lâobjet dâune mise entre guillemets dans le savoir initiatique. Un vulgaire caillou y acquiert des significations cachĂ©es dâoĂč vient ce caillou ? qui a fait le premier caillou ? dans quel village ? Ă quelle partie du corps renvoie-t-il ? Et chaque item possĂšde toujours plusieurs entrĂ©es dans le savoir initiatique et ne reçoit jamais une valeur unique le chasse-mouches a pour analogue la main, la tĂȘte et les cheveux, ou la queue du porc-Ă©pic ; le corps de garde, câest un homme courbĂ© ou un Ă©lĂ©phant. 21 F. Barth relevait la mĂȘme structure feuilletĂ©e dans le savoir initiatique des Baktaman, la compara ... 38Cette polysĂ©mie est structurĂ©e par lâordre des secrets, selon la mĂ©taphore autochtone de la profondeur qui organise la progression de lâenseignement initiatique. Ce qui a le plus de valeur, câest lâorigine go ebando et le fond go tsina dâune chose. La mĂ©taphore renvoie aux paquets-fĂ©tiches du Bwete, mĂ©ticuleusement emballĂ©s dans des feuilles, des tissus ou des raphias, solidement ligotĂ©s, puis cachĂ©s au fond des corbeilles en rotin ou des besaces pΔngΔ. Divulguer un secret, câest ainsi ouvrir le pΔngΔ » ou dĂ©faire le paquet ». Et recevoir le dernier secret, câest voir enfin le fond du sac ». Mais la mĂ©taphore de la profondeur renvoie Ă©galement Ă la forĂȘt plus on sây enfonce, plus les secrets y sont importants â dâoĂč la valeur symbolique des pygmĂ©es et du campement de chasse. Le savoir initiatique possĂšde ainsi une structure feuilletĂ©e en niveaux de profondeur21. Lâenseignement initiatique se prĂ©sente comme un approfondissement indĂ©fini du secret chaque signification secrĂšte appelle toujours une autre explication plus profonde. 39Ceci apparaĂźt bien dans un trait singulier du savoir initiatique. Nombre des entrĂ©es de ce savoir font lâobjet dâun dĂ©doublement systĂ©matique les initiĂ©s leur octroient un deuxiĂšme nom quâils accolent au premier par la conjonction na. Nzimbe lieu secret devient Nzimbe na Makaka. Mabundi femme initiĂ©e devient Mabundi na Modanga. Ndea branche rituelle devient Ndea na Disanga. Le principe est simple X, câest en fait X na Y. Or, ce second terme possĂšde gĂ©nĂ©ralement une signification obscure, et nâa parfois mĂȘme aucune signification prĂ©cise. Ainsi, selon mon interlocuteur, Makaka dĂ©signe la mĂȘme chose que Nzimbe mais sous une appellation plus secrĂšte ». Il ne sâagit donc pas de qualifier un terme pour le prĂ©ciser, mais bien au contraire de lâobscurcir en lui adjoignant un vocable plus mystĂ©rieux. 40Le procĂ©dĂ© va parfois plus loin encore. Selon un mythe initiatique, la genĂšse de lâhomme sâest dĂ©roulĂ©e au bord dâune riviĂšre appelĂ©e Ngobwe. Câest ce que mon interlocuteur mâa dâabord rĂ©vĂ©lĂ©. Puis, se livrant Ă une vĂ©ritable mise en scĂšne du dĂ©voilement progressif du secret, il est revenu Ă plusieurs reprises me prĂ©ciser ce nom, ajoutant dâautres termes jusquâĂ ce que la riviĂšre devienne Ngobwe na Gedemba na Makube mabae na Minzonzi na Tongo. Chacun des noms auxiliaires, plus secret que le prĂ©cĂ©dent, Ă©tait censĂ© dĂ©signer un affluent de la riviĂšre principale. Dans le Bwete, connaĂźtre une chose, câest en effet connaĂźtre son origine. Pour une riviĂšre, cela revient donc Ă dĂ©terminer dâoĂč provient son eau, câest-Ă -dire Ă connaĂźtre le nom de ses affluents. Mais il faudrait pouvoir remonter jusquâĂ la source, et en rĂ©alitĂ© jusquâĂ la premiĂšre goutte dâeau. Lâadjonction de noms est donc virtuellement indĂ©finie chaque ajout augmente la valeur secrĂšte du nom, mais appelle aussitĂŽt un nouvel ajout. 22 Comme lâĂ©crit F. Barth the principle of symbolic substitution is used to augment the secrecy a ... 41Il nây a donc aucun point dâarrĂȘt Ă lâacquisition du savoir initiatique. Nombre de formules initiatiques soulignent bien cela le Bwete ne finit jamais », Bwete gemanΔ » le Bwete est intarissable. Le Bwete, câest la mer ou le geliba, Ă©tendue dâeau profonde qui ne peut jamais tarir. De mĂȘme, lâenseignement du Bwete est inexhaustible comme les taches de la panthĂšre ou les Ă©cailles du python quâon ne peut pas compter. En effet, le jeu de lâinterprĂ©tation exĂ©gĂ©tique est proprement interminable puisquâil se nourrit de lui-mĂȘme. Les associations analogiques multiplient Ă lâinfini les connexions entre les diffĂ©rents items du savoir initiatique, mais elles nâexpliquent rien. On ne sort jamais de la forme du savoir initiatique. Lâenseignement des aĂźnĂ©s ne consiste donc pas en un dĂ©voilement progressif dâun systĂšme de plus en plus cohĂ©rent. Câest au contraire un obscurcissement progressif Ă travers diffĂ©rentes couches symboliques22. 23 Ce quâavait bien vu G. Simmel dans Secret et sociĂ©tĂ©s secrĂštes 1996 93-94. 24 La mĂ©taphore du puzzle est ici appropriĂ©e, si lâon veut bien y entendre toutes les connotations du ... 42Cet approfondissement interminable du secret est isomorphe Ă la hiĂ©rarchie initiatique. Les aĂźnĂ©s soulignent avec insistance que certains secrets sont trop profonds pour les cadets qui nâont pas encore franchi telle ou telle Ă©tape initiatique. Le secret vaut donc autant entre initiĂ©s quâĂ lâĂ©gard des profanes sĂ©paration absolue et formelle Ă lâĂ©gard des profanes frontiĂšre externe, sĂ©paration continue et relative entre initiĂ©s frontiĂšre interne23. Ce nâest quâentre nyima quâil nây a en principe plus aucun secret deux pĂšres initiateurs peuvent tout se dire. Ă qui connaĂźt beaucoup, on dit beaucoup ; mais Ă qui connaĂźt peu, on dit peu. De lĂ finalement le caractĂšre dĂ©ceptif du savoir initiatique. Les aĂźnĂ©s font tourner les cadets en rond avant de leur divulguer des secrets qui peuvent nâĂȘtre que des mensonges, des histoires destinĂ©es Ă embrouiller les enfants »24. Il est alors impossible de dĂ©terminer au final si lâon peut prendre pour argent comptant une rĂ©vĂ©lation ou si lâon est en train de se faire berner une fois de plus. 43Chaque sĂ©ance au bwΔnzΔ entraĂźne ainsi sa part de doute et dâinsatisfaction. Toute divulgation dâun secret met en scĂšne une rĂ©tention qui en constitue le revers nĂ©cessaire je vais tâouvrir le paquet du Mwiri. Mais je te donne seulement les trois-lĂ [lâexplication des trois scarifications initiatiques au poignet] mais pas celui-lĂ [la marque du coude]. Je ne veux pas trop parler lâaffaire lĂ . Il y a des choses que je cache pour les donner Ă mes fils. » Au moment mĂȘme oĂč il est divulguĂ©, le savoir initiatique est prĂ©sentĂ© comme inadĂ©quat et insuffisant. Lâenseignement initiatique ne repose donc pas sur un contrat tacite de comprĂ©hension comme la conversation ordinaire. Il prĂ©suppose au contraire quâune comprĂ©hension totale est impossible. 44Pris entre les deux principaux leitmotivs de lâenseignement initiatique â dans le Bwete, tout a une explication » et le Bwete ne finit jamais »â, lâinitiĂ© fait en dĂ©finitive lâĂ©preuve dâun savoir Ă©nigmatique qui ne sâĂ©claircit pas au fur et Ă mesure de sa divulgation, mais qui lui fait miroiter lâexistence dâune vĂ©ritĂ© dĂ©sirable et cependant toujours ajournĂ©e. LâintĂ©rĂȘt portĂ© au savoir initiatique se nourrit ainsi paradoxalement de la dĂ©ception, du doute, de lâambivalence et de lâinsatisfaction. Plus lâinitiĂ© sâenfonce et sâempĂȘtre dans les profondeurs secrĂštes du Bwete, plus le fond semble reculer, mais plus aussi cela renforce sa conviction quâil y a une vĂ©ritĂ© plus importante au-delĂ de ce quâil a pu voir ou savoir. Câest bien ce quâon peut appeler un piĂšge Ă pensĂ©e, une chausse-trape de plus sur le chemin du Bwete. 45Un mĂȘme principe dâinachĂšvement se retrouve souvent dans les contes Ă©piques au Gabon. Ainsi, Mumbwanga conte bapunu procĂšde de digression en digression, littĂ©ralement de fourche dipaku en fourche Kwenzi Mikala 1997. Si bien quâil est rĂ©putĂ© ne jamais finir JusquâĂ la mort, le Mumbwanga ne finira pas. » Le conteur sâarrĂȘte avec le chant du coq au matin la rĂ©citation est toujours nocturne sans avoir vĂ©ritablement achevĂ© son histoire Ă tiroirs. Le terme de la rĂ©citation est donc en mĂȘme temps une promesse de continuation, puisque les raisons circonstancielles de lâarrĂȘt du conteur sont extĂ©rieures Ă la logique interne du rĂ©cit Je mâarrĂȘte lĂ , mais le Mumbwanga ne finira pas. » La mĂȘme structure sans fin se retrouve dans Bitola conte Ă©pique des Bavove, mais aussi dans les Ă©popĂ©es du mvĂ«t des Fang dont P. Boyer 1988 a bien mis au jour les emboĂźtements baroques ». Le conte ne sâarrĂȘte accidentellement quâavec le terme de la sĂ©ance de rĂ©citation et finalement avec la mort du conteur. De mĂȘme, le savoir initiatique sâinterrompt artificiellement avec la fin du bwenze, et ne cesse en rĂ©alitĂ© quâavec le dernier souffle de lâinitiĂ© le Bwete ne finit jamais, sauf le jour de la mort ». 25 Ce que F. Barth avait dĂ©jĂ repĂ©rĂ© chez les Baktaman the value of information seemed to be rega ... 46Mais la mort nâest pas seulement le terme accidentel du savoir ; elle est aussi le moment essentiel de sa divulgation. Dans le Bwete, la valeur dâun secret tient moins Ă son contenu rĂ©el quâau fait quâil soit hors de portĂ©e dâun certain nombre de personnes. Valeur et diffusion du secret sont donc inversement proportionnelles. Pousser cette logique jusquâau bout conduit au paradoxe du maximum le plus grand secret est celui quâune seule personne possĂšde et quâelle ne transmet pas25. Les initiĂ©s du Bwete font de cette antinomie le problĂšme central de la transmission du savoir initiatique. Si le savoir nâest pas transmis, la survie intergĂ©nĂ©rationnelle du Bwete est menacĂ©e. Mais si on le divulgue trop facilement Ă trop dâinitiĂ©s, ce savoir perd de sa valeur. Cette Ă©conomie du secret permet de comprendre le rĂŽle vĂ©ritable de la feuille aide-mĂ©moire tangimina et du paiement du savoir dire un secret, câest le dĂ©valuer et donc le perdre. Ce drame de la transmission du savoir est gĂ©nĂ©ralement formulĂ© comme un conflit entre gĂ©nĂ©rations les jeunes gaspillent le Bwete, les anciens refusent de donner le Bwete. Le vieux, câest celui qui sait mais ne dit presque rien Moi, je ne dis rien ou peut-ĂȘtre deux mots seulement. Les gens, ils savent dĂ©jĂ que je suis kÉkÉ Kombi [un ancien du Bwete] ». 26 Sâil faut toujours garder au moins un secret par-devers soi, câest aussi pour ne pas donner prise ... 47Afin dâĂ©viter Ă la fois la dĂ©valorisation de son savoir initiatique pour cause de transmission et sa disparition pour cause de rĂ©tention, un pĂšre initiateur doit alors attendre le jour de sa propre mort pour divulguer ses secrets de plus grande valeur. Et sâil meurt sans avoir eu lâoccasion de transmettre ce secret, il le dĂ©voilera post mortem dans un message onirique adressĂ© Ă son hĂ©ritier. Les plus grands secrets ne se disent donc quâĂ lâagonie Le maĂźtre a toujours un secret pour lui-mĂȘme personnel. Câest peut-ĂȘtre le jour oĂč il voit quâil ne peut plus vivre quâil va le dire Ă quelquâun. Mais tant quâil vit encore, câest avec lui dans la tĂȘte. Toujours une derniĂšre botte secrĂšte. Les enfants, tu vas leur parler des choses qui sont en haut. Mais en bas en bas, tu es obligĂ© de garder ça pour toi-mĂȘme. JusquâĂ ce que tu voies que tel enfant est assez mĂ»r, ou bien le jour de ta mort, tu vas lui lĂ©guer telle chose. »26 48Le rapport entre secret et mort est donc au principe de la logique de circulation du savoir initiatique. Lâultime divulgation indĂ©finiment diffĂ©rĂ©e garantit Ă la fois la pĂ©rennitĂ© et la valorisation du Bwete. Câest le sens cachĂ© de lâexpression le Bwete ne finit jamais, sauf le jour de la mort ». RĂ©tention et divulgation sont ainsi les pulsations Ă©lĂ©mentaires qui scandent la circulation des Ă©noncĂ©s initiatiques.
Le 1er site dâinformation sur lâactualitĂ©. Retrouvez ici une archive du 08 juin 1990 sur le sujet Voyage dans un crĂąne
Le Grand Nord, une rĂ©gion oĂč lâhiver et la glace rĂšgnent, abrite de nombreux animaux. Ils se sont adaptĂ©s Ă leur environnement nordique de façon fascinante afin de survivre dans ces conditions extrĂȘmes. LâArctique vit au rythme de deux saisons un Ă©tĂ© trĂšs court, mais florissant, alternant avec un hiver long et glacial. Pendant la saison froide, la banquise se forme sur la majoritĂ© du territoire arctique. Avec la chute des tempĂ©ratures, la mer sâĂ©paissit, les vagues ralentissent, des galettes de glace se forment, se compactent, se soudent pour former la banquise, qui finit par sâaccrocher Ă la terre et Ă©paissir au grĂ© de la tempĂ©rature. Elle atteint son amplitude maximale en fĂ©vrier, permettant aux animaux arctiques comme les loups, les renards et les ours polaires dâĂ©tendre leur territoire de chasse. LâĂ©tĂ©, la hausse des tempĂ©ratures fait tranquillement fondre la banquise, libĂ©rant la toundra et permettant son Ă©panouissement. La saison chaude est courte environ 60 jours qui dĂ©passent rarement les 10°C. La fonte des neiges fournit lâeau, vitale aux mousses, lichens, graminĂ©es, plantes Ă fleurs, arbustes, arbres nains et tourbiĂšres. Les vĂ©gĂ©taux profitent de la chaleur pour croĂźtre et fleurir rapidement et les animaux migrateurs reviennent en Arctique pour la saison de la reproduction. Enfin, la vie renaĂźt pendant cette courte trĂȘve de froid. La vie animale varie au fil de ces deux saisons. La plupart des animaux migrent au sud pendant lâhiver et reviennent lâĂ©tĂ©. Dâautres se sont adaptĂ©s Ă la rigueur de lâhiver arctique et ont trouvĂ© des façons dâaffronter les froids polaires et les vents violents. Le spermophile arctique hiberne, alors que les campagnols et les lemmings passent lâhiver dans leurs galeries souterraines. Les liĂšvres, les loups, les renards, les gloutons, lâhermine et le bĆuf musquĂ© ont une Ă©paisse fourrure leur permettant de rĂ©sister au froid. Par exemple, le pelage du bĆuf musquĂ© lui confĂšre une excellente protection thermique. Il est constituĂ© de deux couches de poils le sous-poil de 5 cm est recouvert par des longs poils de 60 cm. Lâair sâinfiltre entre les deux couches pour augmenter lâisolation. La morphologie des animaux arctiques est adaptĂ©e afin de minimiser les Ă©changes thermiques et la perte de chaleur formes compactes et extrĂ©mitĂ©s courtes. Ainsi, les pattes et le museau du renard polaire sont plus courts que ceux de son cousin le renard roux. Ă lâinverse, le renard du dĂ©sert a de grandes oreilles favorisant les Ă©changes thermiques et lâĂ©vacuation de la chaleur. Les oreilles du liĂšvre arctique sont plus courtes que celles des liĂšvres mĂ©ridionaux. On observe des pattes plus courtes chez la sterne arctique que chez la sterne pierregarin pour Ă©conomiser de lâĂ©nergie, diminuer les pertes de chaleur et ainsi augmenter ses chances de survie. Le camouflage est une autre stratĂ©gie qui aide les animaux arctiques Ă survivre; leur pelage change de couleur selon les saisons. Ils sont blancs comme la neige lâhiver et ils deviennent bruns-gris pendant lâĂ©tĂ© pour se dissimuler dans leur habitat. Les prĂ©dateurs se cachent pour mieux surprendre leurs proies et alors que celles-ci se dissimulent pour Ă©chapper aux chasseurs. Le lagopĂšde, le renard polaire et le liĂšvre arctique font parties des animaux utilisant cette stratĂ©gie. Lâours polaire, considĂ©rĂ© comme le roi du Grand Nord, a dĂ©veloppĂ© de nombreuses caractĂ©ristiques pour sâadapter Ă son habitat. Comparativement Ă son cousin lâours brun, son profil plus allongĂ©, son cou et son crĂąne plus longs facilitent la nage. Ses fosses nasales plus longues favorisent le rĂ©chauffement de lâair et amĂ©liorent son odorat afin de lui permettre de dĂ©celer des phoques Ă des kilomĂštres de distance. Ses oreilles sont plus petites pour diminuer les pertes de chaleur. Une Ă©paisse couche de graisse lui procure une protection thermique et sa fourrure touffue impermĂ©able blanche capte les rayons de soleil pour les transformer en chaleur, tout en lui permettant de se camoufler dans la neige pour chasser. Ses coussinets plantaires rugueux lui donne une bonne adhĂ©rence sur la glace et ses griffes mesurant de 5 Ă 7 centimĂštres lui servent Ă la fois de crampons et de poignards. Lâours polaire est aussi un trĂšs bon nageur; ses pattes avant sont palmĂ©es jusquâĂ la moitiĂ© des doigts, il peut rester sous lâeau plus dâune minute et il a grande endurance Ă la nage. LâArctique est un territoire fascinant que peu ont la chance de visiter ! La nature y cache des ingĂ©niositĂ©s impressionnantes, permettant Ă la vie de sây dĂ©ployer malgrĂ© les conditions extrĂȘmes. Le Grand Nord est sans contredit un monde majestueux Ă dĂ©couvrir et Ă protĂ©ger. â StĂ©phanie Bilodeau
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ActualitĂ©s le 01 mai 2006 Ă 00h00 Le mystĂšre du message codĂ© dissimulĂ© dans le verdict du procĂšs en plagiat concernant le best-seller planĂ©taire Da Vinci Code a Ă©tĂ© percĂ©, a rĂ©vĂ©lĂ© le journal britannique The Guardian. La rĂ©ponse est Jackie Fisher, qui es-tu ? CuirassĂ©e » Jackie Fisher, who are you ? Dreadnougt, a dĂ©couvert Dan Tench, un avocat collaborateur du journal, qui a indiquĂ© quâil sâagissait dâune rĂ©fĂ©rence Ă un amiral de la Royal Navy. Bravo, vous avez trouvĂ© ! Vous pouvez vous vanter dâavoir dĂ©codĂ© le message le premier », lui a rĂ©pondu le juge Peter Smith, un passionnĂ© de marine nationale. Le mystĂ©rieux message avait Ă©tĂ© dissimulĂ© par le juge dans les 71 pages du verdict du procĂšs Da Vinci Code aprĂšs avoir Ă©tĂ© codĂ© selon une formule mathĂ©matique dite sĂ©quence de Fibonacci », qui occupe une place importante dans le best-seller. Pour mettre les esprits curieux sur la piste, le juge avait formĂ© lâexpression Smithy Code » â allusion Ă son nom et au titre du livre â Ă lâaide de lettres en italique placĂ©es dans les sept premiers paragraphes de son verdict. La plaisanterie de ce magistrat ĂągĂ© de 54 ans semble ĂȘtre une premiĂšre dans lâhistoire judiciaire. Pour justifier son acte, le juge avait estimĂ© que sâil ne peut pas commenter le jugement, il ne voyait pas pourquoi rendre un jugement ne pourrait pas ĂȘtre aussi lâoccasion de sâamuser ». Dans son jugement, il avait estimĂ© que le Da Vinci Code nâĂ©tait pas un plagiat. Le mystĂšre du message codĂ© dissimulĂ© dans le verdict du procĂšs en plagiat concernant le best-seller planĂ©taire Da Vinci Code a Ă©tĂ© percĂ©, a rĂ©vĂ©lĂ© le journal britannique The Guardian. La rĂ©ponse est Jackie Fisher, qui es-tu ? CuirassĂ©e » Jackie Fisher, who are you ? Dreadnougt, a dĂ©couvert Dan Tench, un avocat collaborateur du journal, qui a indiquĂ© quâil sâagissait...
Jene peux mĂȘme pas demander Ă la lune car il n'y a en a pas. Bien obligĂ© de constater qu'Ă ce stade, le savoir est dans la nature, sous sa forme solide, liquide, ou gaz. La nature est composĂ©e de molĂ©cules et d'atomes, comme tous les ĂȘtres vivants qui se dĂ©velopperont plus tard sur cette planĂšte. J'en conclus que le savoir est dans la
Nouvelle ingĂ©rence Ă©trangĂšre Ă Strasbourg, la Turquie ouvre une facultĂ© thĂ©ologique islamique En bonne logique, la nouvelle devrait secouer le landerneau politique. A Strasbourg, la Turquie vient dâouvrir une facultĂ© de thĂ©ologie islamique pour former des imans Le Monde, 1er septembre 2012. Pour les autoritĂ©s officielles dâAnkara qui ont mis sur pied ce projet considĂ©rable, activement soutenu par la mairie socialiste, lâĂ©tablissement Ă caractĂšre universitaire doit servir de tĂȘte de pont Ă lâorganisation et au contrĂŽle de la diaspora turque demeurant en France et en Europe la crĂ©ation dâun Ă©tablissement secondaire privĂ© et lâimplantation dâinstituts culturels et religieux dâEtat sur notre sol devraient suivre sous peu⊠Etonnamment, cette ingĂ©rence religieuse Ă©trangĂšre, qui vise au fond rien moins quâĂ capter les esprits et brider les cĆurs des populations intĂ©ressĂ©es, nâa suscitĂ© jusquâĂ prĂ©sent aucune rĂ©action dâindignation officielle de la part du gouvernement Ayrault qui, dans cette affaire plus que symbolique, a fait le choix de se rĂ©fugier dans un mutisme complaisant dĂ©jĂ pratiquĂ© voici peu par le gouvernement Fillon. Tout bien considĂ©rĂ©, comment imaginer quâil puisse en ĂȘtre autrement de la part de pouvoirs publics attentistes, bien dĂ©cidĂ©s depuis des lustres Ă fermer les yeux, Ă droite comme Ă gauche, devant les multiples initiatives menĂ©es ces derniĂšres annĂ©es par des gouvernements ou des institutions Ă©trangĂšres en direction de la population musulmane de France ? Depuis son entrĂ©e en vigueur le 11 avril 2011, les Etats-Unis sâappliquent ainsi Ă critiquer avec constance la loi interdisant en France la dissimulation du visage dans lâespace public. Dernier exemple en date de cette intrusion dans les affaires intĂ©rieures de la France dans un rapport rendu public le 31 juillet dernier, le dĂ©partement dâĂ©tat amĂ©ricain vient de dĂ©noncer ouvertement, une fois de plus, en des termes sĂ©vĂšres, la lĂ©gislation française sur le port de la burqa. Sur cette question comme sur beaucoup dâautres, le gouvernement amĂ©ricain sait pouvoir compter sur le concours fidĂšle des autoritĂ©s europĂ©ennes. Dans une tribune parue le 8 aoĂ»t 2012, le Commissaire aux droits de lâHomme du Conseil de lâEurope, Nils Muiznieks, a demandĂ© aux gouvernements europĂ©ens, dont notamment la France, de renoncer aux lois et mesure visant spĂ©cialement les musulmans et interdire la discrimination fondĂ©e sur la religion ou les convictions dans tous les domaines », en citant explicitement les rĂ©glementations qui prĂ©voient une amende ou un stage de citoyennetĂ©ââ pour les femmes portant le voile dans lâespace public ». Cette dĂ©claration percutante sâinscrit indiscutablement dans lâoffensive idĂ©ologique menĂ©e ces derniĂšres annĂ©es par les institutions internationales publiques, notamment europĂ©ennes, qui cherchent rien moins quâĂ contraindre les gouvernements Ă renoncer aux lois et mesures qui viseraient spĂ©cialement les musulmans, au nom dâune conception frelatĂ©e du principe de libertĂ© religieuse ainsi, des recommandations rĂ©currentes de la Commission europĂ©enne contre le racisme et lâintolĂ©rance du Conseil de lâEurope au rĂ©cent rapport co-rĂ©digĂ© en 2012 par lâUNESCO, lâOSCE Organisation pour la sĂ©curitĂ© et la coopĂ©ration en Europe et le Conseil de lâEurope prescrivant le respect de principes directeurs Ă lâattention des Ă©ducateurs pour combattre lâintolĂ©rance et la discrimination Ă lâencontre des musulmans », il sâagit Ă chaque fois pour ces organisations internationales dâimposer aux Etats, contre toute cohĂ©rence anthropologique, une approche uniforme du rĂŽle et de la place dĂ©volus avantageusement aux communautĂ©s musulmanes en Europe pour mieux prĂ©venir et encadrer les lĂ©gislations nationales supposĂ©es attentatoires aux libertĂ©s religieuses des populations intĂ©ressĂ©es. En ce domaine, les ONG ne sont Ă©videmment pas en reste en tĂ©moigne ainsi le rapport dâAmnesty international, publiĂ© en avril 2012, qui stigmatise lâinertie des gouvernements europĂ©ens dans la lutte contre la discrimination dont sont victimes les musulmans », notamment celle qui se dĂ©velopperait en France. Au regard de ces contraintes extĂ©rieures qui pĂšsent manifestement sur les capacitĂ©s de notre pays Ă organiser librement le culte musulman sur son territoire, que va-t-il se passer dans les prochains mois en France ? Il nây a probablement guĂšre dâinitiative inĂ©dite Ă attendre dâun gouvernement socialiste qui semble Ă lâĂ©vidence nâavoir pris aucunement la mesure exacte des dissensions considĂ©rables qui paralysent lâaction du Conseil français du culte musulman CFCM, lequel est profondĂ©ment minĂ© depuis sa fondation, le 28 mai 2003, par les luttes dâinfluence impitoyables que se livrent sur notre sol, par associations de fidĂšles interposĂ©es, les gouvernements turc, algĂ©rien ou marocain. Cette instance cultuelle, â chargĂ©e aussi bien de concevoir des solutions pour la construction de mosquĂ©es, la crĂ©ation de carrĂ©s confessionnels dans les cimetiĂšres que de former et de nommer des aumĂŽniers au sein des institutions militaire, hospitaliĂšre ou carcĂ©rale, en relation avec les pouvoirs publics â nâest jamais parvenue Ă surmonter ces profondes divisions politiques au point que son inertie actuelle condamne dĂ©sormais lâislam de France Ă nâĂȘtre plus quâun islam des consulats qui constituera sans doute demain le terreau fertile Ă lâexpression larvĂ©e dans notre pays des innombrables conflits gĂ©opolitiques qui embrasent le monde. Inaugurant la grande mosquĂ©e de Cergy Val-dâOise, le 6 juillet dernier, Manuel Valls, ministre de lâintĂ©rieur, Ă©galement chargĂ© des cultes en France, nâa-t-il pas avouĂ© Ă demi-mots lâimpuissance du gouvernement auquel il appartient Ă rĂ©agir devant lâimpotence dâun CFCM aujourdâhui passablement moribond ? Les divisions, les Ă©goĂŻsmes, la concurrence ne peuvent pas diffĂ©rer plus longtemps le dialogue indispensable qui doit sâouvrir sur les sujets cultuels », a-t-il affirmĂ©. Un cadre existe ; il est sans doute imparfait. Il mĂ©rite peut-ĂȘtre dâĂ©voluer ». Certes, avec lâapplication du principe de laĂŻcitĂ© qui impose Ă lâEtat une stricte neutralitĂ© dans lâexercice des cultes en France, les marges de manĆuvres disponibles pour permettre aux pouvoirs publics français de rĂ©guler lâexercice du culte musulman Ă lâintĂ©rieur de nos frontiĂšres sont assurĂ©ment limitĂ©es. Mais pour un Etat soucieux de prĂ©server les libertĂ©s, qui se garde avec raison de toute intrusion confessionnelle dans lâespace public, ces possibilitĂ©s dâaction sont loin dâĂȘtre inexistantes, dĂšs lors quâil sâagit pour notre pays de contenir lâinterventionnisme des puissances Ă©trangĂšres qui aspirent tant Ă peser sur les destinĂ©es de lâislam de France. PrioritĂ© absolue pour notre pays dâabord et avant tout, il lui appartient de prendre conscience avec discernement que lâislam, dans son essence comme dans la pratique contemporaine qui en est faite par ses adeptes, est une religion qui lui est absolument Ă©trangĂšre, si peu compatible en effet, par son caractĂšre Ă©minemment singulier, avec les traits historiques de la civilisation française quâil lui faut dĂšs lors limiter avec volontarisme la prĂ©sence Ă venir en France du nombre de ses fidĂšles. Ce dĂ©fi historique, vĂ©ritable enjeu de civilisation, impose donc Ă notre pays dâenrayer lâimmigration, sous toutes ses formes, dont les flux massifs et continus pourvoient largement Ă lâexpansion de lâislam en France, ce qui implique Ă coup sĂ»r de tourner le dos Ă la politique migratoire de lâUnion europĂ©enne dont Mme CĂ©cilia Malmström, Commissaire europĂ©enne aux affaires intĂ©rieures, nâa pas dissimulĂ© le dessein politique, rien moins que suicidaire, en affirmant voici peu que lâimmigration sera nĂ©cessaire pour lâEurope » Le Monde, 11 juillet 2012. Ensuite, maĂźtrisant pleinement Ă lâintĂ©rieur de ses frontiĂšres les conditions juridiques dans lesquelles les cultes doivent sâexercer,la France ne doit pas craindre de prohiber sĂ©vĂšrement sur son territoire toutes actions Ă caractĂšre prosĂ©lyte ou manifestant un soutien quelconque Ă la pratique dans notre pays de la foi musulmane qui Ă©maneraient pareillement dâEtats Ă©trangers, surtout lorsque ces derniers se distinguent, sur le registre de la libertĂ© confessionnelle, par les discriminations intolĂ©rables dont sont perpĂ©tuellement victimes leurs propres minoritĂ©s religieuses, au Soudan, en AlgĂ©rie comme en Turquie. Intraitable sur le respect qui est dĂ» Ă sa souverainetĂ© politique, dĂ©positaire de lâautoritĂ© ultime dans son espace intĂ©rieur,la France doit enfin ne pas se laisser intimider par la pression idĂ©ologique qui est exercĂ©e en permanence Ă son endroit par les organisations internationales, publiques ou privĂ©es, lesquelles sâobstinent en effet Ă lui imposer un cadre religieux qui nâest pas le sien, Ă savoir un modĂšle confessionnel de type anglo-saxon oĂč, par un dĂ©ni de la rĂ©alitĂ© historique de lâhĂ©ritage chrĂ©tien dela France, toutes les religions seraient placĂ©es de maniĂšre absurde sur un mĂȘme pied dâĂ©galitĂ©. Ainsi donc, avec ou sans lâaction cultuelle du CFCM,la France ne saurait tolĂ©rer que les musulmans rĂ©sidant dans notre pays soient dĂ©pendants de quelque façon que ce soit dans la pratique de leur foi, matĂ©riellement comme au plan pastoral, du concours, explicite ou dissimulĂ©, dâinstitutions ou dâorganismes dont lâinspiration et le fonctionnement dĂ©riveraient de lâaction nĂ©cessairement intĂ©ressĂ©e de puissances Ă©trangĂšres. Devant la poussĂ©e de lâentrisme islamique qui se pratique ouvertement dans notre pays, François Hollande sera-t-il lâartisan inspirĂ© dâune politique de fermetĂ© lucide et dâindĂ©pendance bien comprise ? Rien nâest moins sĂ»r si lâon songe que la nouvelle majoritĂ© politique, visiblement gĂȘnĂ©e aux entournures sur cette question de sociĂ©tĂ©, nâa manifestĂ© jusquâĂ prĂ©sent aucune intention sincĂšre de rompre vĂ©ritablement avec la politique munichoise que le PrĂ©sident Sarkozy avait opposĂ©e, avec un laxisme assumĂ©, aux pratiques bien peu tolĂ©rables menĂ©es sur notre sol par certains pays Ă©trangers quatre mois aprĂšs le changement de locataire Ă lâElysĂ©e, les pouvoirs publics tolĂšrent ainsi toujours que des Etats Ă©trangers puissent encore porter impunĂ©ment atteinte Ă la souverainetĂ© dela France, Ă lâexemple dela Turquie et de son invraisemblable politique dâexpansionnisme religieux mais aussi des Etats-Unis ou du Qatar qui nâont pas renoncĂ©, lâun comme lâautre, Ă sĂ©duire Ă grand frais les jeunesââ des banlieues françaises en leur vendant pareillement un modĂšle de sociĂ©tĂ© qui nâest pas le nĂŽtre. Avec autorisation de publication de *Riposte LaĂŻque*
Etles prĂ©pare Ă la maison, un peu comme des sushis, ou des onigiris. pĂąte Ă tartiner au chocolat, ou au cafĂ©. Une fois les bentĂŽs terminĂ©s on sâen va butiner dâune table Ă lâautre, pour discuter avec les autres quartiers. On sort les bouteilles de shochu, cet alcool de patate douce. Les hommes et les femmes forment des groupes sĂ©parĂ©s. Je fais la connaissance du petit fils
ï»żDe larges glandes salivaires nâavaient jusquâalors jamais Ă©tĂ© repĂ©rĂ©es dans le crĂąne humain. Elles viennent dâĂȘtre dĂ©couvertes par hasard. ConnaĂźtre leur existence pourrait changer la qualitĂ© de vie des patients atteints de certains cancers. Le corps humain peut encore nous surprendre des anatomistes montraient encore rĂ©cemment que nous continuons dâĂ©voluer, puisquâune nouvelle artĂšre se gĂ©nĂ©ralise dans la population. Toutefois, une nouvelle Ă©tude publiĂ©e cet automne 2020 dans la revue Radiotherapy and Oncology nâattire pas lâattention sur une Ă©volution, mais sur la dĂ©couverte dâun nouvel organe, au niveau du crĂąne une paire de glandes salivaires jamais observĂ©e jusquâĂ maintenant. Les scientifiques nĂ©erlandais ont dĂ©couvert cet organe sans le chercher, alors quâils examinaient des patients atteints dâun cancer. Cet examen consistait Ă repĂ©rer les tumeurs Ă lâaide dâune innovante technique dâimagerie, basĂ©e sur la tomographie par Ă©mission de positons un scanner associĂ© Ă lâinjection dâun produit radioactif. Les mĂ©decins ont vu apparaĂźtre quelque chose de nouveau, au sens oĂč cela nâavait jamais Ă©tĂ© repĂ©rĂ© auparavant, tout en ayant toujours Ă©tĂ© lĂ . Les glandes salivaires nouvellement dĂ©couvertes sont pointĂ©es par la flĂšche Netherlands Cancer Institute Ces glandes salivaires sont observĂ©es au fond du rhinopharynx â Ă lâintersection entre les fosses nasales et lâoropharynx situĂ© derriĂšre la bouche. Les humains ont trois paires de larges glandes salivaires, mais pas Ă cet endroit », remarquent les mĂ©decins sur le site du Netherlands Cancer Institute. Les seules glandes salivaires situĂ©es au niveau du rhinopharynx Ă©taient censĂ©es ĂȘtre microscopiques, au nombre dâun bon millier, mais difficiles Ă dĂ©tecter au scanner du fait de leur petite taille. Alors, imaginez notre surprise lorsque nous avons trouvĂ© ces glandes », relĂšvent les auteurs, qui dĂ©crivent cet organe comme une entitĂ© inconnue dans lâintroduction de leur papier. Ces glandes nouvellement dĂ©couvertes ont Ă©tĂ© nommĂ©es glandes tubariales », en rĂ©fĂ©rence Ă leur localisation dans le corps humain. Les mĂ©decins ont pu les observer, Ă lâaide de la technique dâimagerie novatrice, sur les 100 patients qui faisaient partie de lâĂ©tude. Cela ne semble donc pas ĂȘtre un cas isolĂ©. Le rĂ©sultat a par ailleurs Ă©tĂ© confirmĂ© lors de lâĂ©tude post-mortem de tissus humains. Objectif les Ă©pargner pendant les radiothĂ©rapies Dans lâimmĂ©diat, la dĂ©couverte reste limitĂ©e du point de vue la mĂ©thode scientifique, en raison dâun faible panel 100 personnes, dont une seule femme, Ă©tant donnĂ© que celui-ci nâavait pas Ă©tĂ© prĂ©vu dans le but de mener une Ă©tude clinique sur un nouvel organe. De nouvelles Ă©tudes vont donc devoir confirmer le rĂŽle de ces glandes salivaires. Peut-ĂȘtre sont-elles malgrĂ© tout des glandes mineures, simplement mieux mises en Ă©vidence par la nouvelle technique dâimagerie ? Les implications potentielles sont en tout cas importantes pour les patients atteints dâun cancer. La radiothĂ©rapie peut endommager les glandes salivaires, ce qui peut entraĂźner des complications. Les patients peuvent avoir des difficultĂ©s Ă manger, Ă avaler ou Ă parler, ce qui peut ĂȘtre un vĂ©ritable fardeau », rappelle lâoncologue et radiologue Wouter Vogel, coauteur de lâĂ©tude. En analysant les donnĂ©es de plus de 700 personnes, lui et son collĂšgue ont mis en Ă©vidence que plus les glandes nouvellement repĂ©rĂ©es sont touchĂ©es par les radiations en radiothĂ©rapie, plus il y a de complications ensuite. Câest exactement pareil pour les paires de glandes dĂ©jĂ connues. Pour la plupart des patients, il devrait ĂȘtre techniquement possible dâĂ©viter dâirradier cet endroit nouvellement dĂ©couvert du systĂšme des glandes salivaires, de la mĂȘme maniĂšre que nous essayons dâĂ©pargner les glandes connues », explique Wouter Vogel. Câest lĂ tout lâobjectif de la suite des recherches sur ces glandes tubariales Ă©lucider leurs caractĂ©ristiques exactes et les implications pour la radiothĂ©rapie. Il sâagit dâune bonne nouvelle, donc, pour essayer dâamĂ©liorer la qualitĂ© de vie des patients atteints du cancer.
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Jevais essayer de trouver un crĂąne d'animal que j'ai trouvĂ© dans cette forĂȘt il y a 4 ans.
Alain est lâhomme qui a dĂ©couvert le corps de Sophie Le Tan, 20 ans, tuĂ©e en 2018 par Jean-Marc Reiser, jugĂ© cette semaine Ă Strasbourg. Fervent croyant, il a racontĂ© Ă la barre les circonstances de sa dĂ©couverte, convaincu quâil a Ă©tĂ© guidé». Le procĂšs de Jean-Marc Reiser, jugĂ© pour le meurtre de Sophie Le Tan, se tient depuis le dĂ©but de la semaine Ă Strasbourg. AFP/Frederick FlorinPerdre un ĂȘtre cher est une souffrance. Ne pas savoir ce quâil est advenu de son corps, et ne pas pouvoir lui octroyer de sĂ©pulture dĂ©cente en est une supplĂ©mentaire. Des mois durant, aprĂšs sa quasi-Ă©vaporation le 7 septembre 2018, les campagnes de fouilles se sont multipliĂ©es pour tenter de retrouver Sophie Le Tan. Elles se sont dĂ©roulĂ©es dâabord Ă Schiltigheim Bas-Rhin, aux alentours du domicile de Jean-Marc Reiser, chez lequel elle sâĂ©tait rendue, puis dans les forĂȘts des environs de la capitale la rubrique Faits divers
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a la recherche du savoir dissimulé dans le crane