TravaildissimulĂ© et obligation de vigilance : les 3 points Ă  savoir L'Ă©lĂ©ment intentionnel dans le travail dissimulĂ© Le Code du travail prĂ©cise que « celui qui a recours sciemment directement ou Un crĂąne ancien, cachĂ© par une famille depuis prĂšs de 90 ans, pourrait ĂȘtre la clĂ© permettant aux chercheurs d'identifier une nouvelle espĂšce humaine. Le crĂąne a Ă©tĂ© donnĂ© Ă  un musĂ©e universitaire il y a Ă  peine trois ans, et les rĂ©sultats d’une analyse minutieuse viennent d’ĂȘtre rĂ©vĂ©lĂ©s. Ce fossile incroyable, connu sous le nom d'Homo longi ou “Homme dragon” ou “Homme de Harbin” fait en rĂ©alitĂ© partie d'une nouvelle espĂšce humaine, et les chercheurs affirment qu'il est l'ancĂȘtre le plus proche d'Homo Sapiens. L'Homme Dragon serait donc un parent encore plus proche que l’homme de NĂ©andertal ou l’Homo erectus, selon une Ă©tude publiĂ©e dans The Innovation. Il s'agit d'informations capitales, qui vont changer ce que nous savons sur l’évolution humaine. “En termes de fossiles des derniers millions d’annĂ©es, c’est l’un des plus importants jamais dĂ©couverts”, dĂ©clare le professeur Chris Stringer du MusĂ©e d’histoire naturelle de Londres, qui faisait partie de l’équipe de recherche. “Ce que nous avons ici est une branche sĂ©parĂ©e de l’humanitĂ© qui n’est pas en voie de devenir Homo sapiens, mais reprĂ©sente une longue lignĂ©e sĂ©parĂ©e qui a Ă©voluĂ© dans la rĂ©gion pendant plusieurs centaines de milliers d’annĂ©es et a finalement disparu.” Ce crĂąne humain Ă©tant l'un des plus complets jamais dĂ©couverts, les chercheurs en Chine Ă©taient ravis de la quantitĂ© de dĂ©tails qu’ils ont pu observer. Le crĂąne indique par exemple qu'Homo Longi avait un front Ă©pais, des orbites carrĂ©es, une bouche large et des dents surdimensionnĂ©es. Le crĂąne lui-mĂȘme est Ă©galement assez grand par rapport Ă  d’autres espĂšces humaines, bien que le cerveau soit Ă  peu prĂšs de la taille de la nĂŽtre. Le professeur Qiang Ji de l’UniversitĂ© Hebei Geo le dĂ©crit comme “une combinaison en mosaĂŻque de caractĂ©ristiques primitives et plus modernes, se dĂ©marquant de toutes les autres espĂšces humaines.” Et ce qui est aussi remarquable que cette nouvelle, c’est la maniĂšre dont le crĂąne a Ă©tĂ© dĂ©couvert , et la raison pour laquelle il est restĂ© cachĂ© si longtemps. Des ouvriers ont trouvĂ© le crĂąne en 1933 alors qu’ils travaillaient sur la riviĂšre Songhua Ă  Harbin, “la RiviĂšre du Dragon Noir”, d’oĂč le nom de l'Homme dragon. À l’époque, cette partie de la province la plus au nord de la Chine, Heilongjiang, Ă©tait sous l'occupation japonaise. Pour garder le crĂąne hors des mains des Japonais, l'un des travailleurs l’a fait passer clandestinement chez lui et l’a cachĂ© dans un puits familial pendant plus de 80 ans. C’est seulement sur son lit de mort, en 2018, qu’il a rĂ©vĂ©lĂ© l’histoire Ă  son petit-fils, qui a ensuite apportĂ© le prĂ©cieux artĂ©fact dans un musĂ©e. Bien qu’il puisse sembler incroyable que nous dĂ©couvrions un fossile de cette ampleur, les fouilles en Chine n’ont pas Ă©tĂ© aussi Ă©tendues que dans d’autres rĂ©gions comme l’Afrique. Cela signifie qu’il y aura sĂ»rement d’autres trĂ©sors cachĂ©s qui n’attendent que d’ĂȘtre dĂ©couverts. Remerciements [BBC, The Guardian] Articles Similaires Des Scientifiques Font Revivre une Plante Morte il y a 32 000 Ans GrĂące au PergĂ©lisol de SibĂ©rie Des ArchĂ©ologues DĂ©couvrent Accidentellement 250 Tombes TaillĂ©es Dans la Roche en Egypte L’Histoire de Lyuba le bĂ©bĂ© Mammouth de 42 000 ans La Grotte de Lascaux Un Site Historique aux Quatre Vents
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La lettre juridique n°806 du 12 dĂ©cembre 2019 Travail illĂ©gal CrĂ©er un lien vers ce contenu [Jurisprudence] ContrĂŽle du travail dissimulĂ© par l’URSSAF de nouvelles prĂ©cisions sur l’articulation des procĂ©dures. Lire en ligne Copier par Kristel Meiffret-Delsanto, Maitre de confĂ©rences Ă  l'UniversitĂ© de Lorraine IFG 7301 - Axe droit social le 12 DĂ©cembre 2019 RĂ©sumĂ© les dispositions spĂ©cifiques du Code du travail qui rĂ©gissent les prĂ©rogatives de contrĂŽles diligentĂ©s dans le cadre de la politique de lutte contre le travail dissimulĂ© ne font pas obstacle Ă  ce que l’URSSAF procĂšde Ă  la recherche des infractions de travail dissimulĂ© dans le cadre d’un contrĂŽle de droit commun initiĂ© aux seules fins de recouvrement des cotisations. En prĂ©sence d’un avis de contrĂŽle et de la charte du cotisant contrĂŽlĂ©, ni la rĂ©daction d’un procĂšs-verbal de travail dissimulĂ© transmis au procureur Ă  des fins de poursuites, ni la substitution d’une seconde lettre d’observations portant modification de l’objet initial ne permettent de disqualifier a posteriori la nature primaire du contrĂŽle. Par voie de consĂ©quences, l’ancien article R. 133-8 du Code de la SĂ©curitĂ© sociale N° Lexbase L8680IY7, rĂ©servĂ© aux redressements notifiĂ©s Ă  la suite des contrĂŽles rĂ©gis par le Code du travail, est Ă©cartĂ© au profit du texte rĂ©gissant la procĂ©dure de droit commun CSS, art. R. 243-59 N° Lexbase L8752LGA. Ce dernier ne prĂ©voyant pas l’assistance d’un interprĂšte, cet argument doit ĂȘtre balayĂ© en prĂ©sence d’autres Ă©lĂ©ments Ă  mĂȘme de fonder suffisamment le redressement disputĂ©. L’arrĂȘt rendu par la deuxiĂšme chambre civile de la Cour de cassation, le 7 novembre 2019, est promis Ă  une large diffusion [1]. Il illustre, une nouvelle fois, les difficultĂ©s procĂ©durales suscitĂ©es par la coexistence des textes du Code du travail C. trav., art. L. 8211-1 et s. N° Lexbase L9238K4W et du Code de la SĂ©curitĂ© sociale CSS, art. L. 243-7 N° Lexbase L8234LRE et R. 243-59 en matiĂšre de dĂ©tection puis de redressement des situations de travail dĂ©tection par l’URSSAF des situations de travail de dissimulĂ© peut d’abord intervenir Ă  l’occasion d’un contrĂŽle comptable d’assiette, dit contrĂŽle de droit commun. Sa finalitĂ© consiste Ă  veiller au respect des rĂšgles affĂ©rentes aux cotisations sociales par les cotisants. Ces contrĂŽles trouvent leur fondement dans le Code de la SĂ©curitĂ© sociale CSS, art. L. 243-7. En cas d’infraction aux dites dispositions, les agents compĂ©tents ont Ă©galement qualitĂ© pour dresser des procĂšs-verbaux faisant foi jusqu’à preuve du contraire puis les transmettre au procureur de la rĂ©publique aux fins de poursuites. En principe, ce contrĂŽle de droit commun doit dĂ©buter par l’envoi d’un avis de contrĂŽle, sauf s’il est diligentĂ© pour rechercher des situations de travail dissimulĂ©. Au cours de ces opĂ©rations de contrĂŽles qui s’étendent jusqu’à la notification du redressement, les inspecteurs du recouvrement mobilisent les prĂ©rogatives et respectent les garanties prĂ©vues par l’article R. la dĂ©tection d’une situation de travail dissimulĂ© peut aussi intervenir Ă  l’occasion d’un contrĂŽle spĂ©cifique menĂ©, cette fois, dans le cadre de la politique de lutte contre le travail illĂ©gal C. trav., art. L. 8211-1 et s.. Dans ce cadre, au cours de la phase de recherche et de constatation des infractions, la compĂ©tence des agents, dont ceux de l’URSSAF, est rĂ©gie par le Code du travail. Le Code de la SĂ©curitĂ© sociale ne retrouve son empire que dans un second temps, au moment de la phase de recouvrement. L’article R. 133-8, dĂ©sormais abrogĂ©, devenait applicable en prĂ©cisant que lorsqu’il ne rĂ©sulte pas d’un contrĂŽle effectuĂ© en application de l’article L. 243-7 caractĂšre supplĂ©tif, tout redressement consĂ©cutif au constat d’un dĂ©lit de travail dissimulĂ© est portĂ© Ă  la connaissance» du cotisant selon une lettre d’observations particuliĂšre dont les mentions diffĂšrent de celles prescrites dans le cadre du contrĂŽle de commun susvisĂ© CSS, art. R. 243-59 [2]. Contrairement Ă  la procĂ©dure de droit commun, cette lettre d’observations devait ĂȘtre signĂ©e par le directeur de l’organisme et non par l’inspecteur du thĂ©orie, la distinction des champs d’application des contrĂŽles menĂ©s sur le fondement des articles L. 243-7 du Code de la SĂ©curitĂ© sociale ou L. 8211-1 et suivants du Code du travail paraĂźt Ă©vidente. En pratique, elle l’est bien moins. TrĂšs concrĂštement, dans l’une comme dans l’autre des hypothĂšses, une mĂȘme catĂ©gorie d’agents les inspecteurs du recouvrement peut dĂ©tecter une mĂȘme situation le travail dissimulĂ©, qui emportera des implications comparables redressement, poursuites pĂ©nales, sanctions administratives. Cependant, selon qu’il choisit d’agir dans l’un ou l’autre cadre, le mĂȘme agent est dotĂ© de prĂ©rogatives diffĂ©rentes [3], tant au cours des opĂ©rations de contrĂŽle stricto sensu, qu’au cours de la phase de recouvrement. CorrĂ©lativement, le mĂȘme effet se produit sur les droits des cotisants. L’avis de passage, les conditions d’audition, la possibilitĂ© de bĂ©nĂ©ficier d’un interprĂšte ou le contenu de la lettre d’observations notifiant le redressement Ă  l’issue des opĂ©rations de contrĂŽle en constituent autant d’ de nombreux arrĂȘts dĂ©jĂ  rendus Ă  propos de l’articulation de ces procĂ©dures [4], des incertitudes persistaient. L’arrĂȘt discutĂ© offre donc Ă  la Cour l’opportunitĂ© de confirmer sa jurisprudence relative Ă  leur caractĂšre alternatif. A cette occasion, elle affine la grille de lecture des critĂšres utiles Ă  la dĂ©termination de la nature du contrĂŽle diligentĂ© et par voie de consĂ©quence les garanties des cotisants I. Certes, la portĂ©e de cet arrĂȘt s’avĂšre nĂ©cessairement limitĂ©e du fait de l’abrogation de l’article R. 133-8 du Code de la SĂ©curitĂ© sociale, mais il apporte de nouveaux Ă©clairages dont certains conservent leur intĂ©rĂȘt malgrĂ© les Ă©volutions lĂ©gales ultĂ©rieures II.I - Des prĂ©cisions sur la dĂ©termination de la nature du contrĂŽle diligentĂ© par l’URSSAFLes URSSAF, comme d’ailleurs les cotisants, se sont respectivement saisis de la duplicitĂ© de ces corps de rĂšgles pour en jouer Ă  leur avantage, en vain. FidĂšle Ă  son rĂŽle de gardienne de l’équilibre entre la protection des finances sociales et des droits des cotisants [5], la Cour de cassation interprĂšte rigoureusement les dispositions soumises Ă  son interprĂ©tation. Elle dĂ©gage progressivement les critĂšres Ă  prendre en considĂ©ration pour articuler ces procĂ©dures dont l’application est alternative A. L’arrĂȘt commentĂ©, qui s’inscrit dans le prolongement de cette dĂ©marche, est bienvenue en ce qu’il rĂ©vĂšle le souci de la Cour de cassation de concilier au mieux les intĂ©rĂȘts en prĂ©sence B.A - L’application alternative des procĂ©dures de contrĂŽleDepuis 2014, la Cour de cassation s’est positionnĂ©e explicitement en faveur d’une application alternative de ces procĂ©dures. Lorsqu’un contrĂŽle est diligentĂ© sur l’un des deux fondements possibles, les rĂšgles applicables Ă  la procĂ©dure choisie doivent-ĂȘtre observĂ©es jusqu’à son terme. Elle Ă©vite ce faisant que les URSSAF ne violent les garanties reconnues aux cotisants lors de contrĂŽles ordinaires en invoquant Ă  mauvais escient, et souvent a posteri, les rĂšgles dĂ©rogatoires justifiĂ©es par la dĂ©tection du travail dissimulĂ© [6]. En l’occurrence, la Cour de cassation a censurĂ© la pratique de certaines URSSAF qui avait tentĂ© de rĂ©gulariser» a posteriori leurs erreurs procĂ©durales en invoquant les rĂšgles applicables au contrĂŽle du travail dissimulĂ© et consistant Ă  dĂ©terminer au prĂ©alable la nature du contrĂŽle dans laquelle s’inscrit la procĂ©dure ayant conduit au redressement est donc dĂ©terminant. La question est, en effet, d’importance puisque l’application des rĂšgles gĂ©nĂ©rales ou spĂ©cifiques en dĂ©coulent. Tout comme les URSSAF, les cotisants ont d’ailleurs tentĂ© de se saisir de la complexitĂ© induite par la dualitĂ© des corps de rĂšgles pour tenter d’altĂ©rer les capacitĂ©s de recouvrement des organismes. L’objectif est Ă©videmment d’invoquer la violation de garanties procĂ©durales afin de rechercher l’annulation du redressement ou Ă  minima de le retarder. Au fil des arrĂȘts, la Cour apporte une sĂ©rie de prĂ©cisions. A priori, on aurait pu considĂ©rer que l’avis de contrĂŽle endosserait le rĂŽle de clĂ© de rĂ©partition entre les procĂ©dures [7]. Tel n’est pas nĂ©cessairement le 2016 [8], pour rejeter le pourvoi formĂ© par des cotisants qui invoquaient l’application des dispositions spĂ©cifiques de l’article R. 133-8, la Cour de cassation affirme, pour la premiĂšre fois, que si la recherche des infractions constitutives de travail illĂ©gal mentionnĂ©es Ă  l'article L. 8211-1 du Code du travail est soumise aux articles L. 8271-1 et suivants du mĂȘme Code N° Lexbase L9980IQP, ces dispositions ne font pas obstacle Ă  ce qu'un organisme de recouvrement procĂšde, dans le cadre du contrĂŽle [
] prĂ©vu par l'article L. 243-7 du Code de la SĂ©curitĂ© sociale, Ă  la recherche des infractions susmentionnĂ©es aux seules fins de recouvrement des cotisations affĂ©rentes» [9]. Dans cette espĂšce, le contrĂŽle Ă©tait intervenu sans envoi prĂ©alable de l’avis de contrĂŽle. Partant, l’absence d’avis de contrĂŽle prĂ©alable ne suffit pas Ă  Ă©carter l’application de la procĂ©dure de droit commun dĂšs lors que par sa nature et la façon dont il a Ă©tĂ© initié» [10], le contrĂŽle s’apparente Ă  un contrĂŽle de droit commun ayant pour seule finalitĂ© le recouvrement. Par voie de consĂ©quence, les rĂšgles de notification posĂ©es par l’article R. 133-8 devaient ĂȘtre Ă©cartĂ©es, au profit de l’article R. 243-59. En creux, il semble que la rĂ©partition entre les cadres procĂ©duraux applicables dĂ©pendrait des circonstances de fait et de l’analyse pragmatique opĂ©rĂ©e par les juges du fond. Pourtant, les modalitĂ©s pratiques de dĂ©roulement des contrĂŽles ne rendent pas la lecture aisĂ©e. Le caractĂšre inopinĂ© du contrĂŽle ou l’envoi sans formalitĂ©s prĂ©alable de la lettre d’observations n’inscrit pas nĂ©cessairement le contrĂŽle dans le cadre de la politique de lutte contre le travail dissimulĂ©. Telle semble l’une des prĂ©cisions apportĂ©es Ă  l’occasion d’un arrĂȘt rendu en 2017 [11].Dans ce dernier, la Cour de cassation confirme, en des termes identiques, que les dispositions spĂ©cifiques du Code du travail ne font pas obstacle Ă  ce que les URSSAF procĂšdent dans le cadre des contrĂŽles de droit commun Ă  la recherche des infractions discutĂ©es aux seules fins de recouvrement des cotisations affĂ©rentes». La rĂ©daction d’un procĂšs-verbal de travail dissimulĂ©, rĂ©digĂ© postĂ©rieurement Ă  cette lettre d’observations n’a pas non plus suffit Ă  remettre en cause la finalitĂ© initiale du lettre d’observations Ă©tablie Ă  l’issue des opĂ©rations de contrĂŽle suffirait-elle Ă  confĂ©rer l’une ou l’autre nature au contrĂŽle discutĂ© ? La solution devait-elle ĂȘtre diffĂ©rente si, Ă  l’inverse, le contrĂŽle avait dĂ©butĂ© par un avis de contrĂŽle conformĂ©ment Ă  l’article R. 243-59 mais avait donnĂ© lieu par la suite Ă  la rĂ©daction d’un PV de travail dissimulĂ© puis Ă  l’envoi subsĂ©quent d’une lettre d’observations ayant pour objet la recherche des infractions de travail dissimulĂ© ? La Cour de cassation apporte des Ă©lĂ©ments de rĂ©ponse Ă  l’occasion de l’arrĂȘt - Une solution Ă©quilibrĂ©eEn l’espĂšce, l’URSSAF engage une procĂ©dure de contrĂŽle de droit commun en adressant au cotisant l’avis de contrĂŽle puis la charte du cotisant contrĂŽlĂ© en application de l’article R. 243-59 du Code de la SĂ©curitĂ© sociale. Les opĂ©rations de contrĂŽle rĂ©vĂšlent l’existence d’infractions de travail dissimulĂ©. Elles donnent lieu Ă  la rĂ©daction d’un procĂšs-verbal d’auditions, dont les modalitĂ©s sont discutĂ©es en l’absence d’interprĂšte habilitĂ©. Un procĂšs-verbal de travail dissimulĂ© est ensuite dressĂ©. PostĂ©rieurement Ă  la transmission du procĂšs-verbal au procureur aux fins de poursuites, l’URSSAF adresse une premiĂšre lettre d’observations qui mentionne comme objet du contrĂŽle l’application de la lĂ©gislation de SĂ©curitĂ© sociale. Une seconde lettre d’observations, annule et remplace la prĂ©cĂ©dente en indiquant, cette fois-ci, un objet relatif Ă  recherche des infractions aux interdictions de travail dissimulĂ©. Malheureusement pour le cotisant, les deux lettres d’observations signĂ©es par les inspecteurs du recouvrement visaient l’article R. 243-59. Une mise en demeure puis une contrainte sont notifiĂ©es. Le cotisant forme une accueillir son recours, la cour d’appel [12], aprĂšs avoir rappelĂ© la jurisprudence de la Cour de cassation, les dispositions de l’article R. 243-59 et des articles du Code du travail dĂ©duit des faits de l’espĂšce que la recherche d’infractions n’avait pas pour seule finalitĂ© le recouvrement des cotisations sociales et que la procĂ©dure ayant abouti au redressement Ă©tait fondĂ© sur le constat de dĂ©lit de travail dissimulĂ©, ce qui imposait que le redressement soit portĂ© Ă  la connaissance de l’employeur par un document signĂ© par le directeur de l’organisme» et qu’à dĂ©faut le redressement Ă©tait intervenu en contravention avec les dispositions de l’article R. 133-8 du Code de la SĂ©curitĂ© sociale. Ce raisonnement, qui reviendrait Ă  cantonner le champ d’application du contrĂŽle de droit commun est censurĂ© au visa des articles L. 8211-1 du Code du travail et L. 243-7, R. 133-8 et R. son chapeau, insĂ©rĂ© sous la premiĂšre branche du moyen soulevĂ© par l’URSSAF, elle rappelle, d’une part, le cantonnement de l’article R. 133-8 aux recouvrements des cotisations qui dĂ©coulent des contrĂŽles menĂ©s pour la recherche des infractions de travail dissimulĂ©. Puis, d’autre part, selon sa formulation dĂ©sormais traditionnelle, elle rappelle que ces dispositions ne font pas obstacle Ă  ce qu’un organisme de recouvrement procĂšde, dans le cadre d’un contrĂŽle de l’application de la lĂ©gislation de SĂ©curitĂ© sociale en application de l’article L. 243-7, Ă  la recherche des infractions susmentionnĂ©es aux seules fins de recouvrement des cotisations affĂ©rentes. En l’occurrence, la Cour considĂšre qu’alors qu’il rĂ©sultait de ses propres constatations que l’URSSAF avait procĂ©dĂ© aux opĂ©rations litigieuses dans le cadre d’un contrĂŽle de droit commun, la cour d’appel a violĂ© les textes susvisĂ©s en Ă©cartant les dispositions des articles L. 243-7 et R. 243-59 au profit de l’article R. 133-8 dont l’application est limitĂ©e aux hypothĂšses de contrĂŽle diligentĂ©s dans le cadre de la politique de lutte contre le travail solution est bienvenue Ă  plusieurs titres. D’abord, d’un point de vue juridique, puisque l’article L. 243-7, applicable aux contrĂŽles de droit commun confĂšre lui-mĂȘme la qualitĂ© aux agents assermentĂ©s de l’URSSAF de dresser des procĂšs-verbaux et de les transmettre au procureur aux fins de poursuite. Cette prĂ©rogative, qui n’est pas l’apanage des seules dispositions travaillistes, ne saurait servir Ă  remettre en cause un contrĂŽle de droit commun diligentĂ© sur le fondement du mĂȘme texte. Ensuite, cette solution paraĂźt lĂ©gitime tant on ne peut nier que le contrĂŽle a initialement Ă©tĂ© entamĂ© dans le cadre d’un contrĂŽle de droit commun. En tĂ©moigne l’envoi de l’avis de contrĂŽle puis la remise de la charte du cotisant contrĂŽlĂ©, outre les rĂ©fĂ©rences Ă  l’article R. 243-59 dans les lettres d’observations. De ce point de vue, cette solution confirme l’interprĂ©tation retenue depuis les arrĂȘts de 2014 [13] et en application de laquelle les procĂ©dures de contrĂŽle sont alternatives, sans possibilitĂ© de changement arbitraire en cours de contrĂŽle. La sĂ©curitĂ© juridique du cotisant en ressort prĂ©servĂ©e. Au contraire, retenir la solution de la cour d’appel reviendrait Ă  admettre la pratique des lettres d’observations successives qui permettrait aux organismes de bĂ©nĂ©ficier d’une voie de rattrapage pour corriger les Ă©ventuelles violations des garanties substantielles en jouant de la duplicitĂ© des textes. Enfin, d’un point de vue pĂ©dagogique, cet arrĂȘt se rĂ©vĂšle pertinent en ce qu’il complĂšte la grille de lecture des critĂšres Ă  prendre en compte lors de la dĂ©termination de la nature du contrĂŽle et des rĂšgles idoines. A cet Ă©gard, il semble permis de penser, qu’en prĂ©sence de l’avis prĂ©alable de contrĂŽle et d’une charte, ce contrĂŽle sera prĂ©sumĂ© de droit commun, peu importe la modification ultĂ©rieure de l’objet mentionnĂ© sur la lettre d’observations. En revanche, ce n’est qu’en l’absence d’un tel avis prĂ©alable, qu’il appartiendra aux juges du fond de qualifier la nature du contrĂŽle au regard des circonstances de faits, aux termes d’une approche - De nouveaux Ă©clairages MalgrĂ© l’abrogation de l’article R. 133-8 du Code de la SĂ©curitĂ© sociale au visa duquel, la cassation est en partie prononcĂ©e, la portĂ©e de cet arrĂȘt conserve son intĂ©rĂȘt A. A minima, son originalitĂ© mĂ©rite d’ĂȘtre soulignĂ©e puisqu’à notre connaissance, il s’agit de la premiĂšre fois que la Cour de cassation se prononce sur la garantie relative Ă  l’assistance d’un interprĂšte posĂ©e, seulement, par le Code du travail depuis 2016
 B.A - Un intĂ©rĂȘt prĂ©servĂ©A priori, depuis l’abrogation de l’article R. 133-8 [14], l’éclairage apportĂ© par la Cour de cassation sur les conditions d’application de cet article ne prĂ©sente plus qu’un intĂ©rĂȘt modĂ©rĂ© au regard de la validitĂ© de la lettre de notification du redressement. En effet, le contentieux se cristallisait essentiellement autour de la qualitĂ© du signataire de la lettre de notification du redressement. Dans ce cadre, il appartenait au directeur de l’organisme de signer la lettre de notification du redressement faisant suite Ă  l’établissement d’un procĂšs-verbal de travail dissimulĂ©. En pratique, cette exigence n’était quasiment jamais satisfaite. A l’inverse, tel n’était pas le cas des lettres d’observations notifiĂ©es dans le cadre des contrĂŽles de droit commun. Or, les dispositions de l’article R. 243-59, dĂ©sormais applicable, n’opĂšrent plus cette distinction. En revanche, ces critĂšres de rĂ©partition conserveront leur intĂ©rĂȘt en bien d’autres occurrences. Par exemple, lorsqu’il s’agira d’apprĂ©cier le respect des autres mentions imposĂ©es par la nouvelle version de l’article R. 243-59 ou lorsque la lettre fait suite Ă  la verbalisation d’une situation de travail dissimulĂ© [15]. On songe justement Ă  la rĂ©fĂ©rence du procĂšs-verbal Ă©tabli, le cas Ă©chĂ©ant, en amont ou transmis par un autre acteur de la politique de lutte contre le travail ailleurs, l’éclairage relatif Ă  la dĂ©termination des critĂšres de rĂ©partition devrait conserver tous son intĂ©rĂȘt lorsqu’il sera question de vĂ©rifier le respect des rĂšgles de compĂ©tence mobilisĂ©es au cours des diffĂ©rentes opĂ©rations de contrĂŽle par les agents de contrĂŽle de l’URSSAF. La question du respect des conditions particuliĂšres d’audition rĂ©gies par le Code du travail pour la recherche et de la constatation des infractions de travail illĂ©gal en constitue une parfaite illustration, tant cette question fait l’objet d’un contentieux nourri [16]. D’ailleurs, le second motif de cassation de l’arrĂȘt discutĂ©, au visa des articles L. 243-7 et R. 243-59, concourt dĂ©jĂ  Ă  en illustrer l’ - Une solution originalePour accueillir le recours du cotisant, la cour d’appel avait aussi relevĂ© que le cotisant, de langue Ă©trangĂšre, s’était exprimĂ© par l’intermĂ©diaire d’une personne dont il Ă©tait mentionnĂ© dans le procĂšs-verbal d’audition qu’elle n’était pas un interprĂšte professionnel. Selon elle, le fait que le dirigeant n’avait pas bĂ©nĂ©ficiĂ© de l’assistance d’un interprĂšte habilitĂ© lors de son audition qui portait sur des faits constitutifs de travail illĂ©gal ainsi que l’établit le contenu du procĂšs-verbal d’audition auquel fait rĂ©fĂ©rence le procĂšs-verbal de travail dissimulĂ© privait le cotisant d’une garantie. Elle considĂ©rait qu’il s’agissait d’un manquement prĂ©judiciable aux droits des cotisants. InĂ©vitablement, ce raisonnement est infirmĂ©. Pour la Cour de cassation, en ne recherchant pas si le redressement litigieux n’était pas fondĂ© sur les autres Ă©lĂ©ments invoquĂ©s par l’URSSAF, la cour d’appel a privĂ© sa dĂ©cision de base lĂ©gale au regard des dispositions visĂ©es. LĂ  encore, la censure est lĂ©gitime et cohĂ©rente au regard du caractĂšre alternatif des procĂ©dures. DĂšs lors que cette audition est intervenue Ă  l’occasion d’un contrĂŽle de droit commun, le bĂ©nĂ©fice d’un interprĂšte professionnel ne figure parmi les garanties reconnues par l’article R. 243-59 du Code de la SĂ©curitĂ© sociale. Cette solution, Ă  notre connaissance originale, n’est pas surprenante. Destinataire d’un avis de contrĂŽle, on peut lĂ©gitimement penser que le reprĂ©sentant de la sociĂ©tĂ© jouissait de la possibilitĂ© d’anticiper ses Ă©changes avec l’URSSAF. De plus, il est acquis que la seule absence du cotisant ne saurait suffire, en tant que tel, Ă  rendre la procĂ©dure irrĂ©guliĂšre si l’URSSAF parvient Ă  dĂ©montrer que le principe du contradictoire a Ă©tĂ© respectĂ© [17]. Cependant, il y a tout lieu de penser qu’à l’inverse, si le contrĂŽle Ă©tait intervenu dans le cadre de la politique de lutte contre le travail illĂ©gal la solution aurait Ă©tĂ© diffĂ©rente. En effet, depuis 2016, le Code du travail prĂ©voit expressĂ©ment que dans le cadre de la politique de lutte contre le travail illĂ©gal, le cotisant Ă©tranger doit pouvoir bĂ©nĂ©ficier de l’assistance d’un interprĂšte. Cette garantie est reconnue par renvoi de l’article L. 8271-6-1 N° Lexbase L5006K8W vers l’article 61-1 du Code de procĂ©dure pĂ©nale N° Lexbase L7470LPD. Or, le respect des garanties posĂ©es par l’article L. 8271-6-1 du Code du travail est apprĂ©ciĂ© strictement par la Cour de cassation [18]. Nul doute que la Cour de cassation aura Ă©galement l’occasion de se prononcer sur la question tant le contentieux sur le sujet est loin d’ĂȘtre tari.[1] V. Ă©galement L. Bedja, ContrĂŽle URSSAF la recherche d’infractions de travail illĂ©gal ne fait pas obstacle au recouvrement des cotisations affĂ©rentes et absence de consĂ©quences relatives Ă  l’absence d’interprĂšte pour l’audition de l’employeur, obs. sous l'arrĂȘt commentĂ©, Lexbase, Ă©d. soc., 2019, n° 802 N° Lexbase N1167BYU.[2] Aujourd’hui les mentions des lettres d’observations varient toujours selon l’objet du contrĂŽle. Cependant, elles sont dĂ©sormais prĂ©vues toutes les deux par le mĂȘme texte CSS, art. R. 243-59. Elles sont toutes deux signĂ©es par les inspecteurs du recouvrement.[3] Le Code ne les distingue pas. Mais en pratique, les agents affectĂ©s aux contrĂŽles diligentĂ©s dans le cadre de la lutte contre le travail illĂ©gal appartiennent Ă  un service distinct.[4] V. infra.[5] Pour des dĂ©veloppements en ce sens, v. K. Zarli-Meiffret, La fraude en droit de la protection sociale, prĂ©f. D. Asquinazi-Bailleux et A. Bugada, CDS, Puam, 2018, spĂ©c. n° 489, 510, 664.[6] Cass. civ. 2, 9 octobre 2014, deux arrĂȘts, n° N° Lexbase A2162MYQ et n° N° Lexbase A2168MYX, FS-P+B. V. not. M. Michalletz, ContrĂŽle et constatation de travail dissimulĂ© remise de la charte du cotisant contrĂŽlĂ© ?, JCP Ă©d. S, 2015, 1030.[7] Avec l’envoi d’un avis, le contrĂŽle serait ordinaire, en l’absence d’avis, le contrĂŽle serait spĂ©cifique.[8] V. Ch. Willmann, De la dĂ©licate articulation entre contrĂŽle comptable d’assiette» et contrĂŽle de la lutte contre le travail illĂ©gal, Lexbase, Ă©d. soc., 2016, n° 665 N° Lexbase N3918BWZ.[9] Position confirmĂ©e dans un attendu rĂ©digĂ© en des termes identiques Ă  l’occasion de l’arrĂȘt, Cass. civ. 2, 9 novembre 2017, n° F-P+B N° Lexbase A8472WYG. V. aussi Ă  propos de cet arrĂȘt, L. Bedja, PrĂ©cision relative au droit de communication de la recherche d’un contrĂŽle URSSAF, Lexbase, Ă©d. soc., 2017, n° 719 N° Lexbase N1270BXC.[10] Certains auteurs se sont Ă©mus du manque de prĂ©cision de la formule par sa nature et la façon dont il a Ă©tĂ© initié» de la possible mutation d’une procĂ©dure de travail dissimulĂ© vers un contrĂŽle de droit commun. V. Ch. Willmann, prĂ©c.. Depuis, la rĂ©daction de l’article R. 243-59 a Ă©tĂ© modifiĂ©. Il prĂ©voit dĂ©sormais que l'organisme n'est pas tenu Ă  cet envoi dans le cas oĂč le contrĂŽle est effectuĂ© pour rechercher des infractions aux interdictions mentionnĂ©es Ă  l'article L. 8221-1 du Code du travail. Toutefois, dans ce dernier cas, si l'organisme entend poursuivre le contrĂŽle sur d'autres points de la rĂ©glementation, un avis de contrĂŽle est envoyĂ© avant le dĂ©but des opĂ©rations de contrĂŽle comptable d’assiette.[11] Cass. civ. 2, 9 novembre 2017, n° F-P+B, prĂ©c.. V. X. Aumeran, Travail dissimulĂ© et droit de communication le droit commun du contrĂŽle URSSAF toujours applicable, JCP Ă©d. soc., 2017, n° 50, 1415 ; F. Taquet, ContrĂŽle URSSAF, travail dissimulĂ© et droit de communication entre administrations
 des prĂ©cisions de la Cour de cassation, JCP Ă©d. E., 2018, n° 4, 1043.[15] Art. modifiĂ© par le dĂ©cret n° 2017-1409 du 25 septembre 2017, art. 2. Sur le contenu de la lettre d’observations, v. not. Ch. Willmann, ContrĂŽle d’assiette formalisme et enjeux de la lettre d’observations, Lexbase, Ă©d. soc., 2016, n° 672 N° Lexbase N4666BWQ.[16] V. dĂ©c. Cass. civ. 2. 9 octobre 2014, prĂ©c.. Pour une illustration rĂ©cente, v. nota. Cass. civ. 2, 19 septembre 2019, n° F-P+B+I N° Lexbase A8475ZN9. V. F. Taquet, Du respect par l’URSSAF des rĂšgles d’audition dans le cadre du travail dissimulĂ©, Lexbase, Ă©d. soc., 2019, n° 797 N° Lexbase N0585BYC. V. aussi, Ă  propos de cet arrĂȘt X. Aumeran, ContrĂŽle du travail illĂ©gal le consentement aux auditions est impĂ©ratif, JCP Ă©d. S, 2019, n° 42.[17] A rappr. Cass. civ. 2, 10 juin 2003, n° F-D N° Lexbase A7215C8Q, RJS, 2003, n° 1064.[18] V. supra note 16. © Reproduction interdite, sauf autorisation Ă©crite prĂ©alable newsid471515

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Unfilm de de Klara Winter-Semeria et Aymeric MerigotRennes - 2018 - 11minDans le Lycée de Brequigny à Rennes, le proviseur et un professeur de français ont

Cette macabre dĂ©couverte concernant un crĂąne et des os d’enfants a Ă©tĂ© faite dans la cave d’un immeuble parisien. C’est un gardien qui a trouvĂ© les restes. Photo d’illustration d’un crĂąne / CrĂ©dit Photo Pixabay – elianemey Il y a dĂ©jĂ  quelque temps, au mois de fĂ©vrier dernier, des personnes avaient dĂ©couvert sous le sol d’un supermarchĂ© du deuxiĂšme arrondissement de la capitale plus de 200 squelettes, les rĂ©sultats de l’enquĂȘte avaient permis de dĂ©terminer qu’il s’agissait d’ossements qui provenaient d’un ancien cimetiĂšre du XIVe siĂšcle. Mais cette fois c’est dans la cave d’un immeuble du XIVe arrondissement de Paris qu’un gardien qui avait dĂ©cidĂ© de faire un peu de nettoyage a dĂ©couvert un crĂąne et des ossements humains. Selon Le Parisien, les premiĂšres informations des enquĂȘteurs chargĂ©s de l’affaire laisseraient penser qu’il pourrait s’agir d’un crĂąne d’un tout jeune enfant et d’autres ossements ont Ă©tĂ© mis en Ă©vidence, des os humains de jeunes adultes et d’adolescents. Dans une cave, un gardien dĂ©couvre des os et le crĂąne d’un enfant Un anthropologue s’est rendu sur les lieux pour aider les enquĂȘteurs Ă  mettre une date sur les restes humains, selon les premiers renseignements les ossements remonteraient Ă  une pĂ©riode allant de dix Ă  trente ans. Les rĂ©sultats d’identification devraient prendre quelques semaines avant de connaitre de plus amples renseignements sur ces ossements. Des recherches supplĂ©mentaires vont ĂȘtre entreprises pour savoir si d’autres ossements pourraient ĂȘtre encore dissimulĂ©s dans le sol de cette cave d’immeuble. On peut lire que sous l’ancien rĂ©gime, des cimetiĂšres avaient Ă©tĂ© dĂ©placĂ©s pour ĂȘtre regroupĂ©s par la suite dans la capitale. Le crĂąne de l’enfant Ă©tudiĂ© Ă  l’institut mĂ©dico-lĂ©gal D’autres hypothĂšses sont Ă  prendre en compte, un crime non Ă©lucidĂ©, une mort accidentelle. L’enquĂȘte a Ă©tĂ© confiĂ©e Ă  la brigade de la protection des mineurs BPM de la police judiciaire. Pour l’instant, tout cela reste des hypothĂšses, le crĂąne a Ă©tĂ© transmis Ă  l’institut mĂ©dico-lĂ©gal ou il va ĂȘtre Ă©tudiĂ© pour savoir exactement les circonstances de la mort ainsi que l’ñge de l’enfant.

AccueiltĂ©lĂ©phonique du lundi au jeudi de 9h Ă  18h, le vendredi de 9h Ă  17h30. Tel : 01 53 43 94 55. secretariat@syndicat-commerce.fr. PERMANENCE TOUS LES MARDI 6 avenue Franklin Delano Roosevelt, 75008 Paris. MĂ©tro : Franklin Roosevelt (Ligne 1, Ligne 9) Bus : 28, 42, 73, 80, 83, 93. De 10h30 Ă  18h00 Une comĂ©die policiĂšre EnlevĂ©e, piquante, souvent trĂšs drĂŽle, qui commence Ă  Londres, Ă  Brick Lane, quartier branchĂ© oĂč vit une forte communautĂ© d’Indiens, de Pakistanais et de Bangladais. Le narrateur l’apprĂ©cie notamment parce que tout le monde ou presque parle bengali et qu’on y trouve toutes les petites douceurs de Calcutta qu’il adore. Ce narrateur s’appelle Kamil, la trentaine, un poil naĂŻf et plutĂŽt fleur bleue. Il est serveur dans un restaurant tenu par des amis de ses parents. Trois mois plus tĂŽt, pourtant, il entamait une brillante carriĂšre d’inspecteur de police Ă  Calcutta qui a brutalement tournĂ© court. Jusqu’à le contraindre Ă  sauter trĂšs vite dans un avion. Figurez-vous qu’il avait Ă©tĂ© placĂ© sur une enquĂȘte trĂšs sensible l’assassinat dans une suite du Grand HĂŽtel d’un acteur star de Bollywood, retrouvĂ© nu sur le tapis en soie du Cachemire, le crĂąne fracassĂ© par une statuette de Kali. Kamil, excellent enquĂȘteur, fervent admirateur d’Hercule Poirot, va si bien faire son travail qu’il va vite mettre en cause des gens riches et puissants que sa hiĂ©rarchie lui conseillera plus que vivement de laisser tranquilles. Il s’entĂȘtera jusqu’au moment oĂč il devra fissa se rĂ©fugier en Angleterre. OĂč il se retrouve serveur Ă  Brick Lane
 Mais Ă  Londres le serveur improvisĂ© est immĂ©diatement rattrapĂ© par son mĂ©tier de flic. EmbauchĂ© comme extra pour la fĂȘte d’anniversaire d’un richissime homme d’affaires d’origine bengali, il se retrouve confrontĂ© Ă  un nouveau cadavre au crĂąne fracassĂ©, cette fois avec une bouteille d’excellent whisky l’homme d’affaires en personne. Et bien sĂ»r les suspects se bousculent au portillon. S'amuser avec les standards du roman d’énigmeMultipliant les rĂ©fĂ©rences Ă  Conan Doyle ou Agatha Christie, il joue en permanence avec le lecteur comme ici dans la scĂšne oĂč Kamil dĂ©couvre le cadavre de l’homme d’affaires
 "Je dirige la torche de mon tĂ©lĂ©phone vers sa blessure Ă  la tĂȘte des Ă©clats de verre scintillent. Mon instinct ne m’a pas trompĂ©. Ce n’est pas un accident quelqu’un l’a frappĂ© avec la bouteille. Son poing droit est fermĂ©. Si on Ă©tait dans un roman policier, un indice serait dissimulĂ© dans sa main, me dis-je en souriant intĂ©rieurement. Je jette un coup d’oeil vers les escaliers pour vĂ©rifier que personne ne descend, puis je replie ses doigts en essayant de rĂ©frĂ©ner le dĂ©goĂ»t que j’éprouve au contact du corps. Heureusement la rigiditĂ© cadavĂ©rique ne s’est pas encore installĂ©e. Et, Ă  mon grand Ă©tonnement, voilĂ  que dans sa paume apparaĂźt une bague en or sertie d’une pierre bleue Ă©tincelante. Parfois la vraie vie ressemble bel et bien Ă  un roman policier. Je prends vite une photo et referme le poing du cadavre autour de la bague". Deux affaires qui finissent par se croiserLes deux enquĂȘtes sont racontĂ©es en parallĂšle, de maniĂšre fort habile. Et comme la logique romanesque n’a rien Ă  voir avec la gĂ©omĂ©trie, les deux parallĂšles finissent par se croiser. Le lecteur n’est jamais au bout de ses surprises. Ce livre, on l’a dit est une brillante et savoureuse variation sur les standards de l’énigme, mais pas seulement. L’auteur a le regard piquant, sur ses personnages, mais aussi sur les deux sociĂ©tĂ©s qu’il met en scĂšne. Et le propos se fait discrĂštement politique quand il Ă©voque la violence des interrogatoires dans les commissariats de Calcutta ou la corruption qui rĂšgne dans les forces de police. Kamil, le jeune inspecteur, va perdre ses illusions. La fin est joyeusement immorale. Le roman est ainsi trĂšs contemporain, mĂȘme s’il joue sur de vieux refrains. AprĂšs tout, comme dit un des personnages, c’est dans les vieilles marmites qu’on fait les meilleurs currys ». Le serveur de Brick Lane » de Ajay Chowdhury. Traduit de l’anglais par Lise Garond, est paru aux Ă©ditions Liana LĂ©vi. Entreles murs aseptisĂ©s de Clinatec, des hommes armĂ©s de fusils Ă  pompe, gilet par balle sur le dos, avancent dans les couloirs. Ils Ă©vacuent les agents du CEA de leur propre clinique. Nous sommes le 27 janvier 2016. L’intervention est digne d’une attaque terroriste et les armes portĂ©es par la FLS — la force locale de sĂ©curitĂ© jeudi 06/07/2017 Ă  11h06 Manosque L'opĂ©ration antidrogue a Ă©tĂ© menĂ©e lundi dans le quartier des Serrets Ă  Manosque par la police nationale, Ă©paulĂ©e par la police municipale et une Ă©quipe cynophile de la police de Marseille, spĂ©cialisĂ©e dans la recherche de stupĂ©fiants. Les policiers ont ainsi retrouvĂ© prĂšs de 150 grammes de rĂ©sine de cannabis, dissimulĂ©s dans une poussette pour enfant qui se trouvait dans le hall d'entrĂ©e d'un immeuble. Les investigations n'ont toutefois pas permis d'interpeller des dealers. L'enquĂȘte judiciaire se poursuit.
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Bonsoir,JÂŽai lu les sujets sur la recherche du crane, je ne trouve pas de linceul dans le cimetiere, ou est la foret ? Par contre je suis retournĂ©e qu chateau, passĂ©e par lÂŽarmoire bien visitĂ© les combles avec la piece ou on a vu le fantome, et quand je veux retourner dans lÂŽarmoire le passage est fermĂ© ! CÂŽest un bug ... ou il y a une solution ? Merci dÂŽavance ! bonsoir le crĂąne que tu cherches est celui dÂŽune chĂšvre je crois quÂŽil faut trouver le linceul dans le cimetiĂšre lĂ  oĂč se trouvait la sorciĂšre. Merci, mais je pense avoir passĂ© le cimetierre au peigne fin ... pas de linceul ! Je suis bloquĂ©e et ne sais plus quoi faire. es tu retournĂ©e voir la sorciĂšre ? prĂ©pare t elle quelque chose ? oĂč en es tu dans tes notes ? merci de mÂŽavoir rĂ©pondu ! Bon, ne sachant que faire je suis retournĂ©e voir le professeur tournesol du coin, jÂŽai lu le livre de necromancie, son melange a explosĂ©, je suis retournnĂ©e voir la sorciere qui a Ă©tĂ©e tuĂ©e ! Maintenant je tourne en rond dans les bon ? maintenant, tu dois tomber dans un trou ! et une fois que tu seras tombĂ© dans le trou tu en sors avec ta corde et la pierre et tu te dirige vers le bateau. une fois arrivĂ© sur le bateau je te conseille de faire une sauvegarde car ils vont essayĂ© de te tuer!!!!! Victime de harcĂšlement en ligne comment rĂ©agir ?

aujourdhui Ă  17:47 Polarbear; Playlist de la semaine (saison 4) aujourd'hui Ă  15:52 Ironheart; L'Inconnue de Vienne, de Robert Goddard hier Ă  20:16 Ironheart; Le Village perdu - Camilla Sten (Seuil) avant hier Ă  10:23 Le Juge Wargrave; Les chiens de chasse – Jorn Lier Horst (SĂ©rie Noire) 13/08/2022 Ă  11:30 Le Juge Wargrave
1 C’est dire, avec P. Boyer, que la tradition est une forme de communication orale plutĂŽt qu’une vis ... 1Le parcours initiatique du Bwete Misɔkɔ inclut la transmission d’un savoir secret qui dĂ©passe largement le seul savoir-faire thĂ©rapeutique. Tout initiĂ© doit ainsi en passer par un enseignement initiatique proprement interminable il s’agit moins en effet de la transmission d’un corpus unifiĂ© de connaissances partagĂ©es que d’un type spĂ©cifique de discours et d’interaction entre cadets et aĂźnĂ©s1. Puisque dans le Bwete, tout relĂšve virtuellement du savoir initiatique, mieux vaut alors se focaliser sur les formes de ce savoir et les contextes de son enseignement, plutĂŽt que sur ses contenus de dĂ©tail qui ont Ă©tĂ© ou seront abordĂ©s thĂ©matiquement dans d’autres chapitres. GESTES ET PAROLES DES ANCÊTRES LE FORMALISME RITUEL 2 Chaque sociĂ©tĂ© initiatique se distingue effectivement par une danse et un rythme singuliers qui en ... 2L’idĂ©ologie au fondement du Bwete, comme de toute sociĂ©tĂ© initiatique, postule qu’une frontiĂšre ontologique sĂ©pare initiĂ©s et profanes le monde se divise entre ceux qui en sont et savent et ceux qui n’en sont pas et ne peuvent donc rien savoir. La parole des profanes est donc systĂ©matiquement disqualifiĂ©e, alors mĂȘme que certains d’entre eux en savent beaucoup sur le Bwete. Il ne saurait y avoir d’autre savoir autorisĂ© sur la sociĂ©tĂ© initiatique que le savoir initiatique lui-mĂȘme. Pour les spectateurs profanes qui viennent admirer Ă  chaque veillĂ©e les prouesses acrobatiques des initiĂ©s, le Bwete se limite donc au divertissement d’une danse publique. Et effectivement, le terme danse » sert parfois Ă  dĂ©signer les diverses sociĂ©tĂ©s initiatiques la danse Bwete, la danse Elɔmbo, 3Mais pour certains jeunes initiĂ©s Ă©galement, le Bwete ne reprĂ©sente guĂšre plus qu’une distraction leur donnant l’occasion de faire Ă©talage de leur talent de danseur. Cette situation est moins le rĂ©sultat du dĂ©voiement des jeunes gĂ©nĂ©rations que de la mĂ©fiance des aĂźnĂ©s qui maintiennent dĂ©libĂ©rĂ©ment la masse des cadets dans l’ignorance, choisissant seulement quelques Ă©lĂ©ments prometteurs pour leur transmettre leurs secrets et assurer la reproduction initiatique. Il est alors suffisant que la plupart des initiĂ©s viennent danser et chanter, sans en savoir beaucoup plus sur le Bwete. Si les profanes sont en position d’ignorance, tous les initiĂ©s ne se trouvent donc pas pour autant dans une position d’omniscience. 4En effet, un banzi commence toujours par participer aux veillĂ©es sans saisir le sens exact des actes que les aĂźnĂ©s lui demandent d’accomplir. La maĂźtrise progressive des chansons, gestes et pas de danse lui permet au bout d’un temps de prendre part Ă  l’action rituelle sans passer pour ridicule. Mais cela ne veut pas dire pour autant qu’il connaisse les significations – gĂ©nĂ©ralement secrĂštes – attachĂ©es Ă  tous ces actes. La liturgie d’une veillĂ©e est de toute façon suffisamment complexe pour qu’il y ait toujours un certain nombre de gestes qu’un initiĂ©, aussi expert soit-il, accomplira sans en connaĂźtre prĂ©cisĂ©ment la motivation et le sens. Mais s’il ne sait pas vraiment ce qu’il est en train de faire, les aĂźnĂ©s, eux, doivent bien le savoir. Il s’exĂ©cute donc, parce qu’il a appris des aĂźnĂ©s Ă  faire ainsi, et qu’au fond, les ancĂȘtres ont toujours fait de mĂȘme. 5La lĂ©gitimation traditionnelle par les ancĂȘtres reste en effet la premiĂšre et la derniĂšre justification permettant de rendre raison du Bwete, comme le dit explicitement une chanson maganga ma kala na ma tsika biboto » les choses rituelles d’autrefois, laissĂ©es par les anciens ». Que les ancĂȘtres aient toujours fait ainsi suffit Ă  fabriquer un rituel, qui n’est en dĂ©finitive rien d’autre qu’une suite d’actes prescrits. Une veillĂ©e de Bwete sert d’ailleurs avant tout Ă  rĂ©jouir les ancĂȘtres par la bonne exĂ©cution d’un travail rituel collectif c’est le sens du terme mayaya – rĂ©jouissance – qui dĂ©signe une veillĂ©e simple sans occasion spĂ©cifique. Cette dimension autotĂ©lique de l’action est sans doute un trait essentiel de tout rituel l’acte rituel est Ă  lui-mĂȘme sa propre fin. 6Un initiĂ© doit donc faire le Bwete comme les ancĂȘtres l’ont toujours fait, sans nĂ©cessairement se poser la question du sens des actes. Vouloir alors trouver partout des significations et des motivations symboliques ne serait que dĂ©formation professionnelle d’anthropologue. Parfois, les gloses des initiĂ©s ne sont effectivement que des rĂ©ponses ad hoc destinĂ©es Ă  contenter l’ethnographe. Si un rituel peut donc fort bien se passer de commentaires hermĂ©neutiques, le Bwete possĂšde nĂ©anmoins trĂšs nettement une tradition exĂ©gĂ©tique propre. Les initiĂ©s sont rapidement capables – et avides- de dĂ©velopper un discours abondant sur les significations de tel geste ou objet rituel, d’aprĂšs leurs propres interprĂ©tations et celles que leur ont divulguĂ©es les aĂźnĂ©s. 3 À partir de l’exemple du rituel jaĂŻniste puja, Humphrey & Laidlaw 1994 soutiennent ainsi que le ... 7Cette tension permanente au cƓur du rituel entre la forme vide de l’obligation traditionnelle je fais cela parce que c’est ainsi et la surabondance des motivations symboliques je fais ceci parce que ceci signifie cela ne fait que reflĂ©ter le dĂ©calage entre la performance rituelle et son exĂ©gĂšse. La mĂ©morisation et la maĂźtrise opĂ©ratoire des sĂ©quences d’actes prĂ©cĂšdent leur Ă©ventuelle explicitation3. Et la sĂ©ance d’enseignement des cadets par les aĂźnĂ©s est toujours relĂ©guĂ©e au matin qui suit la veillĂ©e. L’implication rituelle repose donc sur un Ă©cart entre l’exĂ©cution de sĂ©quences d’actions bien dĂ©finies et un savoir sur ces actions irrĂ©mĂ©diablement incomplet et incertain. Cet Ă©cart ne se rĂ©sorbe jamais complĂštement la relance indĂ©finie du jeu interprĂ©tatif fait qu’aucune exĂ©gĂšse ne viendra jamais combler totalement la distance entre la performance rituelle et la comprĂ©hension qu’on peut en avoir. 4 Humphrey & Laidlaw ibid. rejettent cette hypothĂšse d’un code symbolique partagĂ© au principe du r ... 8On voit ainsi apparaĂźtre les rapports complexes qu’entretiennent l’action rituelle et les significations exĂ©gĂ©tiques qui lui sont attachĂ©es. En tant que suite des gestes et paroles des ancĂȘtres dont les aĂźnĂ©s ont la garde, le rituel du Bwete se suffit Ă  lui-mĂȘme et pourrait Ă  la limite se passer de toute interprĂ©tation exĂ©gĂ©tique. La collaboration rĂ©glĂ©e des initiĂ©s dans l’action rituelle ne nĂ©cessite donc aucun code symbolique partagĂ© par tous les acteurs4. Au contraire, un tel code appauvrirait sensiblement le Bwete. C’est justement parce qu’il n’y a pas d’entente prĂ©alable sur ce que signifie exactement le rituel que ce dernier peut s’accommoder de multiples interprĂ©tations, donner lieu Ă  des exĂ©gĂšses si bavardes, et toujours laisser penser qu’il recĂšle encore d’autres mystĂšres. 9La performance rituelle est donc une action formalisĂ©e qui en elle-mĂȘme ne communique aucun contenu signifiant. Cet argument peut paraĂźtre acceptable pour l’action rituelle – la conception sĂ©miotique selon laquelle gestes et danses communiquent un message n’étant dĂ©jĂ  qu’une analogie discutable. Mais l’hypothĂšse est plus contestable pour la parole rituelle dont on attend qu’elle vĂ©hicule un contenu propositionnel signifiant – le langage Ă©tant avant tout un medium de communication. 5 Sur la parole rituelle, cf. Du Bois 1986. 6 RapiditĂ© qui se retrouve dans les danses et les chants. 10Pourtant, nombre d’initiĂ©s profĂšrent chants et invocations sans vraiment comprendre les paroles prononcĂ©es, qui ne sont pas nĂ©cessairement dans leur langue maternelle et que l’élocution chantĂ©e contribue de toute façon Ă  dĂ©former. Mais l’intelligibilitĂ© immĂ©diate des paroles n’a en rĂ©alitĂ© que peu d’importance pour le locuteur comme pour l’auditoire – chacun se contentant d’une interprĂ©tation fort libre sur le sens gĂ©nĂ©ral de la performance. L’important est moins le contenu que la forme de l’acte verbal qui doit respecter une structure prosodique distinctive. Ainsi l’invocation masculine mwago se caractĂ©rise par une structure rĂ©pĂ©titive et un style d’élocution entre la parole et le chant, imitant vaguement une lamentation. Ces traits formels permettent de distinguer l’invocation Ă  la fois de la parole ordinaire et des autres chants de la veillĂ©e5. Des contrastes prosodiques sĂ©parent Ă©galement les diffĂ©rentes branches du Bwete, tels des marqueurs distinctifs audibles par rapport Ă  l’invocation articulĂ©e du MyɔbΔ, celle du NgɔndΔ est exĂ©cutĂ©e sur un tempo effrĂ©nĂ© qui rend dĂ©libĂ©rĂ©ment la parole inintelligible6. 11Une performance orale rĂ©ussie doit donc respecter certaines formes prosodiques, mais n’a pas besoin de transmettre un message entiĂšrement intelligible. Certes, l’invocation n’est pas en elle-mĂȘme dĂ©nuĂ©e d’un sens littĂ©ral. Mais elle n’est justement jamais envisagĂ©e en elle-mĂȘme, comme pourrait l’ĂȘtre un texte. Elle est toujours un acte de parole singulier attachĂ© Ă  un contexte spĂ©cifique. Il n’est alors pas pertinent de considĂ©rer la valeur propositionnelle des Ă©noncĂ©s hors de leur contexte d’énonciation, puisque cette valeur n’est pas une pure propriĂ©tĂ© intrinsĂšque de l’énoncĂ©. Dans les chants et les invocations, le langage ne sert donc pas Ă  transmettre fidĂšlement un message. Il s’agit plutĂŽt d’une transformation de la parole ordinaire reposant sur une formalisation distinctive. 7 Bloch se situe ici dans la lignĂ©e pragmatiste de Malinowski pour qui la fonction principale du lan ... 12M. Bloch a bien analysĂ© l’importance de cette formalisation du langage dans le rituel de circoncision des Merina Ă  Madagascar Bloch 19747. Discours formel, incantation et chant y sont autant d’étapes d’un mĂȘme processus de transformation du langage ordinaire la danse Ă©tant l’équivalent pour les mouvements corporels. Dans ce langage formalisĂ©, la force propositionnelle de l’énoncĂ© son aptitude Ă  dĂ©crire la rĂ©alitĂ© s’annule quand sa force illocutoire son aptitude Ă  influencer les gens atteint son maximum. La parole rituelle merina ne dit en dĂ©finitive rien sur le monde mais repose sur l’utilisation de la forme comme moyen de pouvoir. Elle n’est en effet rien d’autre que la parole autoritaire des aĂźnĂ©s, parole provenant originellement des ancĂȘtres speaking the words of the ancestors ». Le Bwete fait sensiblement le mĂȘme usage de la parole rituelle. Chants et invocations des veillĂ©es ne s’adressent d’ailleurs pas directement aux hommes mais d’abord aux ancĂȘtres. Peu importe alors que les hommes n’en comprennent pas les paroles si les ancĂȘtres entendent les bonnes formules et la bonne musique. 13Cette transformation du langage ordinaire qui rend largement incomprĂ©hensibles formules, invocations et chants du Bwete repose sur l’usage d’une langue secrĂšte. Chez les Bavove dont la langue est le gevove, ce langage initiatique est connu sous le terme mitimbo. Gevove ordinaire et mitimbo s’opposent comme le cadet et l’aĂźnĂ©, le village et la forĂȘt, le villageois et le pygmĂ©e, la visibilitĂ© et l’invisibilitĂ©, l’évidence et l’énigme. Le mitimbo est la parole insaisissable des anciens, parole dont la signification se dissimule comme le pygmĂ©e en forĂȘt. ConcrĂštement, l’écart par rapport Ă  la langue ordinaire est marquĂ© d’une part par un usage abondant de pĂ©riphrases, mĂ©taphores et mĂ©tonymies, d’autre part par de nombreux emprunts aux langues des populations voisines desquelles les Bavove ont reçu le Bwete notamment Mitsogo et Masangu. Or, si le getsogo appartient au mĂȘme groupe linguistique que le gevove groupe B30, ce n’est pas le cas du yisangu groupe B40. 14La situation se complique encore lorsque le Bwete se transmet des Bavove Ă  d’autres populations. L’important brassage ethnique dans le Bwete du Sud Gabon fait alors du mitimbo un sabir oĂč aucun locuteur ne retrouverait plus sa langue maternelle. C’est lĂ  d’ailleurs un thĂšme initiatique explicite le mitimbo porte la trace sĂ©dimentĂ©e des pĂ©rĂ©grinations du Bwete, de village en village, d’ethnie en ethnie, depuis ses origines jusqu’à nos jours. Ce sabir rituel oblitĂšre dĂ©libĂ©rĂ©ment la comprĂ©hension. Au bout de cette chaĂźne de diffusion, il devient mĂȘme une langue purement formelle qui ne vĂ©hicule plus aucun message littĂ©ral. Ainsi en va-t-il du popi ou popĂš na popĂš, langue rituelle du Bwiti des Fang du Nord Gabon qui la comparent d’ailleurs au latin d’Église Mary 1983b 267-279. Les initiĂ©s se contentent alors de mĂ©moriser des formules qu’ils rĂ©pĂštent mĂ©caniquement sans en comprendre le sens. 15Mais Ă  faire ce chemin Ă  l’envers pour retourner au cƓur historique de la sociĂ©tĂ© initiatique, parmi les communautĂ©s mitsɔgɔ du Bwete Disumba dans la rĂ©gion Dibowa entre les villages IkobĂ© et EtĂ©kĂ©, on constate que la langue rituelle ne redevient pas pour autant transparente. Le povi, orateur du Disumba, parle bien en getsɔgɔ, mais dans une langue encore obscurcie et travestie. Les emprunts moins nombreux aux langues voisines laissent alors la place Ă  un art consommĂ© des doubles sens et autres transpositions imagĂ©es. Le pĂ©nis s’appelle ainsi Mosuma mwana Etsike a ma tsika ka mbeyi mikanga, c’est-Ă -dire Mosuma fils d’Etsike qui a laissĂ© les riviĂšres percĂ©es – ce qui renvoie Ă  la dĂ©floration, le vagin Ă©tant dĂ©signĂ© par le terme Mobogwe qui est le nom d’une riviĂšre. Tout l’art du povi est de dissimuler un sens secret sous un sens littĂ©ral. Comme le note R. Sillans 1967 74-99, les rĂ©cits initiatiques sont en outre pleins d’incohĂ©rences, inversions et rĂ©pĂ©titions, et sont de toute façon dĂ©bitĂ©s Ă  une cadence si soutenue qu’ils en deviennent inintelligibles. 16Cet usage singulier du getsɔgɔ ordinaire doit d’abord permettre de cacher le sens du message aux profanes lorsque le povi parle en public. Mais, puisque le povi travestit encore ses paroles Ă  l’écart de toute oreille profane, il s’agit tout aussi bien d’obscurcir la signification pour les initiĂ©s eux-mĂȘmes. Ainsi, les initiĂ©s du Disumba tsogo ignorent eux aussi la plupart du temps la signification exacte des formules rituelles. La fonction de la langue rituelle sert donc moins Ă  protĂ©ger le secret qu’à le crĂ©er et le suggĂ©rer elle ne cache pas aux profanes une vĂ©ritĂ© transparente aux initiĂ©s ; elle rend le Bwete Ă©nigmatique Ă  tous, y compris aux initiĂ©s. 8 Pour l’ethnographe, cette situation rend impossible toute traduction littĂ©rale il ne faut pas ... 17Des riches mĂ©taphores du povi tsɔgɔ au formalisme vide du popi des Fang en passant par la situation hybride du mitimbo des Bavove, il n’y a donc qu’une seule et mĂȘme logique celle d’un refus de la littĂ©ralitĂ© au service des aĂźnĂ©s. La langue rituelle ne conserve pas prĂ©cieusement les secrets initiatiques. Elle ne vise pas Ă  transmettre fidĂšlement des messages, mĂȘme cryptĂ©s. Elle instaure plutĂŽt une hĂ©tĂ©ronomie dans l’accĂšs aux significations initiatiques elle suggĂšre un savoir possible mais inaccessible, et impose ainsi le recours Ă  l’interprĂ©tation des aĂźnĂ©s qui en dĂ©tiennent le monopole8. Ce recours aux aĂźnĂ©s s’impose en rĂ©alitĂ© dĂšs la premiĂšre veillĂ©e d’initiation lorsque le banzi se fait expliquer ses visions par le pĂšre initiateur. D’emblĂ©e, lui est refusĂ© un accĂšs autonome Ă  la signification de sa propre expĂ©rience. Ce dĂ©calage entre l’expĂ©rience rituelle et son Ă©lucidation interminable joue ainsi un rĂŽle constitutif dans la structuration du rapport au savoir initiatique. LE BWƐNZƐ L’ENSEIGNEMENT INITIATIQUE 9 Ou au nzimbe qui est l’équivalent du bwΔnzΔ dans la branche Disumba. 18L’enseignement initiatique est tout Ă  fait spĂ©cifique et marque une rupture avec le cadre de la conversation ordinaire. Ce n’est qu’au bwΔnzΔ qu’on peut parler le Bwete » vɔvɔkɔ Bwete Δ »9. Le bwΔnzΔ dĂ©signe d’abord le site en forĂȘt interdit aux profanes mais aussi, par extension, n’importe quel lieu oĂč les initiĂ©s peuvent parler en apartĂ©. Le bwΔnzΔ est le lieu du secret. Les initiĂ©s n’hĂ©sitent pas Ă  s’y mettre entiĂšrement nus, lorsqu’il s’agit de montrer la nuditĂ© du Bwete, c’est-Ă -dire d’aborder les affaires les plus secrĂštes. Un bwenze une sĂ©ance d’enseignement initiatique est organisĂ© le lendemain matin de chaque veillĂ©e rituelle les aĂźnĂ©s y reviennent sur ce qui a Ă©tĂ© fait au cours de la nuit – ce qui illustre bien la dimension rĂ©trospective du commentaire initiatique. Mais on peut aussi profiter de toute autre occasion visite chez un parent initiĂ©, invitation d’aĂźnĂ©s Ă  venir parler. 19L’enseignement initiatique, c’est aussi un certain type de relation entre aĂźnĂ©s et cadets. La transmission du savoir suit scrupuleusement la hiĂ©rarchie initiatique des aĂźnĂ©s supposĂ©s savoir enseignent Ă  des cadets dĂ©sirant savoir. Le pĂšre initiateur est le premier Ă  enseigner ses banzi. Mais dans les faits, n’importe quel aĂźnĂ©, y compris celui d’une autre communautĂ© locale, peut venir occuper la place du maĂźtre dans le dispositif du bwenze. Souvent, une sĂ©ance commence par quelques Ă©nigmes posĂ©es au cadet, afin de tester sa connaissance, mais aussi de l’obliger Ă  se dĂ©clarer ignorant, et donc de rĂ©affirmer explicitement la relation d’inĂ©galitĂ© au principe de la transmission. 10 C’est l’argument central de Jamin 1977. 20Cette relation de subordination se traduit directement dans le systĂšme des attitudes. C’est ce que les initiĂ©s appellent mabɔndo ou digɔba, le respect dĂ» aux aĂźnĂ©s Pour connaĂźtre tout ça, il faut plier les genoux. » Le cadet doit parfois s’agenouiller effectivement pour recevoir la connaissance de son aĂźnĂ©, signe de soumission qui reproduit la posture de prise de bĂ©nĂ©diction. À l’inverse, les aĂźnĂ©s savent instrumentaliser la rĂ©tention du secret taire, mentir, faire attendre Ă  leur profit peu importe alors le contenu dissimulĂ© du secret, du moment que le seul fait de le taire affirme manifestement le rapport de subordination10. Au bwenze, le savoir et l’ignorance se manipulent et le respect se joue – les cadets n’étant pas les derniers Ă  ruser pour parvenir Ă  arracher le Bwete » Ă  ceux qui savent. 11 Les rapports monĂ©taires semblent plus importants dans le Misɔkɔ que dans le Disumba. Le Misɔkɔ con ... 12 C’est exactement le sens du ΌύÎČÎżÎ»ÎżÎœ grec du verbe Ï…ÎŒÎČΏλλΔÎčΜ joindre » objet partagĂ© entre ... 21Cette relation de subordination s’exprime Ă©galement dans l’obligation d’une rĂ©tribution matĂ©rielle, le plus souvent monĂ©taire de quelques centaines Ă  quelques milliers de francs CFA il faut poser le Bwete » Ă  celui qui parle le Bwete. Si l’aĂźnĂ© donne un secret, le cadet doit lui donner quelque chose en Ă©change. Comme le dit crĂ»ment la formule le Bwete, c’est l’argent », tout se paie dans la sociĂ©tĂ© initiatique et plus largement dans toutes les sociĂ©tĂ©s initiatiques au Gabon veillĂ©es, fĂ©tiches, mĂ©dicaments, savoir11. Le prix du Bwete dĂ©pend de la valeur du savoir divulguĂ©, c’est-Ă -dire en rĂ©alitĂ© de la valeur de l’aĂźnĂ©. À un pĂšre initiateur, on donnera plus qu’à un aĂźnĂ© proche de soi et celui qui s’estime lĂ©sĂ© en dira moins. Si le cadet n’a rien Ă  donner sur le moment, il cueille une feuille et la tend Ă  l’aĂźnĂ© qui en arrache la moitiĂ© le partage des deux moitiĂ©s vaut comme une reconnaissance de dette12. 22S’il ne s’acquitte pas de la contrepartie, le dĂ©biteur est censĂ© oublier tout ce qui lui a Ă©tĂ© racontĂ© dĂšs la fin du bwΔnzΔ En donnant, tu crois que tu donnes Ă  la personne qui va attraper l’argent, mais c’est aux gĂ©nies que tu donnes. C’est pour faire en sorte que tout ce qu’ils vont te parler, ça rentre dans la tĂȘte et dans le cƓur, et c’est inoubliable. » Le destinataire du don est en rĂ©alitĂ© multiple l’aĂźnĂ© qui empoche l’argent, mais surtout les gĂ©nies mikuku et le Bwete lui-mĂȘme d’oĂč les expressions poser les mikuku » ou poser le Bwete ». Les aĂźnĂ©s ne sont en effet que les dĂ©positaires d’une connaissance initiatique dont les ancĂȘtres sont les dĂ©tenteurs originaires. Le paiement du bwΔnzΔ s’inscrit ainsi dans un systĂšme plus gĂ©nĂ©ral de la dette initiatique. Être initiĂ©, c’est ĂȘtre dĂ©biteur d’une dette infinie contractĂ©e envers les ancĂȘtres mikuku et le Bwete dette proprement inacquittable d’avoir Ă©tĂ© de nouveau mis au monde Ă  travers l’initiation. Le pĂšre initiateur n’occupe donc jamais que la seconde place, aprĂšs le Bwete et les ancĂȘtres. Il entre Ă©videmment dans de tels discours quelque hypocrisie qui tient Ă  la mystification des rapports Ă©conomiques d’appropriation. Il est cependant vrai que le pĂšre initiateur lui-mĂȘme continue de payer la dette du Bwete, Ă  travers les dĂ©penses et les efforts du travail rituel. Tout le monde paie aux ancĂȘtres le savoir et le pouvoir qu’ils ont lĂ©guĂ©s avec le Bwete. 23Avant chaque bwΔnzΔ, l’aĂźnĂ© donne aux cadets une mixture, appelĂ©e dikasi ou ekasi, contenant du miel, de la cola pilĂ©e et des feuilles Ă©crasĂ©es de tangimina commelinacĂ©e indĂ©terminĂ©e dont le nom signifie se souvenir ». Cette prĂ©paration permet au cadet de ne pas oublier ce qu’on lui raconte, conjurant ainsi un risque inhĂ©rent au caractĂšre oral de l’enseignement initiatique. La conception sous-jacente de l’oubli est en rĂ©alitĂ© plus complexe qu’il n’y paraĂźt C’est un dikasi qu’on te donne pour que cela reste dans ta tĂȘte. MalgrĂ© n’importe qui Ă  qui tu vas parler, tu as dĂ©jĂ  tout encaissĂ©. Parce que si on te dit une parole aujourd’hui, toi aussi, tout de suite, tu dis Ă  l’autre. Quand tu parles, cela reste avec l’autre, ça part sur lui pour toujours. Donc on ne parle pas le Bwete n’importe comment. Ce sont tes rĂ©serves, tes secrets. » L’oubli ne provient pas d’un dĂ©faut d’attention mais d’une dilapidation du savoir initiatique. C’est pour cela que l’aĂźnĂ© mange Ă©galement sa part de la mixture il doit conjurer le risque de perdre son savoir en le divulguant au cadet. Transmettre un secret Ă  un tiers, c’est risquer de le perdre en l’oubliant aussitĂŽt – ce qui rĂ©vĂšle bien que la valeur du secret tient Ă  sa rĂ©tention. L’enseignement initiatique du Bwete se situe donc Ă  l’opposĂ© d’une pĂ©dagogie humaniste transmettant un savoir commun partageable, conception dominante de notre systĂšme acadĂ©mique et de son savoir scientifique. 13 Ils ressemblent donc, dans un autre domaine, Ă  nos journaux intimes documents Ă©crits qui ne sont ... 24C’est pourquoi coucher par Ă©crit l’enseignement initiatique ne se fait pas. La trace Ă©crite, au lieu de pallier les mĂ©moires dĂ©faillantes, redoublerait au contraire le risque d’oubli. Elle constitue une divulgation publique qui confine Ă  la dilapidation totale. Si l’enseignement initiatique est dĂ©tachĂ© de toute performance orale, il risque en effet d’échapper aux aĂźnĂ©s qui en perdent le contrĂŽle. MalgrĂ© cet interdit, quelques initiĂ©s disposent de documents personnels sur le Bwete texte de chants ou invocations. Mais il est notable que ces documents Ă©crits, soigneusement cachĂ©s dans des sacs, ne sont gĂ©nĂ©ralement pas destinĂ©s Ă  ĂȘtre montrĂ©s Ă  des tiers ou alors uniquement dans le secret du bwΔnzΔ13. 14 Par exemple, F. Barth my strong suspicion is that the bodies of native explanation that we fin ... 25Le savoir initiatique est ainsi fermement attachĂ© au cadre spĂ©cifique de sa transmission au bwenze. Le discours tenu sur le rituel a lieu dans un contexte lui-mĂȘme fortement ritualisĂ© coupure marquĂ©e par rapport aux contextes ordinaires de communication. Trop souvent, dans les descriptions anthropologiques du rituel, le lecteur ne sait quelle valeur et quel statut accorder aux interprĂ©tations qui lui sont donnĂ©es, faute de prĂ©cision explicite. À la description de l’action rituelle s’ajoutent toujours des exĂ©gĂšses dont on ne sait jamais trĂšs bien de qui elles sont le fait interprĂ©tations de l’auteur, commentaires d’initiĂ©s ou de profanes. Et quand il est prĂ©cisĂ© que les initiĂ©s en sont les auteurs, on ignore souvent dans quel contexte cette information a Ă©tĂ© transmise Ă  l’ethnographe discussion libre entre initiĂ©s ou rationalisation ad hoc pour satisfaire l’anthropologue, banale conversation ou discours spĂ©cifique. On ignore par consĂ©quent si les commentaires touchant le rituel font pleinement partie de la sociĂ©tĂ© ou ne sont qu’une Ă©laboration secondaire largement factice. Ce dĂ©faut de contextualisation des exĂ©gĂšses rituelles peut lĂ©gitimement entraĂźner une suspicion d’artificialitĂ©14. Le commentaire sur le rituel est loin d’ĂȘtre un discours naturel et Ă©vident, universellement partagĂ© par les initiĂ©s et les anthropologues. C’est toujours au contraire un type spĂ©cifique de discours, culturellement marquĂ© et donc Ă©minemment variable. 26L’essentiel des exĂ©gĂšses que j’ai pu recueillir sur le Bwete l’ont Ă©tĂ© dans le cadre d’innombrables sĂ©ances de bwenze entre initiĂ©s. Commentaires, interprĂ©tations et rationalisations appartiennent pleinement Ă  la tradition initiatique locale le Bwete est disert et n’en finit jamais de se dĂ©crire lui-mĂȘme, de revenir sur ses propres actes en leur attribuant des significations. La classique situation ethnographique de recueil d’information a donc pu et dĂ» s’insĂ©rer dans un contexte autochtone prĂ©existant, avec ses rĂšgles propres mais aussi ses relations de subordination dans lesquelles il a bien fallu accepter de me laisser enfermer. Ces contraintes de l’enseignement initiatique contrarient parfois les nĂ©cessitĂ©s du travail ethnographique, ce qu’illustre bien le problĂšme de la prise de notes. Un ethnographe est avant tout quelqu’un qui passe son temps Ă  coucher sur de petits carnets tout ce qu’il observe et ce qu’on lui dit, source inĂ©puisable d’amusement et d’étonnement pour ses interlocuteurs. Mais dans le secret du bwΔnzΔ, cette activitĂ© professionnelle heurte de front l’interdit de l’écrit ou de l’enregistrement qui protĂšge le pouvoir des aĂźnĂ©s. Je n’ai heureusement pas eu tout le temps Ă  me fier Ă  ma simple mĂ©moire et aux vertus de la feuille tangimina aprĂšs avoir installĂ© une relation de confiance avec les initiĂ©s, j’ai pu la plupart du temps prendre en notes ou enregistrer les sĂ©ances au bwΔnzΔ. 15 La Bible joue sans doute un rĂŽle dans l’affaire qu’une religion, que les Gabonais connaissent to ... 27Les justifications et conditions de cette transgression tolĂ©rĂ©e du secret et de l’oralitĂ© variaient selon les initiĂ©s. Beaucoup reportaient le problĂšme en aval je peux Ă©crire ou enregistrer, Ă  condition que je sois Ă©galement initiĂ© au Mwiri ce qui a Ă©tĂ© fait, de maniĂšre Ă  protĂ©ger mes propres secrets et assurer ma responsabilitĂ©. D’autres avaient acceptĂ© que le Bwete devienne public et s’écrive dans des livres le Bwete appartient dĂ©sormais Ă  tout le monde et ne doit pas ĂȘtre accaparĂ© par quelques aĂźnĂ©s jaloux. Les remises en cause du dispositif de transmission du savoir existent donc au sein mĂȘme du champ initiatique15. J’ai ainsi pu obtenir de la part de mes principaux interlocuteurs l’autorisation explicite d’écrire et publier. On verra de toute façon plus loin comment l’ironie du Bwete minimise en rĂ©alitĂ© beaucoup le pĂ©ril de la transgression de ce secret. LE BRICOLAGE DU SAVOIR INITIATIQUE 28L’attachement du savoir initiatique au cadre spĂ©cifique du bwΔnzΔ pĂšse sur la forme mĂȘme de ce savoir. La multiplication des occasions de bwΔnzΔ et des aĂźnĂ©s avides d’occuper la place du maĂźtre donne notamment du savoir initiatique une image Ă©clatĂ©e. Les initiĂ©s soulignent qu’il n’est pas bon de recevoir le Bwete des mains et de la bouche d’une seule personne, fĂ»t-ce son propre pĂšre initiateur. Les rencontres et Ă©changes entre initiĂ©s sont d’ailleurs intenses, Ă  travers les invitations entre communautĂ©s voisines, les carriĂšres individuelles croisant plusieurs branches et sociĂ©tĂ©s initiatiques, ou encore les pĂ©riples initiatiques chez les ethnies rĂ©putĂ©es expertes dans les choses initiatiques, comme les Mitsɔgɔ, Gapinzi, Bavove, Simba ou pygmĂ©es. Les initiĂ©s ont ainsi l’occasion d’entendre de nombreuses voix souvent divergentes. 29MalgrĂ© l’ancrage local des communautĂ©s, le savoir initiatique est donc le rĂ©sultat d’un brassage d’élĂ©ments de provenances diverses. Les cent kilomĂštres de la route entre Libreville et Kango, dont les bas-cĂŽtĂ©s rĂ©vĂšlent d’innombrables mbandja de multiples sociĂ©tĂ©s initiatiques et origines ethniques, en sont la meilleure illustration. Mais cette logique est commune Ă  l’ensemble des communautĂ©s initiatiques, qui sont en quelque sorte des zones de contact permanentes, y compris en milieu villageois. Le savoir initiatique du Bwete est ainsi le produit d’un bricolage de fragments parfois hĂ©tĂ©rogĂšnes. A. Mary en a minutieusement analysĂ© la logique dans le Bwiti fang, oĂč le syncrĂ©tisme chrĂ©tien est particuliĂšrement important Mary 1999. Plus au sud, les Ă©lĂ©ments chrĂ©tiens sont absents ou nettement plus rares. Comme le montre bien le sabir rituel, c’est plutĂŽt la logique des emprunts entre populations voisines qui rĂšgle ce bricolage – les Ă©changes entre ces populations Ă©tant anciens, intenses et souvent indĂ©mĂȘlables situation particuliĂšrement nette pour les groupes Β10, B30 et B40. 16 On a coutume de lire aujourd’hui Dieu d’eau de M. Griaule comme le plus bel exemple de cette mysti ... 30La fiction du vieux sage indigĂšne, dĂ©tenteur omniscient d’un systĂšme de pensĂ©e bien ordonnĂ©, est donc parfaitement intenable – la multiplication des sources ayant vite fait de rĂ©vĂ©ler lacunes et contradictions16. Le savoir initiatique du Bwete est moins un savoir Ă  proprement parler qu’un agrĂ©gat de discours fragmentaires inĂ©galement distribuĂ©s entre initiĂ©s. Cette polyphonie du Bwete est d’autant plus marquante qu’elle est souvent discordante le premier poteau du corps de garde, est-ce le fil de l’araignĂ©e ou le pĂ©nis en Ă©rection ? Doit-on placer la torche Ă  droite ou Ă  gauche du poteau central lors de la sortie des danseurs ? Dans ces frĂ©quents dĂ©saccords entre initiĂ©s se jouent en rĂ©alitĂ© les rapports de forces entre aĂźnĂ©s pour le contrĂŽle des cadets au niveau de la communautĂ© locale. Servant Ă  exprimer indirectement les jalousies et rivalitĂ©s entre initiĂ©s et communautĂ©s, le savoir initiatique fait donc l’objet d’une manipulation intĂ©ressĂ©e. 17 Un initiĂ© expliquait ainsi Ă  R. Sillans on crĂ©e une branche chaque fois que l’on voit des chos ... 31À cette polyphonie discordante s’ajoute encore le rĂŽle des inventions personnelles. Les initiĂ©s reconnaissent en effet l’importance de l’innovation individuelle dans le savoir initiatique, Ă  travers la place accordĂ©e au rĂȘve ndɔti et Ă  la vision. L’activitĂ© onirique inspire ou sert ainsi Ă  justifier des innovations liturgiques, exĂ©gĂ©tiques ou mythiques dont les plus significatives mĂšnent parfois Ă  des schismes et Ă  la crĂ©ation de nouvelles branches initiatiques17. Le rĂȘve joue d’ailleurs un rĂŽle dĂ©cisif dans les mythes d’origine du Bwete un parent mort divulgue en rĂȘve les secrets de l’eboga, la recette des fĂ©tiches, la conduite Ă  tenir pour soigner, consulter ou faire une chasse miraculeuse. Le Bwete commence ainsi par le rĂȘve, principal moyen de communication avec les ancĂȘtres. Le rĂȘve est donc au principe d’un paradoxe qui permet et justifie l’innovation individuelle message rĂ©vĂ©lĂ© Ă  un individu singulier, il surpasse pourtant l’enseignement initiatique des aĂźnĂ©s puisqu’il Ă©mane des ancĂȘtres dont provient censĂ©ment tout le savoir du Bwete. L’innovation individuelle procĂšde donc directement des ancĂȘtres. 18 Pour rendre compte de la forte variabilitĂ© des idĂ©es et pratiques religieuses des populations des ... 32Il n’est ainsi pas rare de recueillir sur le terrain des rĂ©cits mythiques qui diffĂšrent des versions canoniques et semblent d’invention rĂ©cente. Les innovations rĂ©ussies ne sont pourtant pas des crĂ©ations ex nihilo mais des reconfigurations de rĂ©cits classiques qui mettent en relief des Ă©lĂ©ments souvent dĂ©jĂ  prĂ©sents de maniĂšre implicite. Ce processus de rĂ©agencement permet ainsi de gĂ©nĂ©rer des histoires inĂ©dites et pourtant immĂ©diatement familiĂšres pour une oreille initiĂ©e. Mais il est normal qu’une sociĂ©tĂ© initiatique qui repose autant sur l’implicite et le secret octroie une place consĂ©quente Ă  l’innovation individuelle18. L’indĂ©termination et le caractĂšre allusif qui sont les caractĂ©ristiques premiĂšres du langage rituel appellent naturellement les interprĂ©tations idiosyncrasiques. Et cela d’autant plus facilement que le Bwete fonctionne sur le principe de la pleine autonomie des communautĂ©s initiatiques locales. Le travail de crĂ©ation peut donc s’exercer sur un vaste champ de connotations partiellement indĂ©terminĂ©es, mais mobilisant des champs thĂ©matiques renvoyant Ă  des expĂ©riences communes et donc facilement partageables sexualitĂ©, naissance, mort, sorcellerie – thĂšmes abordĂ©s plus prĂ©cisĂ©ment dans la troisiĂšme partie de l’ouvrage. Tel initiĂ© pourra ainsi accentuer systĂ©matiquement la symbolique sexuelle fĂ©minine, alors que tel autre jouera au contraire sur les allusions phalliques. Tel insistera sur le rĂŽle de l’oncle utĂ©rin, tel autre sur celui du pĂšre. 33La norme de l’innovation est donc claire de nouveaux contenus peuvent venir enrichir indĂ©finiment le savoir initiatique tant qu’ils prennent bien la forme du savoir lĂ©guĂ© par les ancĂȘtres formes stĂ©rĂ©otypĂ©es dĂ©crites en dĂ©tail au prochain chapitre. Le savoir initiatique n’est donc pas un catalogue figĂ© de reprĂ©sentations collectives mais au contraire le lieu d’une articulation entre Ă©laborations personnelles et formes traditionnelles. Je rejoins sur ce point les analyses de P. Boyer 1980 l’enseignement des aĂźnĂ©s sert Ă  inculquer aux novices la grammaire des rapports entre symbolisme individuel et tradition. Le savoir initiatique est donc plus un mĂ©ta-savoir une forme spĂ©cifique d’énoncĂ©s qu’un vĂ©ritable savoir un corpus d’énoncĂ©s. 19 La sociĂ©tĂ© initiatique Bwete est en fait un rĂ©seau de communautĂ©s locales Ă  la fois autonomes et e ... 34À force de circuler, se transformer et se contredire, les Ă©noncĂ©s du savoir initiatique paraissent en dĂ©finitive flotter sans que l’on sache bien Ă  qui les attribuer au-delĂ  de leur pure performance par un locuteur singulier invention individuelle, reprĂ©sentation collective Ă©manant de la communautĂ© locale, de la branche ou de la sociĂ©tĂ© initiatique ? Et faut-il derriĂšre cela entendre le discours anonyme de la culture du locuteur ou de l’ethnie d’origine de la branche initiatique ? Les Ă©noncĂ©s du savoir initiatique semblent en dĂ©finitive faire partie de formations collectives intermĂ©diaires, sorte de culture initiatique spĂ©cialisĂ©e mais inĂ©galement distribuĂ©e entre les acteurs et possĂ©dant un fort coefficient de dispersion19. C’est donc moins une cosmologie indigĂšne bien ordonnĂ©e qu’un ensemble inventif et complexe mais faiblement systĂ©matisĂ© » creative and complex yet poorly systematized », pour reprendre une expression de F. Barth 1975 222 Ă  propos des Baktaman qui convient fort bien au Bwete. Le terme savoir initiatique » ne doit donc pas ĂȘtre pris en son sens littĂ©ral de systĂšme de connaissances portant sur le monde, mais plutĂŽt comme une catĂ©gorie autochtone ou un raccourci commode pour dĂ©signer l’ensemble hĂ©tĂ©rogĂšne des Ă©noncĂ©s divulguĂ©s dans le contexte spĂ©cifique du bwΔnzΔ. 35Et il ne faudrait pas croire que cette non-systĂ©maticitĂ© du savoir initiatique provienne de la dĂ©gradation irrĂ©versible d’une tradition mythique et rituelle autrefois harmonieuse mais dont le temps violent de l’histoire n’aurait laissĂ© que des lambeaux dĂ©chiquetĂ©s. Comme si le Bwete n’était plus aujourd’hui que le reflet dĂ©gradĂ© de son propre passĂ©. Cette conception entropique est parfois relayĂ©e par l’idĂ©ologie autochtone qui affirme que les gĂ©nĂ©rations prĂ©cĂ©dentes en ont toujours su plus. Ce jugement, tout relatif, ne fait en rĂ©alitĂ© que rĂ©affirmer la place constitutive des ancĂȘtres dans le Bwete. L’idĂ©ologie initiatique repose en effet sur un enchantement ou un rĂ©-enchantement systĂ©matique du passĂ©, qui survalorise les ancĂȘtres et les anciens sur le mode nostalgique de la perte irrĂ©mĂ©diable. Sans aucun doute, bien des Ă©lĂ©ments rituels et mythiques ont dĂ» disparaĂźtre, mais d’autres ont Ă©tĂ© introduits et le sont continuellement. Le Bwete, aujourd’hui bien vivant au Gabon, n’est pas un conservatoire figĂ© du passĂ©, mais une tradition en perpĂ©tuelle transformation. L’unitĂ© du Bwete n’existe ainsi que comme l’horizon inaccessible de l’enseignement initiatique loin d’ĂȘtre le produit de la dĂ©tĂ©rioration du temps, l’aspect fragmentaire du Bwete permet de faire de l’acquisition du savoir initiatique une tĂąche proprement interminable. LE BWETE NE FINIT JAMAIS » 20 Comme l’écrit P. Boyer 1980, si l’initiĂ© n’en sait pas plus que le profane sur le monde, il envi ... 36L’une des formules favorites des initiĂ©s affirme que dans le Bwete, tout a une explication ». Les Mitsɔgɔ assurent mĂȘme que c’est Ă  cause de cela qu’ils ont longtemps refusĂ© l’École des Blancs, persuadĂ©s de la supĂ©rioritĂ© du savoir transmis dans le Bwete. Le Bwete possĂšde en effet la propension Ă  absorber la moindre chose pour en faire une entrĂ©e du savoir initiatique il est censĂ© pouvoir rendre raison de la feuille que le vent fait bouger ou du chien qui aboie. Les initiĂ©s ne s’intĂ©ressent cependant pas Ă  ces phĂ©nomĂšnes pour eux-mĂȘmes, et ne cherchent pas Ă  Ă©noncer quelque chose de leur nature. Ils ne les intĂšgrent au Bwete que pour leur donner la forme canonique du savoir initiatique, les insĂ©rant dans des Ă©noncĂ©s stan dardisĂ©s20 Le Bwete arrache au monde des items pour en faire la matiĂšre d’énigmes, d’homologies secrĂštes ou de rĂ©cits d’origine. 37On est lĂ  exactement dans ce que D. Sperber appelle le savoir ou dispositif symbolique Sperber 1974. Le savoir symbolique est infini et semble porter sur le monde comme le savoir encyclopĂ©dique. En rĂ©alitĂ©, il ne porte pas sur les phĂ©nomĂšnes mais seulement sur leurs reprĂ©sentations. Un Ă©noncĂ© symbolique est une reprĂ©sentation mise entre guillemets pour faire l’objet d’une seconde reprĂ©sentation. Si dans le Bwete, tout possĂšde une explication, c’est que tout item peut faire l’objet d’une mise entre guillemets dans le savoir initiatique. Un vulgaire caillou y acquiert des significations cachĂ©es d’oĂč vient ce caillou ? qui a fait le premier caillou ? dans quel village ? Ă  quelle partie du corps renvoie-t-il ? Et chaque item possĂšde toujours plusieurs entrĂ©es dans le savoir initiatique et ne reçoit jamais une valeur unique le chasse-mouches a pour analogue la main, la tĂȘte et les cheveux, ou la queue du porc-Ă©pic ; le corps de garde, c’est un homme courbĂ© ou un Ă©lĂ©phant. 21 F. Barth relevait la mĂȘme structure feuilletĂ©e dans le savoir initiatique des Baktaman, la compara ... 38Cette polysĂ©mie est structurĂ©e par l’ordre des secrets, selon la mĂ©taphore autochtone de la profondeur qui organise la progression de l’enseignement initiatique. Ce qui a le plus de valeur, c’est l’origine go ebando et le fond go tsina d’une chose. La mĂ©taphore renvoie aux paquets-fĂ©tiches du Bwete, mĂ©ticuleusement emballĂ©s dans des feuilles, des tissus ou des raphias, solidement ligotĂ©s, puis cachĂ©s au fond des corbeilles en rotin ou des besaces pΔngΔ. Divulguer un secret, c’est ainsi ouvrir le pΔngΔ » ou dĂ©faire le paquet ». Et recevoir le dernier secret, c’est voir enfin le fond du sac ». Mais la mĂ©taphore de la profondeur renvoie Ă©galement Ă  la forĂȘt plus on s’y enfonce, plus les secrets y sont importants – d’oĂč la valeur symbolique des pygmĂ©es et du campement de chasse. Le savoir initiatique possĂšde ainsi une structure feuilletĂ©e en niveaux de profondeur21. L’enseignement initiatique se prĂ©sente comme un approfondissement indĂ©fini du secret chaque signification secrĂšte appelle toujours une autre explication plus profonde. 39Ceci apparaĂźt bien dans un trait singulier du savoir initiatique. Nombre des entrĂ©es de ce savoir font l’objet d’un dĂ©doublement systĂ©matique les initiĂ©s leur octroient un deuxiĂšme nom qu’ils accolent au premier par la conjonction na. Nzimbe lieu secret devient Nzimbe na Makaka. Mabundi femme initiĂ©e devient Mabundi na Modanga. Ndea branche rituelle devient Ndea na Disanga. Le principe est simple X, c’est en fait X na Y. Or, ce second terme possĂšde gĂ©nĂ©ralement une signification obscure, et n’a parfois mĂȘme aucune signification prĂ©cise. Ainsi, selon mon interlocuteur, Makaka dĂ©signe la mĂȘme chose que Nzimbe mais sous une appellation plus secrĂšte ». Il ne s’agit donc pas de qualifier un terme pour le prĂ©ciser, mais bien au contraire de l’obscurcir en lui adjoignant un vocable plus mystĂ©rieux. 40Le procĂ©dĂ© va parfois plus loin encore. Selon un mythe initiatique, la genĂšse de l’homme s’est dĂ©roulĂ©e au bord d’une riviĂšre appelĂ©e Ngobwe. C’est ce que mon interlocuteur m’a d’abord rĂ©vĂ©lĂ©. Puis, se livrant Ă  une vĂ©ritable mise en scĂšne du dĂ©voilement progressif du secret, il est revenu Ă  plusieurs reprises me prĂ©ciser ce nom, ajoutant d’autres termes jusqu’à ce que la riviĂšre devienne Ngobwe na Gedemba na Makube mabae na Minzonzi na Tongo. Chacun des noms auxiliaires, plus secret que le prĂ©cĂ©dent, Ă©tait censĂ© dĂ©signer un affluent de la riviĂšre principale. Dans le Bwete, connaĂźtre une chose, c’est en effet connaĂźtre son origine. Pour une riviĂšre, cela revient donc Ă  dĂ©terminer d’oĂč provient son eau, c’est-Ă -dire Ă  connaĂźtre le nom de ses affluents. Mais il faudrait pouvoir remonter jusqu’à la source, et en rĂ©alitĂ© jusqu’à la premiĂšre goutte d’eau. L’adjonction de noms est donc virtuellement indĂ©finie chaque ajout augmente la valeur secrĂšte du nom, mais appelle aussitĂŽt un nouvel ajout. 22 Comme l’écrit F. Barth the principle of symbolic substitution is used to augment the secrecy a ... 41Il n’y a donc aucun point d’arrĂȘt Ă  l’acquisition du savoir initiatique. Nombre de formules initiatiques soulignent bien cela le Bwete ne finit jamais », Bwete gemanΔ » le Bwete est intarissable. Le Bwete, c’est la mer ou le geliba, Ă©tendue d’eau profonde qui ne peut jamais tarir. De mĂȘme, l’enseignement du Bwete est inexhaustible comme les taches de la panthĂšre ou les Ă©cailles du python qu’on ne peut pas compter. En effet, le jeu de l’interprĂ©tation exĂ©gĂ©tique est proprement interminable puisqu’il se nourrit de lui-mĂȘme. Les associations analogiques multiplient Ă  l’infini les connexions entre les diffĂ©rents items du savoir initiatique, mais elles n’expliquent rien. On ne sort jamais de la forme du savoir initiatique. L’enseignement des aĂźnĂ©s ne consiste donc pas en un dĂ©voilement progressif d’un systĂšme de plus en plus cohĂ©rent. C’est au contraire un obscurcissement progressif Ă  travers diffĂ©rentes couches symboliques22. 23 Ce qu’avait bien vu G. Simmel dans Secret et sociĂ©tĂ©s secrĂštes 1996 93-94. 24 La mĂ©taphore du puzzle est ici appropriĂ©e, si l’on veut bien y entendre toutes les connotations du ... 42Cet approfondissement interminable du secret est isomorphe Ă  la hiĂ©rarchie initiatique. Les aĂźnĂ©s soulignent avec insistance que certains secrets sont trop profonds pour les cadets qui n’ont pas encore franchi telle ou telle Ă©tape initiatique. Le secret vaut donc autant entre initiĂ©s qu’à l’égard des profanes sĂ©paration absolue et formelle Ă  l’égard des profanes frontiĂšre externe, sĂ©paration continue et relative entre initiĂ©s frontiĂšre interne23. Ce n’est qu’entre nyima qu’il n’y a en principe plus aucun secret deux pĂšres initiateurs peuvent tout se dire. À qui connaĂźt beaucoup, on dit beaucoup ; mais Ă  qui connaĂźt peu, on dit peu. De lĂ  finalement le caractĂšre dĂ©ceptif du savoir initiatique. Les aĂźnĂ©s font tourner les cadets en rond avant de leur divulguer des secrets qui peuvent n’ĂȘtre que des mensonges, des histoires destinĂ©es Ă  embrouiller les enfants »24. Il est alors impossible de dĂ©terminer au final si l’on peut prendre pour argent comptant une rĂ©vĂ©lation ou si l’on est en train de se faire berner une fois de plus. 43Chaque sĂ©ance au bwΔnzΔ entraĂźne ainsi sa part de doute et d’insatisfaction. Toute divulgation d’un secret met en scĂšne une rĂ©tention qui en constitue le revers nĂ©cessaire je vais t’ouvrir le paquet du Mwiri. Mais je te donne seulement les trois-lĂ  [l’explication des trois scarifications initiatiques au poignet] mais pas celui-lĂ  [la marque du coude]. Je ne veux pas trop parler l’affaire lĂ . Il y a des choses que je cache pour les donner Ă  mes fils. » Au moment mĂȘme oĂč il est divulguĂ©, le savoir initiatique est prĂ©sentĂ© comme inadĂ©quat et insuffisant. L’enseignement initiatique ne repose donc pas sur un contrat tacite de comprĂ©hension comme la conversation ordinaire. Il prĂ©suppose au contraire qu’une comprĂ©hension totale est impossible. 44Pris entre les deux principaux leitmotivs de l’enseignement initiatique – dans le Bwete, tout a une explication » et le Bwete ne finit jamais »–, l’initiĂ© fait en dĂ©finitive l’épreuve d’un savoir Ă©nigmatique qui ne s’éclaircit pas au fur et Ă  mesure de sa divulgation, mais qui lui fait miroiter l’existence d’une vĂ©ritĂ© dĂ©sirable et cependant toujours ajournĂ©e. L’intĂ©rĂȘt portĂ© au savoir initiatique se nourrit ainsi paradoxalement de la dĂ©ception, du doute, de l’ambivalence et de l’insatisfaction. Plus l’initiĂ© s’enfonce et s’empĂȘtre dans les profondeurs secrĂštes du Bwete, plus le fond semble reculer, mais plus aussi cela renforce sa conviction qu’il y a une vĂ©ritĂ© plus importante au-delĂ  de ce qu’il a pu voir ou savoir. C’est bien ce qu’on peut appeler un piĂšge Ă  pensĂ©e, une chausse-trape de plus sur le chemin du Bwete. 45Un mĂȘme principe d’inachĂšvement se retrouve souvent dans les contes Ă©piques au Gabon. Ainsi, Mumbwanga conte bapunu procĂšde de digression en digression, littĂ©ralement de fourche dipaku en fourche Kwenzi Mikala 1997. Si bien qu’il est rĂ©putĂ© ne jamais finir Jusqu’à la mort, le Mumbwanga ne finira pas. » Le conteur s’arrĂȘte avec le chant du coq au matin la rĂ©citation est toujours nocturne sans avoir vĂ©ritablement achevĂ© son histoire Ă  tiroirs. Le terme de la rĂ©citation est donc en mĂȘme temps une promesse de continuation, puisque les raisons circonstancielles de l’arrĂȘt du conteur sont extĂ©rieures Ă  la logique interne du rĂ©cit Je m’arrĂȘte lĂ , mais le Mumbwanga ne finira pas. » La mĂȘme structure sans fin se retrouve dans Bitola conte Ă©pique des Bavove, mais aussi dans les Ă©popĂ©es du mvĂ«t des Fang dont P. Boyer 1988 a bien mis au jour les emboĂźtements baroques ». Le conte ne s’arrĂȘte accidentellement qu’avec le terme de la sĂ©ance de rĂ©citation et finalement avec la mort du conteur. De mĂȘme, le savoir initiatique s’interrompt artificiellement avec la fin du bwenze, et ne cesse en rĂ©alitĂ© qu’avec le dernier souffle de l’initiĂ© le Bwete ne finit jamais, sauf le jour de la mort ». 25 Ce que F. Barth avait dĂ©jĂ  repĂ©rĂ© chez les Baktaman the value of information seemed to be rega ... 46Mais la mort n’est pas seulement le terme accidentel du savoir ; elle est aussi le moment essentiel de sa divulgation. Dans le Bwete, la valeur d’un secret tient moins Ă  son contenu rĂ©el qu’au fait qu’il soit hors de portĂ©e d’un certain nombre de personnes. Valeur et diffusion du secret sont donc inversement proportionnelles. Pousser cette logique jusqu’au bout conduit au paradoxe du maximum le plus grand secret est celui qu’une seule personne possĂšde et qu’elle ne transmet pas25. Les initiĂ©s du Bwete font de cette antinomie le problĂšme central de la transmission du savoir initiatique. Si le savoir n’est pas transmis, la survie intergĂ©nĂ©rationnelle du Bwete est menacĂ©e. Mais si on le divulgue trop facilement Ă  trop d’initiĂ©s, ce savoir perd de sa valeur. Cette Ă©conomie du secret permet de comprendre le rĂŽle vĂ©ritable de la feuille aide-mĂ©moire tangimina et du paiement du savoir dire un secret, c’est le dĂ©valuer et donc le perdre. Ce drame de la transmission du savoir est gĂ©nĂ©ralement formulĂ© comme un conflit entre gĂ©nĂ©rations les jeunes gaspillent le Bwete, les anciens refusent de donner le Bwete. Le vieux, c’est celui qui sait mais ne dit presque rien Moi, je ne dis rien ou peut-ĂȘtre deux mots seulement. Les gens, ils savent dĂ©jĂ  que je suis kɔkɔ Kombi [un ancien du Bwete] ». 26 S’il faut toujours garder au moins un secret par-devers soi, c’est aussi pour ne pas donner prise ... 47Afin d’éviter Ă  la fois la dĂ©valorisation de son savoir initiatique pour cause de transmission et sa disparition pour cause de rĂ©tention, un pĂšre initiateur doit alors attendre le jour de sa propre mort pour divulguer ses secrets de plus grande valeur. Et s’il meurt sans avoir eu l’occasion de transmettre ce secret, il le dĂ©voilera post mortem dans un message onirique adressĂ© Ă  son hĂ©ritier. Les plus grands secrets ne se disent donc qu’à l’agonie Le maĂźtre a toujours un secret pour lui-mĂȘme personnel. C’est peut-ĂȘtre le jour oĂč il voit qu’il ne peut plus vivre qu’il va le dire Ă  quelqu’un. Mais tant qu’il vit encore, c’est avec lui dans la tĂȘte. Toujours une derniĂšre botte secrĂšte. Les enfants, tu vas leur parler des choses qui sont en haut. Mais en bas en bas, tu es obligĂ© de garder ça pour toi-mĂȘme. Jusqu’à ce que tu voies que tel enfant est assez mĂ»r, ou bien le jour de ta mort, tu vas lui lĂ©guer telle chose. »26 48Le rapport entre secret et mort est donc au principe de la logique de circulation du savoir initiatique. L’ultime divulgation indĂ©finiment diffĂ©rĂ©e garantit Ă  la fois la pĂ©rennitĂ© et la valorisation du Bwete. C’est le sens cachĂ© de l’expression le Bwete ne finit jamais, sauf le jour de la mort ». RĂ©tention et divulgation sont ainsi les pulsations Ă©lĂ©mentaires qui scandent la circulation des Ă©noncĂ©s initiatiques. Le 1er site d’information sur l’actualitĂ©. Retrouvez ici une archive du 08 juin 1990 sur le sujet Voyage dans un crĂąne
Le Grand Nord, une rĂ©gion oĂč l’hiver et la glace rĂšgnent, abrite de nombreux animaux. Ils se sont adaptĂ©s Ă  leur environnement nordique de façon fascinante afin de survivre dans ces conditions extrĂȘmes. L’Arctique vit au rythme de deux saisons un Ă©tĂ© trĂšs court, mais florissant, alternant avec un hiver long et glacial. Pendant la saison froide, la banquise se forme sur la majoritĂ© du territoire arctique. Avec la chute des tempĂ©ratures, la mer s’épaissit, les vagues ralentissent, des galettes de glace se forment, se compactent, se soudent pour former la banquise, qui finit par s’accrocher Ă  la terre et Ă©paissir au grĂ© de la tempĂ©rature. Elle atteint son amplitude maximale en fĂ©vrier, permettant aux animaux arctiques comme les loups, les renards et les ours polaires d’étendre leur territoire de chasse. L’étĂ©, la hausse des tempĂ©ratures fait tranquillement fondre la banquise, libĂ©rant la toundra et permettant son Ă©panouissement. La saison chaude est courte environ 60 jours qui dĂ©passent rarement les 10°C. La fonte des neiges fournit l’eau, vitale aux mousses, lichens, graminĂ©es, plantes Ă  fleurs, arbustes, arbres nains et tourbiĂšres. Les vĂ©gĂ©taux profitent de la chaleur pour croĂźtre et fleurir rapidement et les animaux migrateurs reviennent en Arctique pour la saison de la reproduction. Enfin, la vie renaĂźt pendant cette courte trĂȘve de froid. La vie animale varie au fil de ces deux saisons. La plupart des animaux migrent au sud pendant l’hiver et reviennent l’étĂ©. D’autres se sont adaptĂ©s Ă  la rigueur de l’hiver arctique et ont trouvĂ© des façons d’affronter les froids polaires et les vents violents. Le spermophile arctique hiberne, alors que les campagnols et les lemmings passent l’hiver dans leurs galeries souterraines. Les liĂšvres, les loups, les renards, les gloutons, l’hermine et le bƓuf musquĂ© ont une Ă©paisse fourrure leur permettant de rĂ©sister au froid. Par exemple, le pelage du bƓuf musquĂ© lui confĂšre une excellente protection thermique. Il est constituĂ© de deux couches de poils le sous-poil de 5 cm est recouvert par des longs poils de 60 cm. L’air s’infiltre entre les deux couches pour augmenter l’isolation. La morphologie des animaux arctiques est adaptĂ©e afin de minimiser les Ă©changes thermiques et la perte de chaleur formes compactes et extrĂ©mitĂ©s courtes. Ainsi, les pattes et le museau du renard polaire sont plus courts que ceux de son cousin le renard roux. À l’inverse, le renard du dĂ©sert a de grandes oreilles favorisant les Ă©changes thermiques et l’évacuation de la chaleur. Les oreilles du liĂšvre arctique sont plus courtes que celles des liĂšvres mĂ©ridionaux. On observe des pattes plus courtes chez la sterne arctique que chez la sterne pierregarin pour Ă©conomiser de l’énergie, diminuer les pertes de chaleur et ainsi augmenter ses chances de survie. Le camouflage est une autre stratĂ©gie qui aide les animaux arctiques Ă  survivre; leur pelage change de couleur selon les saisons. Ils sont blancs comme la neige l’hiver et ils deviennent bruns-gris pendant l’étĂ© pour se dissimuler dans leur habitat. Les prĂ©dateurs se cachent pour mieux surprendre leurs proies et alors que celles-ci se dissimulent pour Ă©chapper aux chasseurs. Le lagopĂšde, le renard polaire et le liĂšvre arctique font parties des animaux utilisant cette stratĂ©gie. L’ours polaire, considĂ©rĂ© comme le roi du Grand Nord, a dĂ©veloppĂ© de nombreuses caractĂ©ristiques pour s’adapter Ă  son habitat. Comparativement Ă  son cousin l’ours brun, son profil plus allongĂ©, son cou et son crĂąne plus longs facilitent la nage. Ses fosses nasales plus longues favorisent le rĂ©chauffement de l’air et amĂ©liorent son odorat afin de lui permettre de dĂ©celer des phoques Ă  des kilomĂštres de distance. Ses oreilles sont plus petites pour diminuer les pertes de chaleur. Une Ă©paisse couche de graisse lui procure une protection thermique et sa fourrure touffue impermĂ©able blanche capte les rayons de soleil pour les transformer en chaleur, tout en lui permettant de se camoufler dans la neige pour chasser. Ses coussinets plantaires rugueux lui donne une bonne adhĂ©rence sur la glace et ses griffes mesurant de 5 Ă  7 centimĂštres lui servent Ă  la fois de crampons et de poignards. L’ours polaire est aussi un trĂšs bon nageur; ses pattes avant sont palmĂ©es jusqu’à la moitiĂ© des doigts, il peut rester sous l’eau plus d’une minute et il a grande endurance Ă  la nage. L’Arctique est un territoire fascinant que peu ont la chance de visiter ! La nature y cache des ingĂ©niositĂ©s impressionnantes, permettant Ă  la vie de s’y dĂ©ployer malgrĂ© les conditions extrĂȘmes. Le Grand Nord est sans contredit un monde majestueux Ă  dĂ©couvrir et Ă  protĂ©ger. — StĂ©phanie Bilodeau
Abonnezvous Ă  partir de 9,90€ DĂ©couvrez nos offres En direct ; RĂ©gion ; Marseille : des cookies made in Marseille Ă  la Biscuiterie du Centenaire ActualitĂ©s le 01 mai 2006 Ă  00h00 Le mystĂšre du message codĂ© dissimulĂ© dans le verdict du procĂšs en plagiat concernant le best-seller planĂ©taire Da Vinci Code a Ă©tĂ© percĂ©, a rĂ©vĂ©lĂ© le journal britannique The Guardian. La rĂ©ponse est Jackie Fisher, qui es-tu ? CuirassĂ©e » Jackie Fisher, who are you ? Dreadnougt, a dĂ©couvert Dan Tench, un avocat collaborateur du journal, qui a indiquĂ© qu’il s’agissait d’une rĂ©fĂ©rence Ă  un amiral de la Royal Navy. Bravo, vous avez trouvĂ© ! Vous pouvez vous vanter d’avoir dĂ©codĂ© le message le premier », lui a rĂ©pondu le juge Peter Smith, un passionnĂ© de marine nationale. Le mystĂ©rieux message avait Ă©tĂ© dissimulĂ© par le juge dans les 71 pages du verdict du procĂšs Da Vinci Code aprĂšs avoir Ă©tĂ© codĂ© selon une formule mathĂ©matique dite sĂ©quence de Fibonacci », qui occupe une place importante dans le best-seller. Pour mettre les esprits curieux sur la piste, le juge avait formĂ© l’expression Smithy Code » – allusion Ă  son nom et au titre du livre – Ă  l’aide de lettres en italique placĂ©es dans les sept premiers paragraphes de son verdict. La plaisanterie de ce magistrat ĂągĂ© de 54 ans semble ĂȘtre une premiĂšre dans l’histoire judiciaire. Pour justifier son acte, le juge avait estimĂ© que s’il ne peut pas commenter le jugement, il ne voyait pas pourquoi rendre un jugement ne pourrait pas ĂȘtre aussi l’occasion de s’amuser ». Dans son jugement, il avait estimĂ© que le Da Vinci Code n’était pas un plagiat. Le mystĂšre du message codĂ© dissimulĂ© dans le verdict du procĂšs en plagiat concernant le best-seller planĂ©taire Da Vinci Code a Ă©tĂ© percĂ©, a rĂ©vĂ©lĂ© le journal britannique The Guardian. La rĂ©ponse est Jackie Fisher, qui es-tu ? CuirassĂ©e » Jackie Fisher, who are you ? Dreadnougt, a dĂ©couvert Dan Tench, un avocat collaborateur du journal, qui a indiquĂ© qu’il s’agissait... Jene peux mĂȘme pas demander Ă  la lune car il n'y a en a pas. Bien obligĂ© de constater qu'Ă  ce stade, le savoir est dans la nature, sous sa forme solide, liquide, ou gaz. La nature est composĂ©e de molĂ©cules et d'atomes, comme tous les ĂȘtres vivants qui se dĂ©velopperont plus tard sur cette planĂšte. J'en conclus que le savoir est dans la
Nouvelle ingĂ©rence Ă©trangĂšre Ă  Strasbourg, la Turquie ouvre une facultĂ© thĂ©ologique islamique En bonne logique, la nouvelle devrait secouer le landerneau politique. A Strasbourg, la Turquie vient d’ouvrir une facultĂ© de thĂ©ologie islamique pour former des imans Le Monde, 1er septembre 2012. Pour les autoritĂ©s officielles d’Ankara qui ont mis sur pied ce projet considĂ©rable, activement soutenu par la mairie socialiste, l’établissement Ă  caractĂšre universitaire doit servir de tĂȘte de pont Ă  l’organisation et au contrĂŽle de la diaspora turque demeurant en France et en Europe la crĂ©ation d’un Ă©tablissement secondaire privĂ© et l’implantation d’instituts culturels et religieux d’Etat sur notre sol devraient suivre sous peu
 Etonnamment, cette ingĂ©rence religieuse Ă©trangĂšre, qui vise au fond rien moins qu’à capter les esprits et brider les cƓurs des populations intĂ©ressĂ©es, n’a suscitĂ© jusqu’à prĂ©sent aucune rĂ©action d’indignation officielle de la part du gouvernement Ayrault qui, dans cette affaire plus que symbolique, a fait le choix de se rĂ©fugier dans un mutisme complaisant dĂ©jĂ  pratiquĂ© voici peu par le gouvernement Fillon. Tout bien considĂ©rĂ©, comment imaginer qu’il puisse en ĂȘtre autrement de la part de pouvoirs publics attentistes, bien dĂ©cidĂ©s depuis des lustres Ă  fermer les yeux, Ă  droite comme Ă  gauche, devant les multiples initiatives menĂ©es ces derniĂšres annĂ©es par des gouvernements ou des institutions Ă©trangĂšres en direction de la population musulmane de France ? Depuis son entrĂ©e en vigueur le 11 avril 2011, les Etats-Unis s’appliquent ainsi Ă  critiquer avec constance la loi interdisant en France la dissimulation du visage dans l’espace public. Dernier exemple en date de cette intrusion dans les affaires intĂ©rieures de la France dans un rapport rendu public le 31 juillet dernier, le dĂ©partement d’état amĂ©ricain vient de dĂ©noncer ouvertement, une fois de plus, en des termes sĂ©vĂšres, la lĂ©gislation française sur le port de la burqa. Sur cette question comme sur beaucoup d’autres, le gouvernement amĂ©ricain sait pouvoir compter sur le concours fidĂšle des autoritĂ©s europĂ©ennes. Dans une tribune parue le 8 aoĂ»t 2012, le Commissaire aux droits de l’Homme du Conseil de l’Europe, Nils Muiznieks, a demandĂ© aux gouvernements europĂ©ens, dont notamment la France, de renoncer aux lois et mesure visant spĂ©cialement les musulmans et interdire la discrimination fondĂ©e sur la religion ou les convictions dans tous les domaines », en citant explicitement les rĂ©glementations qui prĂ©voient une amende ou un stage de citoyenneté’’ pour les femmes portant le voile dans l’espace public ». Cette dĂ©claration percutante s’inscrit indiscutablement dans l’offensive idĂ©ologique menĂ©e ces derniĂšres annĂ©es par les institutions internationales publiques, notamment europĂ©ennes, qui cherchent rien moins qu’à contraindre les gouvernements Ă  renoncer aux lois et mesures qui viseraient spĂ©cialement les musulmans, au nom d’une conception frelatĂ©e du principe de libertĂ© religieuse ainsi, des recommandations rĂ©currentes de la Commission europĂ©enne contre le racisme et l’intolĂ©rance du Conseil de l’Europe au rĂ©cent rapport co-rĂ©digĂ© en 2012 par l’UNESCO, l’OSCE Organisation pour la sĂ©curitĂ© et la coopĂ©ration en Europe et le Conseil de l’Europe prescrivant le respect de principes directeurs Ă  l’attention des Ă©ducateurs pour combattre l’intolĂ©rance et la discrimination Ă  l’encontre des musulmans », il s’agit Ă  chaque fois pour ces organisations internationales d’imposer aux Etats, contre toute cohĂ©rence anthropologique, une approche uniforme du rĂŽle et de la place dĂ©volus avantageusement aux communautĂ©s musulmanes en Europe pour mieux prĂ©venir et encadrer les lĂ©gislations nationales supposĂ©es attentatoires aux libertĂ©s religieuses des populations intĂ©ressĂ©es. En ce domaine, les ONG ne sont Ă©videmment pas en reste en tĂ©moigne ainsi le rapport d’Amnesty international, publiĂ© en avril 2012, qui stigmatise l’inertie des gouvernements europĂ©ens dans la lutte contre la discrimination dont sont victimes les musulmans », notamment celle qui se dĂ©velopperait en France. Au regard de ces contraintes extĂ©rieures qui pĂšsent manifestement sur les capacitĂ©s de notre pays Ă  organiser librement le culte musulman sur son territoire, que va-t-il se passer dans les prochains mois en France ? Il n’y a probablement guĂšre d’initiative inĂ©dite Ă  attendre d’un gouvernement socialiste qui semble Ă  l’évidence n’avoir pris aucunement la mesure exacte des dissensions considĂ©rables qui paralysent l’action du Conseil français du culte musulman CFCM, lequel est profondĂ©ment minĂ© depuis sa fondation, le 28 mai 2003, par les luttes d’influence impitoyables que se livrent sur notre sol, par associations de fidĂšles interposĂ©es, les gouvernements turc, algĂ©rien ou marocain. Cette instance cultuelle, – chargĂ©e aussi bien de concevoir des solutions pour la construction de mosquĂ©es, la crĂ©ation de carrĂ©s confessionnels dans les cimetiĂšres que de former et de nommer des aumĂŽniers au sein des institutions militaire, hospitaliĂšre ou carcĂ©rale, en relation avec les pouvoirs publics – n’est jamais parvenue Ă  surmonter ces profondes divisions politiques au point que son inertie actuelle condamne dĂ©sormais l’islam de France Ă  n’ĂȘtre plus qu’un islam des consulats qui constituera sans doute demain le terreau fertile Ă  l’expression larvĂ©e dans notre pays des innombrables conflits gĂ©opolitiques qui embrasent le monde. Inaugurant la grande mosquĂ©e de Cergy Val-d’Oise, le 6 juillet dernier, Manuel Valls, ministre de l’intĂ©rieur, Ă©galement chargĂ© des cultes en France, n’a-t-il pas avouĂ© Ă  demi-mots l’impuissance du gouvernement auquel il appartient Ă  rĂ©agir devant l’impotence d’un CFCM aujourd’hui passablement moribond ? Les divisions, les Ă©goĂŻsmes, la concurrence ne peuvent pas diffĂ©rer plus longtemps le dialogue indispensable qui doit s’ouvrir sur les sujets cultuels », a-t-il affirmĂ©. Un cadre existe ; il est sans doute imparfait. Il mĂ©rite peut-ĂȘtre d’évoluer ». Certes, avec l’application du principe de laĂŻcitĂ© qui impose Ă  l’Etat une stricte neutralitĂ© dans l’exercice des cultes en France, les marges de manƓuvres disponibles pour permettre aux pouvoirs publics français de rĂ©guler l’exercice du culte musulman Ă  l’intĂ©rieur de nos frontiĂšres sont assurĂ©ment limitĂ©es. Mais pour un Etat soucieux de prĂ©server les libertĂ©s, qui se garde avec raison de toute intrusion confessionnelle dans l’espace public, ces possibilitĂ©s d’action sont loin d’ĂȘtre inexistantes, dĂšs lors qu’il s’agit pour notre pays de contenir l’interventionnisme des puissances Ă©trangĂšres qui aspirent tant Ă  peser sur les destinĂ©es de l’islam de France. PrioritĂ© absolue pour notre pays d’abord et avant tout, il lui appartient de prendre conscience avec discernement que l’islam, dans son essence comme dans la pratique contemporaine qui en est faite par ses adeptes, est une religion qui lui est absolument Ă©trangĂšre, si peu compatible en effet, par son caractĂšre Ă©minemment singulier, avec les traits historiques de la civilisation française qu’il lui faut dĂšs lors limiter avec volontarisme la prĂ©sence Ă  venir en France du nombre de ses fidĂšles. Ce dĂ©fi historique, vĂ©ritable enjeu de civilisation, impose donc Ă  notre pays d’enrayer l’immigration, sous toutes ses formes, dont les flux massifs et continus pourvoient largement Ă  l’expansion de l’islam en France, ce qui implique Ă  coup sĂ»r de tourner le dos Ă  la politique migratoire de l’Union europĂ©enne dont Mme CĂ©cilia Malmström, Commissaire europĂ©enne aux affaires intĂ©rieures, n’a pas dissimulĂ© le dessein politique, rien moins que suicidaire, en affirmant voici peu que l’immigration sera nĂ©cessaire pour l’Europe » Le Monde, 11 juillet 2012. Ensuite, maĂźtrisant pleinement Ă  l’intĂ©rieur de ses frontiĂšres les conditions juridiques dans lesquelles les cultes doivent s’exercer,la France ne doit pas craindre de prohiber sĂ©vĂšrement sur son territoire toutes actions Ă  caractĂšre prosĂ©lyte ou manifestant un soutien quelconque Ă  la pratique dans notre pays de la foi musulmane qui Ă©maneraient pareillement d’Etats Ă©trangers, surtout lorsque ces derniers se distinguent, sur le registre de la libertĂ© confessionnelle, par les discriminations intolĂ©rables dont sont perpĂ©tuellement victimes leurs propres minoritĂ©s religieuses, au Soudan, en AlgĂ©rie comme en Turquie. Intraitable sur le respect qui est dĂ» Ă  sa souverainetĂ© politique, dĂ©positaire de l’autoritĂ© ultime dans son espace intĂ©rieur,la France doit enfin ne pas se laisser intimider par la pression idĂ©ologique qui est exercĂ©e en permanence Ă  son endroit par les organisations internationales, publiques ou privĂ©es, lesquelles s’obstinent en effet Ă  lui imposer un cadre religieux qui n’est pas le sien, Ă  savoir un modĂšle confessionnel de type anglo-saxon oĂč, par un dĂ©ni de la rĂ©alitĂ© historique de l’hĂ©ritage chrĂ©tien dela France, toutes les religions seraient placĂ©es de maniĂšre absurde sur un mĂȘme pied d’égalitĂ©. Ainsi donc, avec ou sans l’action cultuelle du CFCM,la France ne saurait tolĂ©rer que les musulmans rĂ©sidant dans notre pays soient dĂ©pendants de quelque façon que ce soit dans la pratique de leur foi, matĂ©riellement comme au plan pastoral, du concours, explicite ou dissimulĂ©, d’institutions ou d’organismes dont l’inspiration et le fonctionnement dĂ©riveraient de l’action nĂ©cessairement intĂ©ressĂ©e de puissances Ă©trangĂšres. Devant la poussĂ©e de l’entrisme islamique qui se pratique ouvertement dans notre pays, François Hollande sera-t-il l’artisan inspirĂ© d’une politique de fermetĂ© lucide et d’indĂ©pendance bien comprise ? Rien n’est moins sĂ»r si l’on songe que la nouvelle majoritĂ© politique, visiblement gĂȘnĂ©e aux entournures sur cette question de sociĂ©tĂ©, n’a manifestĂ© jusqu’à prĂ©sent aucune intention sincĂšre de rompre vĂ©ritablement avec la politique munichoise que le PrĂ©sident Sarkozy avait opposĂ©e, avec un laxisme assumĂ©, aux pratiques bien peu tolĂ©rables menĂ©es sur notre sol par certains pays Ă©trangers quatre mois aprĂšs le changement de locataire Ă  l’ElysĂ©e, les pouvoirs publics tolĂšrent ainsi toujours que des Etats Ă©trangers puissent encore porter impunĂ©ment atteinte Ă  la souverainetĂ© dela France, Ă  l’exemple dela Turquie et de son invraisemblable politique d’expansionnisme religieux mais aussi des Etats-Unis ou du Qatar qui n’ont pas renoncĂ©, l’un comme l’autre, Ă  sĂ©duire Ă  grand frais les jeunes’’ des banlieues françaises en leur vendant pareillement un modĂšle de sociĂ©tĂ© qui n’est pas le nĂŽtre. Avec autorisation de publication de *Riposte LaĂŻque*
Etles prĂ©pare Ă  la maison, un peu comme des sushis, ou des onigiris. pĂąte Ă  tartiner au chocolat, ou au cafĂ©. Une fois les bentĂŽs terminĂ©s on s’en va butiner d’une table Ă  l’autre, pour discuter avec les autres quartiers. On sort les bouteilles de shochu, cet alcool de patate douce. Les hommes et les femmes forment des groupes sĂ©parĂ©s. Je fais la connaissance du petit fils
ï»żDe larges glandes salivaires n’avaient jusqu’alors jamais Ă©tĂ© repĂ©rĂ©es dans le crĂąne humain. Elles viennent d’ĂȘtre dĂ©couvertes par hasard. ConnaĂźtre leur existence pourrait changer la qualitĂ© de vie des patients atteints de certains cancers. Le corps humain peut encore nous surprendre des anatomistes montraient encore rĂ©cemment que nous continuons d’évoluer, puisqu’une nouvelle artĂšre se gĂ©nĂ©ralise dans la population. Toutefois, une nouvelle Ă©tude publiĂ©e cet automne 2020 dans la revue Radiotherapy and Oncology n’attire pas l’attention sur une Ă©volution, mais sur la dĂ©couverte d’un nouvel organe, au niveau du crĂąne une paire de glandes salivaires jamais observĂ©e jusqu’à maintenant. Les scientifiques nĂ©erlandais ont dĂ©couvert cet organe sans le chercher, alors qu’ils examinaient des patients atteints d’un cancer. Cet examen consistait Ă  repĂ©rer les tumeurs Ă  l’aide d’une innovante technique d’imagerie, basĂ©e sur la tomographie par Ă©mission de positons un scanner associĂ© Ă  l’injection d’un produit radioactif. Les mĂ©decins ont vu apparaĂźtre quelque chose de nouveau, au sens oĂč cela n’avait jamais Ă©tĂ© repĂ©rĂ© auparavant, tout en ayant toujours Ă©tĂ© lĂ . Les glandes salivaires nouvellement dĂ©couvertes sont pointĂ©es par la flĂšche Netherlands Cancer Institute Ces glandes salivaires sont observĂ©es au fond du rhinopharynx — Ă  l’intersection entre les fosses nasales et l’oropharynx situĂ© derriĂšre la bouche. Les humains ont trois paires de larges glandes salivaires, mais pas Ă  cet endroit », remarquent les mĂ©decins sur le site du Netherlands Cancer Institute. Les seules glandes salivaires situĂ©es au niveau du rhinopharynx Ă©taient censĂ©es ĂȘtre microscopiques, au nombre d’un bon millier, mais difficiles Ă  dĂ©tecter au scanner du fait de leur petite taille. Alors, imaginez notre surprise lorsque nous avons trouvĂ© ces glandes », relĂšvent les auteurs, qui dĂ©crivent cet organe comme une entitĂ© inconnue dans l’introduction de leur papier. Ces glandes nouvellement dĂ©couvertes ont Ă©tĂ© nommĂ©es glandes tubariales », en rĂ©fĂ©rence Ă  leur localisation dans le corps humain. Les mĂ©decins ont pu les observer, Ă  l’aide de la technique d’imagerie novatrice, sur les 100 patients qui faisaient partie de l’étude. Cela ne semble donc pas ĂȘtre un cas isolĂ©. Le rĂ©sultat a par ailleurs Ă©tĂ© confirmĂ© lors de l’étude post-mortem de tissus humains. Objectif les Ă©pargner pendant les radiothĂ©rapies Dans l’immĂ©diat, la dĂ©couverte reste limitĂ©e du point de vue la mĂ©thode scientifique, en raison d’un faible panel 100 personnes, dont une seule femme, Ă©tant donnĂ© que celui-ci n’avait pas Ă©tĂ© prĂ©vu dans le but de mener une Ă©tude clinique sur un nouvel organe. De nouvelles Ă©tudes vont donc devoir confirmer le rĂŽle de ces glandes salivaires. Peut-ĂȘtre sont-elles malgrĂ© tout des glandes mineures, simplement mieux mises en Ă©vidence par la nouvelle technique d’imagerie ? Les implications potentielles sont en tout cas importantes pour les patients atteints d’un cancer. La radiothĂ©rapie peut endommager les glandes salivaires, ce qui peut entraĂźner des complications. Les patients peuvent avoir des difficultĂ©s Ă  manger, Ă  avaler ou Ă  parler, ce qui peut ĂȘtre un vĂ©ritable fardeau », rappelle l’oncologue et radiologue Wouter Vogel, coauteur de l’étude. En analysant les donnĂ©es de plus de 700 personnes, lui et son collĂšgue ont mis en Ă©vidence que plus les glandes nouvellement repĂ©rĂ©es sont touchĂ©es par les radiations en radiothĂ©rapie, plus il y a de complications ensuite. C’est exactement pareil pour les paires de glandes dĂ©jĂ  connues. Pour la plupart des patients, il devrait ĂȘtre techniquement possible d’éviter d’irradier cet endroit nouvellement dĂ©couvert du systĂšme des glandes salivaires, de la mĂȘme maniĂšre que nous essayons d’épargner les glandes connues », explique Wouter Vogel. C’est lĂ  tout l’objectif de la suite des recherches sur ces glandes tubariales Ă©lucider leurs caractĂ©ristiques exactes et les implications pour la radiothĂ©rapie. Il s’agit d’une bonne nouvelle, donc, pour essayer d’amĂ©liorer la qualitĂ© de vie des patients atteints du cancer.
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Jevais essayer de trouver un crĂąne d'animal que j'ai trouvĂ© dans cette forĂȘt il y a 4 ans. Alain est l’homme qui a dĂ©couvert le corps de Sophie Le Tan, 20 ans, tuĂ©e en 2018 par Jean-Marc Reiser, jugĂ© cette semaine Ă  Strasbourg. Fervent croyant, il a racontĂ© Ă  la barre les circonstances de sa dĂ©couverte, convaincu qu’il a Ă©tĂ© guidé». Le procĂšs de Jean-Marc Reiser, jugĂ© pour le meurtre de Sophie Le Tan, se tient depuis le dĂ©but de la semaine Ă  Strasbourg. AFP/Frederick FlorinPerdre un ĂȘtre cher est une souffrance. Ne pas savoir ce qu’il est advenu de son corps, et ne pas pouvoir lui octroyer de sĂ©pulture dĂ©cente en est une supplĂ©mentaire. Des mois durant, aprĂšs sa quasi-Ă©vaporation le 7 septembre 2018, les campagnes de fouilles se sont multipliĂ©es pour tenter de retrouver Sophie Le Tan. Elles se sont dĂ©roulĂ©es d’abord Ă  Schiltigheim Bas-Rhin, aux alentours du domicile de Jean-Marc Reiser, chez lequel elle s’était rendue, puis dans les forĂȘts des environs de la capitale la rubrique Faits divers Ala recherche du Savoir. 539 likes · 4 talking about this. Cette page a pour vocation de promouvoir la recherche du Savoir sous toutes ses formes 299 241 628 banque de photos, images 360° panoramiques, vecteurs et vidĂ©osEntrepriseSĂ©lectionsPanierRechercher des imagesRechercher des banques d’images, vecteurs et vidĂ©osLes lĂ©gendes sont fournies par nos de l'imageTaille du fichier7,2 MB 177,5 KB TĂ©lĂ©chargement compressĂ©Dimensions3285 x 761 px 27,8 x 6,4 cm 11 x 2,5 inches 300dpiInformations supplĂ©mentairesCette image appartient au domaine public, ce qui signifie que le droit d’auteur a expirĂ© ou que le titulaire du droit d’auteur a renoncĂ© Ă  ses droits. Les frais facturĂ©s par Alamy couvrent l’accĂšs Ă  la copie haute rĂ©solution de l’ image peut avoir des imperfections car il s’agit d’une image historique ou de dans la banque de photos par tags RHVSLK.
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  • a la recherche du savoir dissimulĂ© dans le crane